La fête des Rameaux était un jour important surtout pour les enfants que nous étions.
En généra, il pleuvait ce jour là! Cela posait un problème pour les branches de rameaux. Je pense que ce n’était une simple branche d’olivier mais des lentisques, de la famille du buis. D’abord, nous mettions nos plus belles robes pour aller à la messe qui était plus longue que de coutume. Nous étions fières de nous balader avec notre rameau auquel nous accrochions des œufs de Pâques en sucre filé. Il y en avait de toutes les couleurs. Nous pendions des œufs en chocolat, des poissons. Nous attachions également des rubans. Nous attendions la fin de la messe avec impatience pour manger toutes les sucreries.
Pour la messe de Pâques, nous jeûnions pour pouvoir communier et ensuite quelques âmes bien pensantes offraient des parts de gâteaux aux fidèles. Les dames qui ne venaient qu’une fois par an à l’église mettaient les plus beaux vêtements. Un vrai défilé de mode! J’affabule peut-être mais c’est le souvenir que j’en garde.
Joyeuses Pâques à tous.
Prenez soin de vous.
Marie-Paule Baccaro-Cid
Bonsoir Marie-Paule. A Rio, nous fêtions les rameaux de la même façon qu’à ER RAHEL. Jusqu’au jour où, en 1956, l’abbé PLENIER vint remplacer l’abbé LAMOUR, et fit savoir aux Saladéens, par l’intermédiaire du bulletin paroissial, « Le SEL »: ( volume 1, livre 6,page 14)
« À 10h, bénédiction des Rameaux sous le porche de l’église. Grande Messe. Lecture de la Passion en français.
nota: Les rameaux seront des branches d’olivier, de romarins, ou de buis. Mais, de grâce, pas ces bouts de bois adornés de bonbons, de papiers colorés, ou d’œufs en chocolat!……. Bonnes Pâques à Tous ! votre curé J. PLENIER. »
Bonnes fêtes de Pâques Marie-Paule!
Oui Jadette, je me souviens parfaitement du « coup d’état » de l’abbé Pleinier. Et, conséquence directe: Pilar, notre pâtissière, qui vendait presque exclusivement ces rameaux décorés de friandises a vu son chiffre d’affaires péricliter.
Une pensée pour cette époque.
C’était notre village.
René.
Merci pour vos vœux de Pâques. Je vous présente les miens. Je suis une fille d’Er Rahel. J’ai connu des Marie-Paule mais votre nom de famille ne me dit rien. J’ai connu Marie-Paule Bernabeu et ses sœurs. Cordialement.
J’étais enfant de cœur, le prêtre s’appelait « Père Jacques ».
Souvent, je me remémore ces bons souvenirs. Sauf les rameaux de 1963: nous étions dans un paquebot « Le Ville de Tunis », laissant derrière nous le si joli village de Rio Salado. Beaucoup de larmes coulaient et peu de consolateurs.