SITUATION:
Turgot (Terga, aujourd’hui) se trouve en Algérie (Afrique du Nord ).
L’Algérie est un pays situé au Nord Ouest du continent africain et au centre du Maghreb, ouvert sur la Méditerranée (1 200 km de côtes), bordé à l’Est par la Tunisie (965 km) et à l’Ouest par le Maroc (1 559 km). L’Algérie possède également des frontières communes avec la Libye (982 km) et le Niger (956 km) au Sud-Est, avec le Mali (1 376 km) au sud ainsi qu’avec le Sahara-Occidental et la Mauritanie (463 km) au Sud-Ouest.
LE VILLAGE:
Le village se trouve dans l’ouest oranais, sur la départementale 26 allant de Rio Salado à Aïn Témouchent, à 70 km d’Oran, à 9 km de Rio Salado, à 15 km d’Aïn Témouchent, à 6 km de la mer Méditerranée.
Origine du nom :
TURGOT était un ministre français au XVIII ème siècle. Son nom fut donné au village pour rappeler le nom « TERGA » donné par les algériens à ce domaine. TERGA viendrait de « Tergo » ou « Torgo » nom donné à un monstre qui fréquentait les djebels du littoral. Plus vraisemblablement, Terga est issu du mot berbère signifiant ruisseau.
HISTORIQUE:
Une œuvre pionnière :
« Nous sommes en présence de la commune de Turgot : elle doit se défendre dans des conditions défectueuses pour subsister et ne pas faire figure de parents pauvres auprès des riches communes de Trois Marabouts, d’Aïn Témouchent et surtout de Rio Salado dont jadis elle dépendait. Pourquoi persister dans un climat hostile aux cultures, sur un sol ingrat, avec des moyens réduits et peu de chance de tirer profit de sa terre ? Pourquoi ? Simplement parce qu’une poignée d’hommes ont su persévérer malgré tout malgré les contrecoups, les maladies et les nombreux départs d’amis, minant un moral déjà incertain. Après bien des privations, les survivants réussirent à trouver une vocation à leur sol : la vigne ! Elle prit tout son essor et d’autres pionniers revinrent poursuivre l’œuvre hésitante déjà entreprise. Turgot était née et allait suivre son destin ».
(« Origine et vocation de la commune de Turgot » de J. De BARRY et M. COMMEAU. Élèves de l’École Nationale d’Agriculture d’Alger. Oct-nov 1954).
La période arabe : la région pâtit de son statut de lieu de passage. Elle voit passer toutes les invasions tout en dépendant des grandes dynasties de Tlemcen (Almoravides, Almohades, Zianides,…).
La période espagnole : deux tribus s’opposent, l’une s’alliant avec les ennemis de l’autre. Les BENI AMEUR s’allient aux espagnols pour combattre les DOUAIRS et SMELA qui eux-mêmes se sont alliés aux turcs. Cinq fois, de 1517 à 1543, les espagnols s’efforcent avec l’aide de leurs alliés de conquérir cette région. Ils finissent par renoncer à leur exigence expansionniste.
La période française : Douairs et Sméla prennent le parti des français. Les Béni Ameur, en toute logique, s’allient aux tribus d’Abdel Kader. Par trois fois, la région est prise et abandonnée par les troupes françaises. Ce n’est qu’en 1838, que l’armée française occupe définitivement la région.
Pendant de longues périodes, cette région est le théâtre de rivalités sanglantes entre ces deux tribus. A en juger par la population actuelle, l’affrontement a tourné à l’avantage des Douairs et Smélas.
DATE CLE:
1852 : un domaine et une plage de 600 ha sont concédés au docteur DUPUY.
1895 : création du centre de colonisation de Turgot, dépendant administrativement de Rio Salado.
1925 : Turgot devient commune de plein exercice. Désormais, il y a un maire et une administration communale.
1927-28, 1954, 1958 : inondations du village de Turgot et de ses environs.
1962 : dernier dimanche du mois de mai. Les Turgotiens évacuent leur village.
Turgot devient Terga.
