CONSEIL RÉVISION CLASSE 39
L’émotion provoquée par le décès de notre Président a fait que je n’ai pas réagi à la publication de l’article sur le conseil de révision de la classe42.
Je me rends compte à la lecture de l’article de Jadette que les préoccupations et le déroulé de la fête de la classe 42, étaient les mêmes que pour mon conseil de la classe 39.
Je me souviens de ce jour du Conseil à Aïn Témouchent. Et là, même scénario, jusqu’à la visite incontournable rue des jardins dans cette ville.
Je vais cependant ajouter une anecdote.
Pendant que nous étions « occupés » à l’intérieur des « salons »,
seul l’un d’entre nous, plus timide, n’avait pas voulu entrer avec nous. Il nous attendait dans une des voitures garées devant la porte.
M. Gallardo, inquiet de ne pas nous voir revenir à Rio, vint aux nouvelles, sachant d’emblée où nous trouver.
Il a demandé à notre timide:
-Où sont-ils ?
– Je ne sais pas, a répondu notre ami.
Ce qui a provoqué par la suite une franche rigolade.
Puis ce fut l’organisation du bal. Les réunions préparatoires, le choix de l’orchestre, la décoration, la recherche des sponsors, nous ont autant motivés et préoccupés que nos aînés avant nous et nos cadets après nous.
Nous étions très fiers car pour la plupart d’entre nous c’était la première fois que nous avions de « vraies responsabilités » qui engageaient notre crédibilité, notre « savoir-faire » et pourquoi ne pas le dire notre « fierté » pour prouver à nos parents, à nos amis que nous enterrions aussi notre statut d’adolescent .
Le succès du bal, les résultats financiers positifs ont été à la hauteur de nos espérances. Et pour ne pas déroger à la tradition : « C’était le bal des conscrits le plus réussi de tous! » ( Ça, c’est nous qui le disions avec beaucoup de conviction).
Le traditionnel GASPACHO à la cave de Jacques SALVA a clôturé nos festivités.
Je me permets quelques réflexions- souvenirs. Vous devez penser que je suis nostalgique de cette époque. Je dois l’avouer : vous avez raison. C’est vrai !!
Ce gaspacho fut préparé sous la houlette de Camille SALA .Il avait embauché des copains pour l’aider, et ainsi suscité des vocations parmi les conscrits.
Par la suite, combien d’amis de notre « classe » ont continué, après l’exode, à se réunir en famille, entre amis, autant de fois que possible, (les journées de l’ Amicale) pour partager et faire connaître nos traditions. Pour ma part, je les ai importées en Côte d’Ivoire et au Gabon.
Je retiens de toutes ces années cette amitié. Peut-être pas exceptionnelle, mais rare. Qui fait que, 65 ans après, nous nous retrouvons toujours aussi « jeunes d’esprit » et avec autant d’enthousiasme et de plaisir.
Avec un petit « pincement au cœur » et beaucoup de tristesse quand nous voyons le vide laissé par ceux qui nous ont quittés.
Bien amicalement.
René Cardona
Abidjan 01 Novembre 2022.