celui qui ouvre la porte de notre site pour la première fois. Animé par le désir de retrouver des membres de sa famille voire des connaissances, sa première action est d’aller fureter du côté des « photos de classe » . Normal me direz-vous. Et le voici s’amusant à reconnaître tel ou tel copain. D’enfance nécessairement. Les souvenirs d’école remontent à la surface et naviguent en boucle au fur et à mesure du défilé des photos. Sauf que parfois, tous les noms n’y sont pas. Il en manque dans le tableau au-dessous du cliché. Parfois, il a reconnu un (ou une) élève qui n’est pas signalé. Il a envie de le faire savoir mais il ignore la procédure. La voici simple et …efficace : il suffit de s’adresser par mail au ouedmaster (jorio34@gmail.com).
celui qui a l’habitude de « faire un tour » sur notre site averti qu’il est par les newsletter. Ou simplement par habitude. Il connaît son site, il le fréquente souvent et se tient au courant de toutes les nouveautés. Pourtant, il néglige la ligne qui se trouve au dessus de la page-vitrine.
Il a oublié qu’il y a une partie très intéressante et riche de textes et de photos. Il est possible dorénavant d’ajouter au tableau se trouvant au bas de chaque cliché des noms manquants . Peut-être se souvient-il d’un nom absent sur ce tableau ? Dorénavant, il peut le signaler … il suffit de s’adresser par mail au ouedmaster (jorio34@gmail.com).
Cerise sur le gâteau : vous avez retrouvé une photo de classe dans vos « archives » ou albums. Vite envoyez-la nous. Annotée si possible.
N’hésitez pas, habitué ou passager, de laisser un ou plusieurs noms dans la boîte-aux-mails indiquée plus haut. Merci par avance.
Remarque 1 adressée aux Turgotiens : nous avons retrouvé une photo de classe. Elle est désormais à sa place dans le site. (voir « photos de classe – Turgot » )
Remarque 2 adressée aux Er Rahéliens : piochée dans l’Echo d’Oranie, une 13ème classe sans annotations. Pouvez-vous la compléter? Merci.
Alors, cette visite au marché a-t-elle était agréable ? Qu’avez-vous trouvé ? Des lavettes en alfa ? Des champignons de fenouil ? Des épices ? Une paire de babouches, peut-être? Bien ! Tout le monde est là ? Pouvons-nous reprendre notre balade ? Ah ! Ah ! Je regrette de vous décevoir, nous n’allons pas au cinéma VOX aujourd’hui ! Pour l’ heure, nous continuons notre promenade sur la route d’ HAMMAM BOU ADJAR. Ah ! Cette route ! Elle me rappelle de bien mauvais souvenirs! Nous en parlions encore dernièrement avec Gérard.
« Tu t’en souviens ? Dire qu’ils n’avaient pas encore 17ans !»
Rapprochez- vous ! Il faut que je vous raconte, écoutez ! Ils étaient nos copains depuis des années !
Nous nous retrouvions le dimanche après-midi, tantôt chez les uns, tantôt chez les autres, pour les surprises-parties Nous ramenions l’unique tourne -disque de la bande et les tout premiers 45Tours de l’époque que nous possédions, et que l’on passait deux ou trois fois dans l’ après-midi : « l’Étranger au Paradis » de Gloria LASSO , « Graine de Violence » de Bill Haley en autre.
Et puis, en cette fin de l’été où les vendanges occupaient une bonne partie de la population, Richard PEREZ -une branche de la grande famille des PEREZ- reçut de son père, l’ordre de conduire un de leurs ouvriers dans l’ AUSTIN familiale jusqu’à leur cave de TURGOT. Profitant de l’ occasion qui s’offrait de faire une belle balade, Richard embarqua l’ouvrier et cinq amis: Christian GARRAIT, Louis et Jean-Jacques LAMBERT, Paul et Jean GALLARDO . L’ouvrier débarqué, pourquoi ne pas aller jusqu’ à la plage ? Quelle bonne idée ! Aussitôt dit, aussitôt fait, voilà nos amis sur le chemin de TURGOT PLAGE. Une visite de convivialité à Madame GRANDEL à la Joyeuse ESCALE, puis une autre de courtoisie au CASINO où ma mère, les connaissant tous, les accueillit très mal. Ils n’avaient pas 17 ans !
Retour à RIO. Richard au volant, Christian, devant avec Jean assis entre eux deux. A l’arrière, Jean Jacques, Paul et Louis. Je vous entends :vous avez raison ! Richard n’avait pas le permis. Aucun d’entre eux d’ ailleurs. Mais au village, pas mal de garçons conduisaient la voiture paternelle bien avant l’âge autorisé. C’était une coutume rentrée dans nos mœurs. Aussi, arrivés à RIO, la joyeuse bande, décida d’aller dire un petit bonjour à HAMMAM BOU HADJAR, le village à côté ! Et voilà nos amis roulant sur cette route où nous nous trouvons. Ils étaient en vacances. Il faisait beau ! Ils étaient les rois du monde !
Hélas ! Le retour fut moins heureux ! Était-ce une minute d’ inattention ? Un mouvement malheureux ? « Jean a affirmé qu’ils ne roulaient pas vite » m’a répété Gérard. Après le virage, à hauteur du transformateur, que s’est il passé ? Nous ne le savons pas ! L’AUSTIN a fait une embardée, a failli faire un tonneau, s’est rétablie à la dernière minute, secouant brutalement les passagers. Louis éjecté de son siège, se retrouva sur la route. Jean, Paul et Jean-Jacques complètement assommés. Pour Richard et Christian, l’aventure s’arrêtait là. Quelques jours plus tard, toute la bande de filles et garçons, en pleurs, les accompagnaient au cimetière ! Ils n’ avaient pas encore 17 ans !
Dans le bulletin paroissial du 3 Octobre 1956, l’abbé PLENIER publiait l’article suivant :
«Au début du mois, les familles Jean PEREZ et Lucien GARAIT ont été cruellement éprouvées par la perte de leurs enfants Richard et Christian tués dans un accident d’ auto.Ce double décès a provoqué une vive émotion dans la ville de Rio Salado, à cause de son caractère brutal, et surtout en raison de la sympathie et de l’ estime dont jouissaient les enfants et leurs familles. Une foule nombreuse et recueillie a suivi les funérailles et les services funèbres. »
Et nous voilà, maintenant en vadrouille, au bord de cette route d’HAMMAN BOU ADJAR! Désolée d’avoir assombri votre promenade, mais comment oublier de tels souvenirs ! Permettez-moi de respirer un grand coup et continuons notre visite.
Nous sommes toujours devant la porte d’entrée de madame PEREZ. Un peu plus loin, derrière nous, vit Fernande CARMONA. Justement voici sa sœur Annie qui arrive. Suivez-moi, s’il vous plaît. Voici la maison de M. et Mme BOUZINAC : un couple âgé , sans enfant. M. BOUZINAC , il y a pas mal de temps, avait une distillerie, quelque part dans le village, mais avec l’ âge …!
Plus loin, Mercedes et sa sœur sont devant la porte de leur épicerie. C’est une petite échoppe qui dépanne bien les ménagères alentours et fait le bonheur des gosses du quartier lorsqu’ils ont quelques petits sous à dépenser. Encore quelques pas, nous voici devant le perron de mon amie et cousine, Arlette PERES. Et oui ! Que voulez-vous ! Nous étions tous plus ou moins cousins à RIO SALADO ! Mais avec Arlette, c’est différent. Je ne vous raconte pas des salades. Nos grands-parents étaient frère et sœur ! Venez, entrons ! Nous serions mieux dans la cour. Arlette nous attend ! Je vais vous présenter la famille de Louis et Antoinette PERES, les parents.
Là-bas, dans cette habitation , P’tit Louis , l’aîné, et son épouse Paulette SORIANO qui n’est pas saladéenne. P’tit Louis est allée la « chercher » à TEMOUCHENT. Mais nous « l’aimons » quand même… Ne vous offusquez pas, les Saladéens ont la réputation d’être un peu orgueilleux. Il y a des mauvais langues qui disent que nous étions des prétentieux. N’importe quoi! Ces malfaisants colportent même des histoires de pinces à sucre, et de piano à queue. Pure méchanceté ! Il faut reconnaître quand même que nous avions le plus beau village de la région. Que dis-je : de l’ ORANIE ! Vous n’êtes pas de mon avis ? Allez le demander à notre ami René d’ ABIDJAN ! Continuons notre visite. De ce côté-ci, Arlette et Brigitte nous ont préparé une surprise. Zut! J’ai oublié de vous présenté René, le second garçon de la famille. Je m’ en excuse : René n’est pas là. Il est sur un chantier, il conduit la machine à défoncer.
Il faut que vous sachiez que M. PERES Louis et son frère Joseph, Pépico pour les amis, que nous avions rencontré boulevard National, possèdent des machines à moissonner, à dépiquer et à défoncer. Machines qu’ils parquent au « Dépôt » : un grand entrepôt sur la route de la gare. Regardez à gauche, vous voyez, le grand hangar, là au fond de la cour. Il est devenu trop petit pour remiser les engins. Alors, il sert d’hébegement les ouvriers saisonniers que Louis et Pépico PERES embauchent pour la durée des moissons et du dépicage. Ces ouvriers viennent du SAHARA. Chaque année, ils ramènent à Brigitte, une corbeille de dattes venant tout droit d’une oasis de leur région. D’ailleurs, un plat de dattes est à votre disposition . Gouttez-les! Charnues, fondantes ,sucrées ! Un vrai délice !
Bon, il serait temps de repartir . Je tiens à vous faire découvrir une curiosité architecturale, qui se trouve pas très loin de la maison de Louis PERES toujours sur cette route d’ HAMMAM BOU ADJAR.
Tenez, la voilà! Vous pouvez l’apercevoir maintenant. Nous nous sommes promenés dans les rues de Rio, nous avons pu admirer de très belles demeures de tous âges, de tous styles.
Regardez cette dernière villa. Elle est unique. Construite sur pilotis. Pas d’ arrondis. Seulement des formes rectilignes. Et d’ immenses fenêtres ! Cette villa me fascinait. Lorsque j’en parlais, on me répondait : « c’est une maison LE CORBUSIER». Encore fallait-il savoir qui était ce monsieur!
Cette maison si particulière appartient à Huguette et Francis CARREGA. Madame CARREGA m’a dit que son architecte s’est inspiré de la villa SAVOYE, qui se trouve à POISSY près de PARIS, et qui est l’œuvre de l’architecte LE CORBUSIER.
Je vous laisse vous promener dans ce jardin si original. Je vous retrouverai la prochaine fois sur la place Jules FERRY. C’est promis : je vous emmènerai au CINÉMA VOX. Et, merci de m’avoir suivie!