La boxe à Rio: un champion amateur.

Je vous avais bien dit que RIO SALADO était passionné de boxe! Je vous présente aujourd’hui: Louis DE TORRES , 23 ans, né le 19 mai 1900, boxeur amateur dans les poids welters. Pour les non-initiés: « poids welters »: catégorie dans laquelle se classent les boxeurs dont le poids est compris entre 63,5kg et 67kg.

Louis DE TORRES, lors  de son dernier match, le 14 Avril 1923,  rencontra un boxeur Noir, costaud, dont le nom fut oublié. Le combat fut rude,  Louis DE TORRES venant à bout de son adversaire,  réussit à l’envoyer au tapis. Il   fut déclaré vainqueur. Il rentra chez lui couvert de bleus certes , mais content et heureux. D’autant plus que, pendant le match, son épouse mettait au monde leur premier fils: EMMANUEL. Louis DE TORRES fut également  le père de Louis, Yvettte, Marie-Claude, André et Lucie.

La boxe à Rio: Ambroise ASCENSIO, dit « Young », successeur de « Tony Dynamite ».

Avant de vous parler d’Ambroise, cousin germain d’ Antoine ASCENCIO,  dit Tony Dynamite, laissez-moi vous emmener, d’un simple coup de crayon, dans notre bonne ville de RIO SALADO. Nous sommes dans les années de jeunesse du cousin Antoine.

Yvon  LOZANO, notre mémoire saladéenne, me racontait que, durant les années 1915 à 1920, la boxe était un sport très apprécié par nos villageois. Les combats, véritables spectacles, se déroulaient sur la place du village. Le matin de  bonne heure, son père,  Jean LOZANO, conseiller municipal « chargé des loisirs », (dixit Yvon) venait installer le ring.  Au  centre de ce qui allait devenir le square MILHE POUTINGON, il disposait 4 tonneaux coiffés d’une estrade faite de planches Il clôturait le tout  avec des cordes fixées aux 4 piliers: le ring était fin prêt. Ces combats attiraient une foule de curieux, de tous bords qui s’agglutinait autour du ring envahissant la place. Tout ce petit monde suivait de très prêt le combat, encourageant de la voix les boxeurs. Lors d’un K.O, les spectateurs excités s’époumonaient à compter, dans un ensemble parfait, ces secondes fatidiques qui clouaient le vaincu au plancher. Le vainqueur, fatigué, quelque peu  amoché, mais heureux, était ovationné par des Saladéens admiratifs.

Plus tard, lorsque fut construit le cinéma le CASINO, pour l’occasion,  il se transformait  en salle de spectacles où se déroulaient aussi des combats de boxe. Le ring prenait place sur la scène. Encore jeune garçon, Yvon était venu, accompagné de ses frères, acclamer la vedette montante de la boxe: un enfant du village: Ambroise ASCENCIO, dit « le YOUNG« . Tout RIO était présent dans la salle, installé sur ces chaises en fer qui claquaient très bruyamment lorsqu’on se levait. Yvon, se souvenait encore de son admiration devant la musculature du boxeur: « des bras énormes qui faisaient peur à voir », me disait-il. Ambroise ASCENCIO, « le YOUNG«  comme on le surnommait, était le cousin germain d’Antoine ASCENCIO dit « TONY DYNAMITE« .

La  suite de mon article me vient de Raymond ASCENCIO, le fils d’Ambroise,

Le père d’Antoine et  d’Ambroise, ainsi qu’un troisième frère, furent élevés à l’orphelinat de MISERGHIN, dernier village avant d’arriver à ORAN.

Vous avez fait la  connaissance, dans l’article précédent, du premier des frères : le père de TONY, boucher,  déjà installé à RIO SALADO. Le deuxième frère, Ernest ASCENCIO,  épousa, le 6 septembre 1890,  Maria Ramona JAEN née à MERS EL KEBIR. Après la naissance du troisième enfant, ils quittèrent ORAN pour rejoindre La famille ASCENCIO à RIO, où ils s’installèrent eux aussi  comme artisans-bouchers. Ernest et Maria élevèrent 6 enfants, dont:

Armand, boucher à RIO.  Sa boucherie était située rue Maréchal FOCH, en face de la pâtisserie de PILAR.

– Auguste, appelé « TITO« , charcutier à RIO. La charcuterie  se trouvait rue Maréchal JOFFRE, pas très loin  du studio de photos de M. DUCHEMIN et de la boulangerie De Mme MACIA.

– et Ambroise, né à RIO SALADO, qui allait devenir durant les années 1930-1945 CHAMPION de BOXE  AMATEUR.

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Tony ASCENCIO: p’tit gars de RIO SALADO, 1er rang mondial des POIDS COQ

21 Septembre 1948! Cette date vous rappelle-t-elle quelque chose? Pour certains, sûrement, mais pour d’autres: rien, j’en suis sûre!

 Alors rapprochez-vous et écoutez!

Le 21 septembre 1948, Marcel CERDAN obtint le titre de Champion du monde.  Je ne vais pas vous parlez du boxeur mais de son entraîneur: Antonio ASCENCIO, un garçon de chez nous, né le 12 décembre 1901 à RIO SALADO. GOOGLE m’a aidé dans mes recherches.

Rio Salado. la place publique vers 1900 (Archive de l’amicale du Rio Salado)

«Antonio est le fils de Marie  et de Ramon ASCENCIO. Il fréquente l’école communale où il apprend l’histoire de ses ancêtres les gaulois ….bien vite, il s’avère que les  études et lui, ne font pas bon ménage. L’automobile se développant dans les grandes villes et les premiers tracteurs apparaissant dans les champs de RIO SALADO, il y voit un métier d’avenir. En même temps, l’enfant canalise son trop plein d’énergie dans le sport et plus particulièrement dans la boxe. Le 2 août, la mobilisation est décrétée, les français d’ALGÉRIE se préparent à faire leur devoir. Antonio continue son apprentissage. Le 4 août, les Allemands bombardent BÔNE et la zone industrielle de PHILIPPEVILLE. Écoutant ces récits lors des discussions entre son père et ses voisins, Antonio enrage. Lors  d’un voyage à ORAN, il voit les légionnaires qui s’embarquent pour la FRANCE. Les faits d’armes de la LEGION sur le Front de FRANCE sont  largement commentés par la presse Algérienne. Le jeune  Antonio force la décision paternelle et ignore les larmes de sa mère. Le 18 octobre 1917, il se présente à SIDI BEL ABBES et contracte un engagement pour la durée de la guerre. Il n’a pas encore 16 ans. Pendant 4 mois, il apprend à devenir soldat… Le 10 février 1918, le jeune légionnaire arrive au dépôt de LYON. Bien impatient à  en découdre, il rejoint le RMLE sur la SOMME… Antonio est voltigeur de pointe à la 10ème compagnie du bataillon… Le 26 à 5h15 précises, les légionnaires se lancent à l’assaut des positions allemandes… Le succès est chèrement acquis. Le légionnaire ASCENCIO gravement atteint au pied gauche, est évacué sur un hôpital où il va  demeurer jusqu’au 7 Juillet… Pleinement rétabli, il rejoint son camarade juste à temps pour assister à l’ultime offensive de LUDENDORFF……Trois jours plus tard, la division marocaine, RMLE en tête, contre attaque…. Antonio  est touché par un éclat d’obus au bras gauche. Trois mois d’hospitalisation…. Il quitte l’hôpital le 25 octobre malgré l’avis défavorable des médecins. L’armistice du 11 novembre le trouve avec le RMLE  dans le secteur de CHATEAU-SALINS.

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Création de la Société « JEUNESSE SPORTIVE »d’ ER RAHEL.

Création de la SOCIETE « JEUNESSE SPORTIVE »  tiré du livre  de                        Max MARCHAND , « Une petite ville d’ ALGERIE parmi tant d’ autres… »

« Le « SOU des ECOLES » est une importante société scolaire et sportive d’ ER RAHEL. Fondée le 1er Février 1930, elle a connu trois présidents:                 Emile DIDERON, Jules ALBALADEJO, et Emile COUILLARD.                                Un point d’histoire du « SOU des ECOLES » se situe dans la séance du  8 Novembre 1940. .En effet, lors de cette séance,  toutes les sociétés sportives d’adultes groupées sous le nom de « JEUNESSES  SPORTIVES ER RAHELIENNES » décidèrent de fusionner avec le « SOU des ECOLES ».                                                                   « Réunion du 8 Novembre 1940.                                          Sont absents les membres du comité encore sous les drapeaux en SYRIE. Monsieur Lucien DESCAT a été convoqué comme Président de la « JEUNESSE SPORTIVE » car l’ordre du jour est le suivant:                                                   FUSION de la « SOCIETÉ SPORTIVE » et du « SOU des ÉCOLES ».                      Aussitôt le Président du  « Sou des ÉCOLES » donne la parole à M. Lucien DESCAT. Ce dernier développe les raisons pour lesquelles il demande la fusion. Le FOOTBALL est un sport goûté du public mais il entraîne des frais que les recettes arrivent difficilement à payer… A son avis les ressources du « SOU des ÉCOLES » seraient suffisantes pour permettre de venir en aide à ceux qui pratiquent l’EDUCATION PHYSIQUE et les sports. Sans oublier les enfants des écoles. Ce sont surtout ces derniers qui ont besoin du « SOU des ECOLES ». M. DESCAT le sait très bien… Il rappelle ensuite que la loi n’autorisera à l’avenir probablement qu’une société dans notre centre.          … On a parlé, dit-il, d’une dette de la « JEUNESSE SPORTIVE ». Il y a en effet un passif de 6500frs environ qui se comprend, quand on pense à la construction du mur de clôture du stade de foot. C’est à lui  que cette somme est destinée. Jamais il ne la réclamera au « SOU des ECOLES »; la Société arrive donc avec son stade et une caisse vide, mais sans aucune dette.                 … Après quelques questions posées par: Ms PONCELET, FABRE, CANDELA, NAVARRO, et FROMENT, le principe de la fusion des Sociétés est votée à l’ unanimité.  Sur la proposition de M. ALBALADEJO, il est décidé que le Comité sera augmenté de 4 membres désignés parmi les membres du Comité de la JEUNESSE SPORTIVE. M. DESCAT en fera connaître les noms après réunion de ce dernier. M. DESCAT remercie le Comité du « SOU des ECOLES » de l’accueil vraiment amical qui lui a été réservé. Il parle en son nom personnel et au nom du Comité de la JEUNESSE SPORTIVE. Ensuite la séance est lévée…..                                                                                              Le Président:                                               le secrétaire:                                                   J. ALBALADEJO                                                P. BOURREC

                                         Réunion du  11 Septembre 1941                                                    La Société, même aux temps troubles de VICHY, devient de plus en plus florissante…                                                                                                                     Section FOOTBALL. Directeur: M. COUILLARD, assisté de M. NAVARRO, CANDELA et LOPEZ Gérard.

Section ATHLÉTISME: Directeurs : jeux, M. AVARGUES; Athlétisme, M. CERVANTÈS, assisté de Mme BALME, de MM. FABRE Émile, FROMENT Roger, ALBERT Gérard.

… A la libération, la « Société repart de plus belle. Voici la liste de ceux qui s’y dévouaient encore le 31 janvier 1946:                                                                       Nouveau tableau des services et fonctions:                                                                 Président : M. COUILLARD                                                                                                Vice-Présidents : M. PLUMET, M. TISSOT                                                                        Secrétaire : M. LLOBREGAT                                                                                              Trésorier : M. BRAVAIX

SPORTS : Secretaire sportif : M. MUNOS Jean                                                                    FOOTBALL : MM BANONS et CANO Paul                                                                 BASKETT-BALL : M. MUNOS Jean                                                                                ATHLÉTISME : M. ANTON René

Voilà, chers amis ER RAHELIENS, tout ce que j’ai pu trouver concernant le sport et plus particulièrement le foot. Notre amicale n’est pas « riche », mais je compte sur vous pour compléter les infos en ajoutant des commentaires des anecdotes, éventuellement des photos .  Nous vous en remercions.

Archive de l’amicale du Rio Salado.

M. BERNABEU et l’équipe de 1938

Suite et fin « FOOT à RIO » -Un Article de J-L. LOZANO.

«…..Durant l’été 1958, l’idée nous vint de faire revivre le S.O.S, mis en sommeil depuis quelques années après l’épopée de la grande équipe dirigée par le Président  Sassa ROSELLO. Une équipe d’amis de tous âges: Bébert ARACIL, SANCHIS, PÉPICO el Pintré, Ernest REYNE, beaucoup d’autres et moi-même, se mit au travail et engagea le S.O.S dans le championnat pour la saison 58-59. Le siège social  se situait au BAR des SPORTS, boulevard national, une nouvelle tenue fut achetée avec des fonds collectés par Monsieur REYNE, propriétaire des lieux.

Les recrues du SOS (archive de l’amicale du Rio Salado)

Archive de l’amicale du Rio salado

1er rang : Paul GALLARDO- Jean Louis LOZANO- Ernest REYNE- Louis CHORRO-2ème rang: Jean GALLARDO- Lucien VIRUEGA- Henri NAVARO- Roger MACIA- Henri MEGRET- Louis LAMBERT- 7 (?)-

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S.OS 2ème partie (suite)

En Continuant  mes  investigations du côté des vestiaires du stade, en  écoutant  les confidences, les anecdotes des uns et des autres, voilà ce que j’ai appris.                                                                                                                            Savez-vous que, durant les premières années du S.O.S, l’arbitre était nommé par le village qui « recevait ». Bien entendu, ce monsieur était choisi parce qu’il soutenait le club. Rien d’ illégal! C’était la coutume et à charge de revanche!!!! Comme disent les jouteurs sétois. Méméto VIRUEGA m’avait confié que, même si le match se déroulait dans la plus stricte impartialité, lorsque le village invité perdait, il y avait eu forcement « tricherie » de la part de l’ arbitre. Cela va de soit, voyons! Alors les supporters de la dite équipe envahissaient le terrain qui devenait un immense champ de bataille où chacun s’affrontait à coups de poings et jets de pierres. Il parait même que, lors d’un affrontement un peu trop agressif, un des joueurs eut…le nez cassé. Que voulez-vous on ne plaisante pas avec l’honneur du village! Par la suite, le jeu devint plus sérieux. Cependant, on m’a chuchoté que, dans certains clubs, il n’était pas rare, à la mi-temps, d’entendre tambouriner aux panneaux des vestiaires, et une voix de mécène connu, annoncer: « 300frs à chacun de vous si vous nous menez à la victoire». Pas besoin de « dope »: les joueurs peu payés retournaient sur le terrain la « gnac » aux tripes comme dit mon petit fils.

Archive de l’amicale du Rio Salado.

Année 1947: équipe de réserve: TORRES- Claude ESCUDERO- ? – SOLER- ? – ? – TORRES- PASTOR- MAESO- Lolo DAVOS-

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S.O.S les années Sassa ROSELLO. 3ème partie.

Dans les années 50, Sassa ROSELLO, un viticulteur de Rio Salado, prit la présidence du S.O.S.  Plus qu’un président, il fut avant tout un mécène pour le club. Il fit venir dans l’équipe Jean GONZALES du S.C.BEL ABBES. Hubert ZAKINE dans son livre: « La mémoire du football » écrit: « titré au plus haut niveau, Jean GONZALES répond aux sollicitations de Rio Salado. Son Président, M. ROSELLO, fait de lui l’entraîneur  du S.O.Saladéen. Jean GONZALES réalise alors un coup d’éclat unique dans les annales du football oranais: terminer invaincu   en 22 rencontres, (3 nuls, 19 victoires) et accéder en PROMOTION d’ HONNEUR». Ce furent les heures de gloire du club. Je vous communique un entre-filet intéressant venant d’un journal sportif:  «Une hirondelle ne fait pas le printemps mais GONZALES fait les beaux jours du Rio Salado. Parions qu’avant peu, certains regretteront d’avoir laisser partir cet excellent joueur!». Ces joueurs venant de clubs « étrangers » percevaient une mensualité, avaient les frais payés, et, comme les joueurs de l’équipe, recevaient une prime si le Club gagnait le match. Ces primes venaient des mécènes qui suivaient le Club. Je vous donne à lire l’article concernant Jean GONZALES , écrit par Joseph VERDU. (voir l’album ci-dessous)

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SOS : 2ème partie.

2ème partie 1940- 1945 : «  Le match pala   »

Alors que mon petit fils regardait, sans trop d’émotion le match contre je ne sais quel pays (Ah! On me souffle: la FRANCE  contre le DANEMARK), je le trouvais déçu, ennuyé.                                                                                                              -Qu’est ce qu’il t’arrive?                                                                                                            -Bof! Aucun intérêt ce match!»                                                                                              -Ah! c’est peut-être un match pala?                                                                                  -Un match pala? Qu’est ce que ça veut dire?                                                                  -Ecoute! J’ai retrouvé une anecdote assez plaisante qui te l’expliquera. Elle me fut racontée par Eugène SALAS, un bélabésien ayant eu le bon goût d’épouser une saladéenne, Andrée POVEDA. Cette anecdote nous dévoile certaines »pratiques »de ce sport. Eugène faisait partie de l’ équipe de foot de SIDI BEL ABBES  (le S.C.B.A). Cette équipe comptait des joueurs bélabésiens, plus un corse et un instituteur breton! tous deux récemment arrivés de la Métropole. Le S.C.B.A était assuré d’être champion d’ORANIE. Ce jour là, il disputait un match contre une petite équipe qui attendait fébrilement la victoire pour ne pas avoir l’affront d’être rétrogradée. Pendant que les joueurs du S.C.B.A se préparaient, un mot d’ordre circula dans le vestiaire: «-Aujourd’hui, on fait PALA». Bien sûr les joueurs bélabésiens savaient d’emblée ce que « PALA » voulait dire. Les dirigeants des deux clubs s’étaient mis d’accord: on laisserait la jeune équipe gagner. Ce qui lui permettait de conserver sa place en 2ème Division.  Mais Voilà! Ils avaient oublié nos deux jeunes recrues fraîchement débarquées! La consignes circulait, on la chuchotait de bouche à oreille: «-On fait pala! on fait pala!». On se regardait d’un air entendu. Le match débuta très calmement. Seuls nos deux joueurs s’en donnaient à cœur joie. Fous de joie, ils marquèrent 2 buts. Mais enfin! C’est un match PALA!!!! A la mi-temps, on leur répéta un peu vertement : « Hé! C’est un match Pala! Qu’est ce que vous faites?».  «Attendez ! Ça veut dire quoi un MATCH PALA???».  Alors, plus posément, on leur expliqua: «-C’est un match combine!».  La seconde partie du jeu se passa dans les normes. La jeune équipe gagna le match par 3 buts à 2. Eugène m’avoua que ce fut un des rares matchs où il transpira si peu: Hé! oui! c’était un match PALA!!!  J’ai essayé de savoir auprès des experts en la matière ce que ce mot voulait dire, je n’ai obtenu que des réponses assez évasives: «On disait comme ça!», «C’est un match combine». Ou encore : «L’origine du mot doit encore venir de nos grands parents espagnols».  Bref! la définition ne me satisfaisant pas, j’allais rechercher dans notre vieux « diccionnario DELGADO de 1948 » ce que PALA signifie. PALA veut dire PELLE, mais au sens figuré, employé famillièrement , voilà ce que j’ai lu:   «Meter la pala: tromper astucieusement » ou « Meter  média pala: donner un coup de main». Donc, nos grands-parents employaient l’expression à bon escient. Et voilà, mon grand, ce que  match pala veut dire. Donner un coup de main …».            Ah! une petite mise au point le match France-Danemark n’était pas un match pala , c’était tout simplement …et bien je n’en sais rien. Faudrait demander aux experts pourquoi ce match fut si ennuyeux!

Maillots du SOS à travers les âges.

(archive de l’amicale du Rio Salado).

(archive de l’amicale du Rio Salado).

(archive de l’amicale du Rio Salado).

(archive de l’amicale du Rio Salado).

(archive de l’amicale du Rio Salado).

 

 

Le foot à Rio : le S.O.S . 1ère partie 1934-1940.

 

Archive de l’amicale du Rio Salado.

Comme la terre entière ne parle que de FOOT, pourquoi ne pas faire un « petit » tour du côté de notre « petit » village, pour voir ou revoir nos « petits » matchs de foot. Cela  nous rajeunira de quelques années peut-être. Que dis-je? De plusieurs années même, il me semble! Mais qu’importe! Le but de mes recherches n’est pas là. Il est  dans le plaisir de revoir  RIO SALADO vivant au rythme de nos matchs. N’oubliez pas que « le football fut le sport-roi chez nous! ». J’ai donc « plongé » dans nos archives, très fournies par ailleurs, et j’ai retrouvé anecdotes, photos, commentaires, articles de journaux qui, je l’espère, vous transporteront le temps d’une lecture vers notre village d ALGERIE.

Le premier article est de Gislène PARRES-CUENCA. Elle nous parle de son oncle, Robert PUYGDONGOLAS. « PITINGOLA » comme l’appelait notre amie à nous tous, fervente supporter du S.O.S : Cécile RODRIGUEZ.                         «Robert PUYGDONGOLAS est né le 8 août 1917 à RIO SALADO. En 1937, à 20 ans, avec quelques copains, ils créèrent le CLUB de FOOT du village. La municipalité d’alors, dont l’adjoint au maire était M. SEMPÉRÉ, leur attribua un terrain vague près du cimetière. Tonton Robert paya 4 ouvriers pour défricher et nettoyer ce qui allait devenir le STADE de FOOT de RIO SALADO. Joseph ARACIL, du quartier de la « HIGUERA »,  construisit et monta les cages des buts. Félipé CONTRERAS, « Pépé » pour les amis, et son frère Sébastino l’aidèrent à tracer les limites du terrain. Le sigle « S.O.S, SPORT OLYMPIQUE SALADÉEN » fut proposé par mon oncle Robert en référence au club de MONTPELLIER de l’époque le S.O.M. Et, pour mémoriser le nom de leur nouveau club, ils criaient: «Sauvez-nous! Ô secours! Sauvez-nous!». Le premier Président du club fut: Venturica ESCUDERO, le second Louis AMAT (électricien de son état). Le tout premier match s’est déroulé à Oran dans le quartier de Gambetta. Le S.O.S a gagné par 2 buts à 1. A partir de ce moment, le S.O.S a remporté 19 matchs d’affilée. Ils étaient « CHAMPIONS de DISTRICT. » Le niveau suivant étant : « PROMOTION d’HONNEUR ». Les joueurs d’alors, se nommaient:

Archive de l’amicale du Rio Salado

GIL, BOUZIANE, CHIR, Alfred CLÉMENT, Jean DESOLA, L. SAHEL, L. ARACIL, BELTRAN, SAÏD, MADANI, GARCIA, M. CANDELA, Néné RODRIGUEZ,CHOURAC,  Robert PUYGDONGOLAS.

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Un enfant du village: Louis CARBONEL

Archive de l’amicale du Rio salado.

L’article que je vous présente vient des archives de l’AMICALE. Rien à voir avec le GIRO, je vous l’accorde, cet article concerne tout simplement le CHAMPIONNAT de COUREURS CYCLISTES AMATEURS de FRANCE-TOULOUSE de 1950. C’est un nommé CARBONEL qui est à l’ honneur. Ce nom ne vous dit probablement rien, vous n’êtes pas de sa génération. Pourtant Louis CARBONEL est un enfant de Rio. Il est né en 1929, a fréquenté l’école communale en compagnie de Louis DETORRES, Roger CONTRERAS, Robert SEROIN, Paul QUILES, Henri LAMBERT et bien d’ autres.

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