Belles pièces!!!

Bonjour Jo,

Pour illustrer ta rubrique pêche, je te propose le résultat de notre sortie du 16/07/2021 à IBIZA avec Jean-Jacques Lambert, fils de notre ami Jean-Jacques puisque nous nous retrouvons l’été ayant tous les deux un appartement dans la résidence baptisée RIO SALADO par Jea- Jacques père ! Etant tous les 2 passionnés par la pêche, nous essayons d’aller pêcher au large par 160/190 m de fond… Et nous nous ancrons avec un grapin pour éviter d’ « enrocar ».  Résultat du jour : une belle rascasse d’1.7kg pou JJ et un Saint Pierre de 5 kg pour moi + moralla diverse.

Amitiés

Photo H. Bour
Photo H. BOUR.

« La gloire de mon beau-père ».

Denise  m’a souvent parlé de la prise d’un gros poisson ( Lichola, en vernaculaire) à Oued Hallouf par son père et ses oncles. Comme à Rio nous n’étions pas fanfarons( ?), j’ai toujours pris cette anecdote avec un peu de …  condescendance. Mais cette photo, qui doit dater de 1953 /54, reçue hier par son cousin Bernard LIVERATO me fait penser à « La gloire de mon Père » et me ramène à l’évidence : s’ils n’étaient pas plus forts qu’à Rio, ils faisaient des efforts…

On les aime quand même. On boira une anisette à la prochaine réunion.

Amitiés

René

– l’enfant à gauche : Henri LIVERATO, frère de Denise. – la fille : Liliane DEVOUGE ( qui a épousé André Cardona, un cousin) Adultes de G à D : – François,+ Auguste (le Père) LIVERATO , Emile DEVOUGE le beau frère.

re

Ceci n’est pas un poisson d’ Avril!!!!

L’été 1950 finissait en douceur. Quelques irréductibles vivaient encore à la plage, savourant ces derniers jours du mois d’ août, bien décidés à profiter de ce beau temps.

Vers deux heures de l’après midi, ou peut-être trois, alors que nous nous laissions aller à une douce torpeur, un tapage pas possible nous tira de notre engourdissement, suivi de clameurs et d’appels lancés par BOUMÉDIENE et MIGUEL, les pêcheurs à l’ année de TURGOT-PLAGE. En un rien de temps, toute la communauté se retrouva, qui aux panneaux des cabanons, qui aux terrasses ou au balcons. Les plus curieux au bord de l’eau. Nos deux agitateurs montraient la mer en vociférant de plus belle. Soudain, à hauteur du QUAI JACOBIN, dans la baie même, une grande queue s’éleva dans les airs, retombant avec fracas dans une grande gerbe d’eau. Et, tout de suite, deux énormes « monstres  » marins apparurent. Gênés par le manque d’eau où ils étaient venus s’échouer, deux CACHALOTS, de 6 ou 7m environ, s’agitaient, se démenaient dans l’eau peu profonde.

S’étaient-ils égarés? Pourquoi venir s’ échouer si près de la côte? Étaient-ils à la recherche de nourriture? Étaient-ils tout simplement malades? Jamais de mémoire de pêcheurs, nous avions eu une telle prise à portée de main. Boumédiene et Miguel réussirent à en ligoter un, qui fut tracté par toute la gente masculine sur le sable.

Ne me demandez pas pourquoi nous l’avions capturé. Pour le plaisir d’ une prise phénoménale? Pour la photo qui fut prise et envoyée au journal? Je ne peux vous répondre. L’un des cachalots réussit à prendre la fuite, l’autre finit tristement en …trophée…..

Dans la conjecture actuelle, j ‘aurai préféré vous dire que ceci est un poisson d’avril. Mais voilà nous étions dans les années 50…….

le boliché de chez nous.

Archive Jadette SALVA.

En voyant cette photo, ami Joseph, une autre photo s’est superposée. Un cliché pris il y a pas mal d’ années, à Turgot Plage… et les souvenirs affluent…
Après le 15 Août, la plage retrouvait sa tranquillité. La plupart des estivants regagnaient le village. Les vendanges allaient débuter. Certains profitaient de quelques jours supplémentaires.
Alors, certains soirs, quand la mer était plate, lorsque le soleil plongeait à l’horizon disparaissant dans la mer, Jaïme SALVA sortait le boliché. Les quelques vacanciers encore présents arrivaient pour prêter main forte aux pêcheurs occasionnels. On embarquait le boliché sur la petite barque en bois de M. MONTERO. Un volontaire se mettait aux rames, un autre, en gestes lents, larguait le filet. Une première équipe de bénévoles agrippée à la corde, le maintenait sur la plage. Et, l’un ramant, l’autre le laissant glisser, le filet se déployait en un large demi-cercle qui occupait une bonne partie de la baie. Puis, doucement, pour ne pas effrayer le poisson, la petite barque revenait vers la rive où la seconde équipe s’attelait à l’autre extrémité du boliché.
Au signal donné par une voix de stentor, les deux équipes commençaient à haler le filet en cadence. Elles le ramenaient vers le rivage resserrant le cercle jusqu’à se retrouver côte à côte.
Les  « Oh! hisse! Oh! hisse! » scandaient les efforts de tous. Bientôt, la poche venait s’échouer sur le sable, lourde de belles prises. Parfois une ou deux corbines, des » sorels « (des gascons), des marbres, quelques « mulets » (des muges) échappés de la rivière , beaucoup de « moraias » (petits poissons)… Parfois un « choucho » (raie pastenague)  semait la panique. Son dard faisait fuir les plus téméraires. Mais le plus souvent…… de gros paquets d’algues brunes (du varech) gonflaient la poche.
La nuit arrivait, la brise du soir aussi. Si la pêche était bonne, chacun partait avec une friture pour le souper et le souvenir d’un bon moment passé ensemble. Une bonne anisette bien fraîche servie sur le sable, clôturait la soirée.
C’était …….il y a bien longtemps maintenant. Le boliché est là, il repose dans un sac dans un coin de notre garage encore plein de souvenirs et de sable de notre plage.

La pêche au boliché*. Souvenir… Souvenir…

Archive du net.

En parcourant la presse régionale, on peut trouver la pêche au « bouletchou » qui rappelle étrangement notre pêche au boliché. A n’en pas douter, le lien ci-dessous vous conduira tout droit vers vos souvenirs d’enfance .

http://thau-infos.fr/index.php/terroirs/peche/26110-la-peche-au-bouletchou-de-meze

Bien évidemment, vos souvenirs concernant cette pêche, bien souvent conviviale chez nous, remontent à la surface.

Peut-être même voudriez-vous nous les faire partager? Pourquoi pas? N’hésitez pas d’y aller de votre commentaire personnel en cliquant en haut à gauche de cette rubrique.

  * Curieusement, quand on se réfère au mot « boliche » (que nous prononcions « bolitché« ), le dictionnaire espagnol nous dit qu’il s’agit du… cochonnet du jeu de boules. Encore un faux ami ibère!!!

L’épave de Portijol.

Jadette SALVA, notre archiviste, nous renseigne :

Il y a quelque temps de cela, un internaute nous demandait des renseignements concernant l’épave du bateau qui repose au large des côtes de PORTIJOL.

Voici les informationse que nous avons pu recueillir.
Ci-dessous, une carte simplifiée montrant les positions de l’épave.

portijol_carte

L’épave qui se trouve au large de CHAPA LA SAL et de PORTIJOL est celle d’un landing-ship.(*)
En 1954, l’étrave de ce bateau était encore visible. Elle émergeait de la surface de 2 à 3m. Ce navire venu couler à cet endroit était planté à la verticale sur le fond.
A-t-il été victime du débarquement américain de 1942 à BOU ZADJAR ou torpillé par un sous-marin. Peut-être, revenant de BENI SAF chargé de minerai de fer a-t-il sombré par mauvais temps ? Nous n’avons aucune information sur l’origine de cet événement.
La mer aidant, cette épave s’enlisait lentement. Dans les années 60-61, l’épave avait complètement disparu de la surface de l’eau.

Cependant, ayant pris des repères, Yvon LOZANO, lors de ses sorties en mer, pouvait l’apercevoir par mer calme (par  » mar chafa », comme disait Miguel le pêcheur de la TURGOT PLAGE). On la distinguait par 3 ou 4 m de fond.

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Photo prise par Y. LOZANO alors que l’épave était à peine recouverte. Yvon a le pied sur la coque du landing-ship afin d’empêcher les bateaux de se cogner.

(*)Un Landing ship medium est un bâtiment de débarquement pouvant décharger directement sur les plages des véhicules lourds. Il se classe entre les LCI (Landing Craft Infantry) et les LST (Landing Ship Tank).

Conçus durant la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis où ils seront construits à 558 exemplaires entre 1944 et 1945, ils sont nommés dans la Marine nationale française comme bâtiment de débarquement de chars.

Leur longueur est inférieure à 100 mètres et leur masse est d’environ 1000 tonnes.
(archive WIKIPEDIA)

La liche et le loup.

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Photo A. BERMUDES

Lulu BERMUDES et Jean-Claude BELDA montrent la liche de 15kg et le loup de 1.5kg.

(photo prise à Turgot devant la maison Bermudes)

Salut.
Vieux souvenir !

C’est une liche de 15 kg tuée à la seca avant Punta Larga avec Jean Charles (FABRE) et mon Père (Isidore BERMUDES).
Nous étions partis de Turgot, la mer avait été mauvaise et les eaux étaient troubles, pas de visibilité. Nous plongions à chaque instant. Ils se sont trouvés au mauvais moment, le llobaro 1,5 kg et la liche .
C’est Jean Charles qui a piqué la liche. Ils se sont trouvés face à face quand il remontait du fond. J’ai entendu le coup de fusil et j’ai vu ce poisson piquer vers le bas. Je l’ai suivi et piqué à mon tour. A l’impact, il s’est décroché de la 1ère flèche.

A cet âge, nous étions rapides : elle a eu droit à une 3ème flèche. Bien frappée quand même, on voit les impacts. (André BERMUDES)