Comme beaucoup d’entre nous, je suis resté fidèle àl’Écho de l’Oranie . Et, j’avoue que je le lis toujours avec beaucoup de plaisir à chaque parution. Même si je ne retrouve plus les articles de notre pertinent et regretté (un peu chauvin) « Mimilo » Garait correspondant à Rio.
Dans le N° de Mars-Avril, à la « une », une photo que je trouve remarquable.Certes elle n’est pas de Raymond Depardon. Elle n’est ni exceptionnelle ni artistique. Elle est tout simplement banale et tout à fait habituelle pour nous.Pourtant elle est remarquable parce qu’elle nous montre -je cherche le mot – … l’A.D.N peut être de notre communauté simple, chaleureuse, dégourdie, ouverte, familiale, conviviale, toujours prête à partager de bons moments. Regardez toute cette famille, « habillée en dimanche ». En cravate même*. Les parents, les grands-parents, les enfants. Deux poêles de paellas posées, l’une sur une corbeille, l’autre sur une caisse. La table ? Une planche sur des tréteaux . Tout cela en plein air, sans « chiqué ». Même si depuis nous avons reconstitué en famille avec des amis ces bons moments, il a toujours (pour moi) manqué « quelque chose » de là-bas. Amicalement. René Abidjan
*Je vous rappelle la blague. A Rio, quand quelqu’un portait une cravate, il se faisait interpeler dans la rue: « Oh ! tu vas te marier ? ….. (ou) Tu vas à Oran ?«
« Toujours depuis ABIDJAN, nous venons vous présenter nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Nous espérons qu’ils seront mieux exaucés que ceux de l’an dernier et que nous serons débarrassés de cette pandémie. Rendez- vous à Pentecôte avec toute l’Amicale. »
EN 1964, quand nous sommes arrivés en Côte d’Ivoire. A l’occasion de mes tournées de brousse (professionnelles), j’ai rencontré un exploitant forestier et scieur dans la région d’ AKOUPE, un petit village en pays ATTIE. Il s’appelait CARDONA, c’était un Espagnol. Il était en Côte d’Ivoire depuis quelques années déjà et son entreprise était prospère . Dans la foret qu’il exploitait, des planteurs de Cacao s’étaient installés et avaient créé un campement.
Le Monde (14/10/2020)
Je n’ai jamais réussi à l’assurer malgré notre homonymie. Mais il m’arrivait de faire escale chez lui lors de mes passages . Il était marié (ou vivait) avec une Ivoirienne avec laquelle il avait des enfants. Au cours d’un de ses déplacements au Ghana voisin, il a péri dans un accident de voiture. Bien sûr, je ne me suis plus arrêté sur son exploitation. Il y a quelques jours, un article paru dans « LE MONDE AFRIQUE » m’a remis en mémoire cette période bénie qu’on a appelé « LE MIRACLE IVOIRIEN » sous la présidence du grand HOUPHOUET BOIGNY. Je vous le fais partager. Le Campement est devenu le lieu-dit CARDONA et hélas les plantations de cacao qui en faisaient un centre important se meurent aujourd’hui. Voila donc l’histoire du Village CARDONA en pays ATTIE. Bonne lecture à tous. René
N.D.R.L. Ce mois de novembre 2021, l’excellente chaîne Arte diffuse, dans sa série, « Le dessous des cartes« , le même sujet, évoqué plus haut par notre reporter en Afrique, René. Voici donc le lien permettant d’aller plus loin dans la connaissance de la « ceinture du cacao ».
Pour un hommage mérité à Jean Paul GAVINO et à sa fille, Michèle, qui interprètent magnifiquement cette version de « Historia de un Amor » qui a bercé notre jeunesse là-bas .
Et « Cuando calienta el Sol » , en souvenir des longues soirées sur le sable à la Plage quand nous essayions de »draguer » (avec beaucoup de maladresse).
Denise m’a souvent parlé de la prise d’un gros poisson ( Lichola, en vernaculaire) à Oued Hallouf par son père et ses oncles. Comme à Rio nous n’étions pas fanfarons( ?), j’ai toujours pris cette anecdote avec un peu de … condescendance. Mais cette photo, qui doit dater de 1953 /54, reçue hier par son cousin Bernard LIVERATO me fait penser à « La gloire de mon Père » et me ramène à l’évidence : s’ils n’étaient pas plus forts qu’à Rio, ils faisaient des efforts…
On les aime quand même. On boira une anisette à la prochaine réunion.
Amitiés
René
– l’enfant à gauche : Henri LIVERATO, frère de Denise. – la fille : Liliane DEVOUGE ( qui a épousé André Cardona, un cousin)Adultes de G à D : – François,+ Auguste (le Père) LIVERATO , Emile DEVOUGE le beau frère.
Bonjour Jo. Merci pour ce Jukebox d’été! Un bon et sympathique souvenir!!! Pour le compléter, donnons la parole aux amis pour qu’ils nous rappellent où se trouvaient les Jukebox à Rio Je vous laisse, à Jadette et à toi , le soin de fixer la récompense au(x) gagnants (es). Et puisque c’est d’actualité: Pas d’abstention! Votez en masse! La démocratie est en jeu! Amitiés. René.
Commentaire de Jo PLAZA:
Salut, Ô ami africain. Si je comprends ton message, il faut attribuer un prix aux gagnants(es) du concours: « Où étaient situés les Jukebox à Rio? ». Pour ma part, j’ai dans mes réserves un tombereau de chewing-gums Globbo. Voici donc le tableau des prix: « Tous les Jukebox trouvés »: 1 bidon (entier) de chewing-gums. « Tous les Jukebox trouvés-1 » : 1 bidon de chewing-gums-1 chewing-gum. « Tous les Jukebox trouvés-2 » : 1 bidon de chewing-gums-2 chewing-gums. Et ainsi de suite … J’avoue que j’attends avec une certaine impatience ce que Jadette va offrir en fonction de l’étendue de ses archives. Que va-t-elle puiser? Peut-être: -la carriole de Mingo, – un banc du jardin public, – une photo de la voiture de M. CLAVERIE, … j’en passe et des meilleurs.
Commentaire de Denise Lignon-Martinez:
Merci Jo pour Juke-box 2. Je pense que les juke-box étaient dans le bar de M. Bernabeu et au magasin qui se trouvait en face sur la place !!! « Zorba le grec » : très beau film et belle danse reprise ensuite. Notre jeunesse !!!
Commentaire de Michèle CHORRO
Bonjour René. Pour moi, il y avait un jukebox au magasin chez Simone situé près du bar Davos. Il était à l’entrée sur la gauche. Nous allions écouter Paul Anka (« Diana« ) , Elvis Presley (It’s now or never), etc… Je pense qu’au bar Bernabeu, situé de l’autre coté de la place, il y en avait un également. Je me souviens mieux de celui du magasin SIMONE tenu par Simone BERNABEU . Amitiés. Michelle.
Commentaire de Jadette SALVA
René, Joseph a raison: j’ai dans mes archives des preuves irréfutables. Michelle, tu as bonne mémoire: le JUKE BOXE, « BEL AMI » se trouvait bien dans la boutique de vente de Simone BERNABEU. Cette boutique, comme le dit Michelle, était en face de la place du village, après le café DAVOS,entre la porte d’entrée de la maison de M.Henri KRAUS et la boucherie de M. BOUAZIZ. Simone nous proposait des bibelots, des disques de l’horlogerie. Dès le début de l’été, la boutique était aménagée en « CRÈMERIE »( pas en GLACIER, ce mot n’existait pas chez nous). Après la messe du dimanche, et la virée chez PILAR pour y déguster ses fabuleuses meringues, nous allions écouter ce fameux Juke Boxe où Paul ANKA nous susurrait ses plus tendres mélodies.
Commentaire de Simone BERNABEU-ROL.
C’est de Peniscola où nous passons nos vacances que je viens ajouter quelques commentaires concernant le Juke Box Installé à l’origine dans notre magasin d’articles souvenirs et également Crèmerie durant l’été, près du bar Davos, il attirait de nombreux Saladéens , et aussi les militaires durant la guerre d’Algérie, dont certains notamment les méridionaux n’hésitaient pas à esquisser quelques pas de Charleston sur notre terrasse, après avoir glissé une pièce dans le monnayeur. Il fut transféré ensuite dans le Penalty-Bar tenu conjointement par ma famille. Chaque jour, peu avant midi Mr Estève dit Mingo se dirigeait vers l’église pour sonner l’Angélus, et arrivé à hauteur du bar sur la place du village, il marquait rituellement une pause pour écouter une chanson Espagnole: El Inclusero de Juanito Valderama que je déclenchais à son intention.
Il y en avait pour tous les goûts et tous les âges: Dalida , Gloria Lasso, les Platters, Bill Halley etc… A L’occasion de ùon mariage avec Alexis Rol, et à l’initiative de mon père, le Juke Box anima musicalement le lunch servi par Abdellah Gourinet, dans la cave vinicole de Mr Escudero Bonaventure , récemment inaugurée. Quelques jours plus tard, après la fête des vendanges fin septembre, je rejoignais avec mon mari, la grande Kabylie, son lieu d’affectation dans la Police. Jadette, je te remercie de me permettre d’évoquer cette période de notre jeunesse Saladéenne, heureuse et affective. Merci également à Joseph Plaza pour son implication dans l’édition de notre journal local.
Dans les Rues du quartier Adjoufou, route de Grand Bassam.
Lundi dernier, je devais aller chez le dentiste.
En arrivant devant la pancarte de son Cabinet, j’ai hésité et j’ai continué chez le médecin un peu plus loin.(photo)
Là encore en consultant sur sa pancarte ses spécialités, je me suis senti mieux et, sans consulter, j’ai continué . Pourquoi pas, tant qu’à faire, une petite séance de remise en forme chez l’Ostéopathe?
Je m’aperçois qu’il ne prend pas ‘’la carte vitale’’. Découragé je vais chez Jean, mon fidèle coiffeur.
Sa pub est exacte. Je suis sorti joli et avec meilleur moral. Comme à Rio !!!
Seuls manquaient les « gestes barrières » et surtout l’ambiance de chez nous.
Et inconsciemment, j’ai associé cette enseigne à celle du village. Le salon mythique Mr et Mme JEAN (JUAN ?), coiffeur pour DAMES, en face du bar GATTI. Puis, j’ai essayé de me remémorer quels étaient les coiffeurs à Rio . J’avoue que j’ai oublié. Je compte sur vous pour compléter mes souvenirs évaporés ( presque 60 ans que nous ….) Je me souviens: – des coiffeurs qui venaient à domicile à bicyclette: RAMONICO et FRANÇOILICO. – des coiffeurs pour hommes installés sur le Boulevard: Mrs Marius FAURE (tel 2.04) Alfred SEMPERE (que j’ai continué a voir à Montpellier et dont Annie sa fille est une fidèle de l’amicale). Il avait succédé à Mr ??? .Peut-être RUIZ ?? La discussion est ouverte. Merci Bien amicalement René Cardona 07 Février 2021 Abidjan
Calme et sérénité pour terminer l’année et attaquer 2021.
Coucher de soleil le 24 décembre (Archive personnelle R. Cardona).
C’est une année difficile qui se termine. Nous abordons 2021 dans l’incertitude des crises sanitaires, économiques et sociales qui perdurent. Gardons espoir pour retrouver rapidement le calme et la sérénité.
Cette fois ci, ce n’est pas au Village que je vous emmène mais dans mon pays « d’adoption ».
Je vais vous relater une histoire qui a alimenté voici quelques semaines (mois ?) l’actualité quotidienne en Côte d’Ivoire (heureusement, il n’y a pas que la Covid ou les élections).
Comme vous le savez, l’Eléphant est le symbole du pays. Il figure sur toutes les armoiries. Mais force est de reconnaitre que la population estimée de ces pachydermes est passée de 1660 individus en 1994 à environ 300 aujourd’hui! Je ne vais pas faire un cours là-dessus, je ne suis pas compétent pour ça , mais je peux vous certifier sans me tromper que la principale raison en est la déforestation. Les éléphants se sont donc repliés dans des zones difficiles d’accès et souvent marécageuses. C’est le cas de la réserve d’AZAGNY , au-dessus de l’embouchure du fleuve Bandama, dans la région de Grand Lahou. C’est là où commence notre histoire. Un éléphant, se trouvant probablement à l’étroit dans cette réserve, a émigré dans une zone où la nourriture est plus abondante. Il s’est fixé dans la région de Guitri, un peu plus au nord dans des plantations industrielles de palmiers à huile, d’ hévéas, de bananeraies, de cacaoyers et des plantations villageoises de vivriers.Les populations ont adopté l’ éléphant qu’elles ont appelé AHMED. La cohabitation ne se passe trop mal malgré quelques dégâts aux plantations de manioc, ignames, bananes saccagées pour se nourrir et, plus grave, pour boire les calebasses de vin de palme (Koutoukou ou bangui). Breuvage que les villageois élaborent en récupérant et faisant fermenter la sève de palmiers . Bien sûr il arrive que l’éléphant soit complètement saoul et s’effondre!!!