Voici quelques jours que les médias français nous rappellent que ce 26 février c’est la date anniversaire de la naissance de Victor HUGO, né en 1802. Mais qui, parmi nous, se souvient de « notre » Victor HUGO au village ? Il était un peu plus âgé que moi et était à l’école dans une classe au-dessus. Il avait un frère dont je ne souviens pas le prénom. Ils habitaientrue de TURGOTet, je pense, étaient parents aux LAMBERT ! J’attends avec curiosité et intérêt les réactions de ceux qui l’ont connu et s’en souviennent. Merci à tous. Bien amicalement. René.
Henri BOUR m’a adressé la lettre ci-dessous , écrite par sa sœur, Marie-Paule, accompagnée du commentaire suivant :
“ L’autre jour en mettant un peu d’ ordre dans mon bureau, j’ai retrouvé ce document qui m’a beaucoup ému. C’est un texte de Marie-Paule, ma sœur aînée, écrit dans les années 80 qui exprime fort bien, beaucoup de choses : la douleur, le désespoir, l’effort puis l’espoir, la renaissance ….Prends-le comme un témoignage de plus de notre communauté saladéenne en tant que dépositaire de notre mémoire commune ».
Désolée de vous décevoir, je ne vous emmènerai pas, aujourd’hui, danser au « Bal des CONSCRITS ». J’avais encore un point à débattre: je voulais savoir quel était le coût de location d’un tel édifice, vu les différentes possibilités qu’elle nous offrait . Pourquoi le savoir? par curiosité ? peut être! pour le plaisir? sûrement! Malgré une recherche très poussée, je n’ai jamais pu avoir de réponse. La salle fut maintes fois retenue pour des fêtes de Noël, des fêtes scolaires, des réunions en tous genres, et surtout pour des bals: bal de la Saint Sylvestre, bal de Carnaval, bal des clubs sportifs et bal des conscrits. Ce fameux bal des conscrits où nous nous rendrons prochainement, c’est promis.
En désespoir de cause, j’allais abandonner les recherches, lorsque -parfois le hasard fait bien les choses- j’ai reçu un colis, envoyé par Colette FUENTES , la petite fille de monsieur ROCHER, dans lequel étaient rassemblées les archives du cinéma CASINO, le cinéma de son grand père.
En étudiant les différents documents, j’ai eu la surprise d’apprendre, que le cinéma s’appelait: COLISÉE , et que monsieur ROCHER n’était pas propriétaire, mais locataire. La salle appartenait à la COMMUNE de RIO SALADO.
Bonjour! Et Bienvenue, vous qui me suivez dans mes balades . Je m’aperçois que mon invitation à faire la fête a eu du succès! Désolée de vous décevoir: pas de festivités aujourd’hui! Je vous le promets, nous irons danser, mais plus tard . Je dois vous avouer que le plaisir de parler de nos fêtes m’avait fait oublier la fonction première du CASINO: celle d’être un CINEMA.
Alors je vous propose d’aller en discuter, à deux pas d’ici, dans la rue François ARNOUX, dans le jardin d’ Armandine LOPEZ. Je pourrai ainsi, vous présenter tranquillement notre cinéma: notre fameux CASINO. Ce jardin a beaucoup compté pour moi. Il faut absolument que je vous le fasse découvrir. Il est juste derrière l’épicerie de ses parents. Quel jardin! A la fois verger et potager. Suivez moi: je vous y conduis. Regardez donc qui arrivent! Jeanine et Marie-Claire COLMAN. Elles viennent faire quelques achats chez Mme LOPEZ. La famille COLMAN habite tout près, à l’angle de cette rue. Laissons-les faire leurs emplettes et venez vous installer sous les arbres fruitiers. Nous allons bavarder au milieu des plates-bandes. S’il vous plaît! Ne piétinez pas les radis. Vous pouvez en croquer un, si le cela vous tente. Êtes-vous bien installés? Il y a encore la brouette qui vous tend les « bras ». Que ce jardin est reposant! Les parfums des arbres en fleurs et l’odeur de la terre arrosée flottent dans l’air. Un rêve!
Bon! Revenons sur terre. Laissez-moi vous parler du CASINO. Nous allions le dimanche après-midi au cinéma. C’était notre sortie familiale. Ma mère nous disait: « Nous irons voir ce film chez PADILLA!« . PADILLA? Est-ce un nom? Un prénom? Avait-il un rapport avec l’actuel propriétaire: René ROCHER? Les recherches ont été ardues. « Le bouche à oreille » a bien fonctionné. Annette MILLAN m’a fait savoir , et je remercie tous mes contacts , que PADILLA était bien, le premier propriétaire du CASINO. Jean Michel NIETO , nous le confirme aussi. Son père, Gaëtan NIETO ( Gaëtano) était le projectionniste de M. PADILLA.
Il nous raconte ,dans le commentaire en fin d’ article, que travailler dans cette salle, qui nous intriguait tant, n’était pas une sinécure: «La cabine de projection était mal aérée, les charbons du projecteur ont été la cause de maux de tête., mon père devait passer le temps de la projection , le front bandé avec un chiffon mouillé».
Puis, Monsieur ROCHER devint le propriétaire du cinéma CASINO.
Bonjour. Vous qui me suivez dans mes balades, soyez les bienvenus Rue Maréchal JOFFRE. Heureuse de vous accueillir dans notre équipe. Je ne serai pas seule à vous guider. La dernière fois, des amis sont venus me rejoindre. Gérard, Michelle, Yvon, Paul m’avaient donné un sérieux coup de main. Aujourd’hui, Jeanne, le même Gérard, Nadia, Denise, Luce, Arlette, Jean-Claude, Paulette, Danièle, et Albert m’ont aidé à compléter et agrémenter mes dires. Je les en remercie.
Prêts? En route pour cette 9ème balade Rue JOFFRE. Refermons doucement le portail de la villa de François, Gigi, Pierre et Marie Josée MACIA, et traversons la rue. Derrière nous, nous avons la maison de la famille DIAZ, que nous avons visitée. A côté, celle de Fernand LAMBERT et d’ Hermine NAVARRO, son épouse. Tiens! Coïncidence! Le portillon vient de s’ entrebailler. C’est Jeanne, la fille aînée de la maison. Elle a dû nous entendre et vient faire la curieuse. A moins qu’elle n’ attende le passage de quelqu’un qui lui tient à cœur? Chut! Pas de commérages! Jeanne n’aime pas ça! Elle paraît déçue. Elle nous invite tout de même à entrer chez elle. Pas de gène entre-nous, venez! Dans notre village, tout le monde se connaît et, en fouillant un peu, je suis sûre, que nous avons tous, plus ou moins, un lien de parenté . Donc, soyez les bienvenus dans le fief de Fernand LAMBERT. La cour est agencée, à peu de chose près, comme toutes celles que nous avons déjà visitées.
Comme beaucoup d’entre nous, je suis resté fidèle àl’Écho de l’Oranie . Et, j’avoue que je le lis toujours avec beaucoup de plaisir à chaque parution. Même si je ne retrouve plus les articles de notre pertinent et regretté (un peu chauvin) « Mimilo » Garait correspondant à Rio.
Dans le N° de Mars-Avril, à la « une », une photo que je trouve remarquable.Certes elle n’est pas de Raymond Depardon. Elle n’est ni exceptionnelle ni artistique. Elle est tout simplement banale et tout à fait habituelle pour nous.Pourtant elle est remarquable parce qu’elle nous montre -je cherche le mot – … l’A.D.N peut être de notre communauté simple, chaleureuse, dégourdie, ouverte, familiale, conviviale, toujours prête à partager de bons moments. Regardez toute cette famille, « habillée en dimanche ». En cravate même*. Les parents, les grands-parents, les enfants. Deux poêles de paellas posées, l’une sur une corbeille, l’autre sur une caisse. La table ? Une planche sur des tréteaux . Tout cela en plein air, sans « chiqué ». Même si depuis nous avons reconstitué en famille avec des amis ces bons moments, il a toujours (pour moi) manqué « quelque chose » de là-bas. Amicalement. René Abidjan
*Je vous rappelle la blague. A Rio, quand quelqu’un portait une cravate, il se faisait interpeler dans la rue: « Oh ! tu vas te marier ? ….. (ou) Tu vas à Oran ?«
Noël arrive! Noël est là! Et, avec lui, les souvenirs affluent!… Aussi, le temps d’un rêve, je vous emmène à la messe de minuit dans le village de notre enfance.
En cette année 1956, notre bon abbé LAMOUR s’en alla et l’abbé PLENIER vint prendre possession de la paroisse. Joël PLENIER, notre nouveau curé, très érudit et très actif, chamboula le village. Il réveilla la communauté catholique, « dépoussiéra » les habitudes trop « cool « des Saladéennes, « dopa » les jeunes et les moins jeunes les impliquant dans des activités caritatives et ludiques. De plus, il créa un bulletin paroissial mensuel, « Le SEL« , où les Saladéennes et Saladéens relataient les événements survenus dans le village.
Donc, en cette année 56, la messe de Noël fut mémorable et resta gravée dans les mémoires des villageois . En effet, pour agrémenter cette messe de Minuit, L’abbé PLENIER, aidé dumissionnaire- commandant BOULÊTREAU, mirent en place un tableau vivant: une PASTORALE, qui rassemblait la jeune génération de l’époque. Un événement que tout RIO attendait fébrilement.
Bien souvent, le Site de l’ Amicale a été sollicité par des étudiants de FRANCE ou D’ALGÉRIE afin d’étoffer leurs devoirs ou leurs mémoires par des photos, des documents. Parfois même, par des enquêtes menées auprès des Saladéens. Rares hélas! ont été les retours de ces travaux une fois amenés à leurs termes. Cette fois-ci, un élève de 2ème année de second cycle à l’ ÉCOLE DU LOUVRE, Florent ALLEMAND, devait présenter un mémoire sur la vie et l’œuvre du sculpteur Camille ALAPHILIPPE, ayant vécu en ALGERIE. En visitant notre SITE, à la recherche du moindre indice, Florent a lu l’article concernant le « 11 Novembre, à l’ombre de nos monuments aux morts » (dans la catégorie: Cimetière et monuments). Il a pris contact avec notre « ouedmaster« , qui m’a transmis son message.
Après plusieurs échanges de messages, d’envois de photos et de documents sur RIO, vous pouvez lire en pièce jointe: « une courte notice sur le monument« . Elle reprend et synthétise, nous dit-il, plusieurs chapitres de son mémoire et développe ensuite les particularités du monument de RIO. »
Je remercie chaleureusement Florent ALLEMAND pour cet envoi qui dévoile une autre partie de notre monument.
On peut cliquer sur le lien ci-dessous pour prendre connaissance de ce document.
Comment ne pas évoquer ces souvenirs qui nous ont tellement marqués? Des moments de pur bonheur que l’on ne peut oublier! … Chaque année, nous étions cinq familles à nous y rendre: les Lopez, les Rico, les Millan, les Muñoz et enfin les Espagnoles, Maria Rosa et Luicita, venues de Madrid !… Nous voilà donc partis par ces sentiers tortueux regroupés dans trois camionnettes: une avec les matelas, pelochons et couvertures, l’autre avec les géricans d’eau et autres vivres, la troisième avec le restant des membres de nos familles. Arrivés à bon port, les camionnettes étaient disposées en U de façon à pouvoir dresser les bâches pour nous protéger.
Chacun avait sa petite mission à accomplir. Nos mamans : tata Carmen, Luisa, Marinette et Ascension (ma maman) s’occupaient de l’organisation, rangeaient les provisions dans un garde manger. Mais après, manger quoi ?… Le matin de bonne heure, les femmes partaient chercher les escargots de terre, accompagnées d’un homme bien sûr. Tonton Justo, fusil à l’épaule, était désigné pour la chasse au gibier. Quant à Tonton Bernard, Ramon et Antoñico, « el socatico » (mon papa), cannes et moulinets en mains, pantalons retroussés, partaient à la pêche.
…Les plus jeunes -les moins de 20 ans- ramassaient oursins, moules, arapèdes et autres pour l’apéro (l’anisette maison et l’anis Gras). Au retour, tout le monde étalait son butin sur la table. Et à partir de là, nos mamans concoctaient de bons repas: grillades, paëllas, gaspachos, caracolades etc…
Après le repas, petite sieste oblige et diverses occupations!…
Le soir, après « le souper », arrivait le moment festif: histoires, anecdotes et surtout des chants et danses avec nos Espagnoles, guitares et castagnettes en mains. « Viva la pepa »! Tout le monde s’en donnait à cœur joie. Personne n’avait envie de se coucher. Pourtant, la dernière étape de la journée devait être organisée: « la cama redonda »! Et là, c’était encore le folklore !… Bonne nuit. Faites de beaux rêves.
Henriette ARACI/MUÑOZ N.B. : Saviez-vous qu’à Punta Morena, il y avait une source d’eau douce? Pour plus d’informations s’adresser à Albert Rico.
Bonjour! La journée s’annonce magnifique. Etes-vous prêts pour cette sortie en mer? Le Triton va poursuivre sa promenade. Nous allons longer la côte, de TURGOT PLAGE à la plage de SASSEL où, une brève escale est prévue. J’espère qu’un coup de « REBOZO » ne viendra pas retarde notre départ. Le « rébozo » est le nom que nos grands-parents donnaient à ce coup de vent qui, brusquement, soufflait sur la mer, soulevant des vagues qui faisaient tanguer les embarcations. Mais tout va bien! La mer est calme!
« Embarquement immédiat, quai JACOBIN. Tout le monde est à bord? Nous levons l’ancre. «
La plage de TURGOT s’éloigne. Après la »BOULE » et la « DALLE », nous laissons derrière nous la plage de la GRAVIÈRE et les cabanons qui surplombent la falaise. Cette dernière vision va disparaître, effacée par l’avancée rocheuse qui les sépare de la plage suivante.
PLAYA MUERTOS (PLAGE des MORTS)
La PLAYA MUERTOS doit son nom, paraît-il, à un pauvre noyé anonyme venu s’échouer sur le sable de la plage, il y a longtemps, longtemps…PLAYA MUERTOS est, une belle crique sablonneuse, accessible à pied, en se frayant un passage entre menthe sauvage, lentisques et petits melons amers qui poussent sur le sable en travers du sentier. Que de belles promenades en perspectives, de bonnes parties de pêche à la ligne, et d’agréables journées à ramasser oursins et escargots……
Notre bateau continue sa course, voici:
PLAYA GRANDÉ ( La GRANDE PLAGE)
PLAYA GRANDÉ: « Les cartographes « , qui ont établi cette carte pour mémoriser leur lieux de pêche, sont nos aïeuls-pionniers, qui, pour distinguer ce chapelet de criques, n’avaient rien d’autre que leur langue maternelle, et leur imagination.
Nous côtoyons la suivante. Ah! une exception! vous avez là:
L’HÔTEL des COURANTS d’ AIR
HÔTEL des COURANTS d’ AIR! Drôle de nom pour une crique! Mais depuis des lustres, tous marins-pêcheurs résidant à TURGOT PLAGE, connaissaient le coin. Laissez moi vous conter le baptême original de cette crique. Vers la fin d’un mois d’août, alors que la plage s’était en partie vidée, vendanges obligent, une bande d’amis décida d’aller pêcher quelques jours, dans cette crique sauvage. Ce fut deux jours de pêche… et de rigolades, bien entendu! Mais la nuit, passée à la belle étoile, fut si froide que RAMON et JULIO el carpintero décrétèrent d’un commun accord, approuvé par toute la bande, que cette plage serait nommée: l’HÔTEL des COURANTS d’AIR. Et, lors d’une sortie, ils scellèrent une plaque en ciment sur un rocher de la crique, où l’ on peut encore lire, « ICI HÔTEL des COURANTS d’ AIR .Je tiens l’ anecdote de l’ oncle YVON.
La plage suivante est:
COVA ROJA ( CAVERNE ROUGE)
COVA ROJA: ici, une petite explication s’impose : COVA est le nom en valencien de CAVERNE. En castillan, nous aurions CUEVA. Que voulez-vous nos ancêtres sont venus de toutes les provinces d’ESPAGNE! Alors COVA ou CUEVA peu importe. Ce qui intéressait nos marins, en ce lieu, c’étaient les CORBINES que l’on pêchées sur les fonds rocheux au large de cette crique. Je dois vous dire que le vrai nom de ce poisson est COURBINE, plus exactement, le MAIGRE à cause de la fermeté et la couleur blanche de sa chaire. C’est WIKIPEDIA qui m’a renseignée.
Et nous voici maintenant devant:
PUNTA LARGA ( LA POINTE LONGUE)
PUNTA LARGA a, en toile de fond, le « BARANCO de LAURELS, et RASCAOUI ». le BARANCO de LAOUREL est un ravin couvert de lauriers- sauce qui le transforment en une forêt où bon nombre de chasseurs viennent traîner leurs guêtres espérant avoir la plus belle pièce du siècle. Quand à RASCAOUI, c’est le nom du douar déterminant cette région qui surplombe la crique. Ce nom rappelle sûrement de belles balades à Jean-Louis, Camille, Yvon… En fait, à tous les enfants LOZANO. Ainsi qu’à François et Michel CARREGA. Mais ça, c’est une autre histoire!
Le TRITON se dirige maintenant vers la PLAGEde SASSEL, une escale de courte durée est prévue.
SASSEL
Notre ami, Francis QUILES, et quelques uns de ses amis, nous attendent avec un magnifique « plat »d’ oursins fraîchement pêchés, à déguster sur place.
SASSEL dépend de la commune d’ ER RAHEL. Elle est fréquentée par les gens du village, mais aussi par ceux des villages environnants: Trois MARABOUTS , HAMMAM BOU ADJAR… et par les BELABESIENS. Outre les joies qu’apporte la vie au bord de l’eau, la population estivale peut se retrouver, au bar de la famille VELANDO, à celui de la famille CERVERA et autour du troisième bar celui de M. ESPINOSAS. M. ESPINOSAS organise, pour le plus grand bonheur des vacanciers, soirées dansantes et séances de cinéma. Ce bar se trouve près des viviers, d’après les confidences que FRANCIS m’a faites.Vous avez quelques heures de liberté. Ne vous attardez pas!
« Miguel, mets le moteur en route, nos » touristes » arrivent.! Tout le monde est à bord? Notre promenade au pays de notre enfance reprend. Comment étaient les oursins? Bien pleins? Et l’anisette bien fraîche? C’est bon, nous levons l’ancre. Merci FRANCIS, à la prochaine!
Voici la plage , plage est un grand mot, la crique:
» LES CANARETES «
( Les Petits Roseaux)
Cette crique des CANARETES doit son nom à une source d’eau douce qui jaillit en bord de mer au milieu des rochers. Ce qui permet aux roseaux de pousser librement tout près des flots. Et aux pêcheurs d’avoir de l’eau douce et fraîche. Une aubaine!
Bien entendu, le mot « CANARETES » est introuvable. Peut-être est-ce tout simplement le diminutif de « petits roseaux » que nos » grands-pères explorateurs » avaient trouvé de mieux pour immortaliser le coin. Pourquoi pas? Possible, mais pas certain! Il est un peu tard pour le savoir.
Tout au fond de la crique , vous pouvez apercevoir une plage de sable: la PLAGE du CANON, où un canon du XVIIIè siècle avait été trouvé.
Tout va bien? La mer est calme! Pas de problème?
la CRIQUE du CHAMPIGNON »
Nous voici devant la CRIQUE du CHAMPIGNON en compagnie de notre ami YVON LOZANO. Elle doit son nom au rocher planté dans l’eau à quelques brasses de la plage. Ces endroits magnifiques, ces noms imagés qui ponctuent notre promenade ont été colportés de pères en fils, de frères en copains et c’est ainsi que nos ancêtres ont crée leur propre cartographie des lieux. Bien-mal venus celui qui changerait les noms!
Un peu plus loin voici:
CHAPA la SAL ( la PLAQUE de SEL)
Nom mythique que ce CHAPA la SAL. Véritable expédition pour certains de nos bateaux pas assez grands pour affronter une mer houleuse soulevée par un soudain coup de REBOZO .
CHAPA la SAL est une dalle de rochers à fleur d’eau, balayée par les vagues. En se retirant, la mer laisse une écume qui en séchant devient une pellicule de sel qui peint en blanc toutes les anfractuosités de la dalle. Pas une algue, pas un escargot ne peut survivre sur cette plaque de sel? Seuls quelques crabes la traversent à toute allure. Voilà CHAPA la SAL.
Je me souviens d’ une sortie? en fin de mois d’août, où les irréductibles de la plage, les familles FABRE , FONT, VALERO et les derniers pensionnaires du CASINO, Roland CAMALLONGA et son épouse en autres, avaient organisé une journée à CHAPA la SAL. Nous avions deux bateaux, le GOLEAND de Charles FABRE capable de subir le REBOZO et le nôtre, le CASINO, bien plus petit mais piloté de mains de maître par mon père. Quelle journée, mes Amis!! Quel joyeux casse-croûte! Oursins, arapèdes, pain frais…omelette … le vin et l’eau rafraîchissant dans les vagues! Bref. Nous avions tous les « ingrédients » pour passer une journée mémorable qui mettrait fin à la saison de plage.
Je ne vous en dirai pas plus. MIGUEL et son mousse BOUMEDIENE s’agitent, Miguel vient de me chuchoter que le temps change: « Le LÉVANTÉ se lève »! Miguel et la mer ne font qu’un: je lui fais confiance. Nous allons rebrousser chemin et rentrer dare-dare à TURGOT PLAGE. En effet, la mer monte doucement, poussée par ce LÉVANTÉ, ce vent venant du NORD. Continuer, c’est embarquer de l’eau. Retourner: nous aurons le vent dans le dos. Il nous poussera vers notre plage. Ah! Ce LEVANTÉ! Ce vent qui se réveille à la mi-journée et qui empoisonne la vie des petits pêcheurs! En fait, ce n’était pas le LÉVANTÉ comme le disaient nos pères, mais le NORTÉ qui soufflait. Que veut dire « LEVANTÉ: dondé se lévanta el sol! » .Or, le soleil se lève le matin derrière les dunes, à l’EST, et se couche dans la mer à l’OUEST. Alors pourquoi cette erreur? Mettez-vous quelques secondes à leur place. Ils arrivent, pour la première fois à la plage, sur le coup de midi. Ils se rendent compte qu’un vent venant de la mer leur souffle au visage, comme en terre espagnole. C’est donc le lévanté qui souffle ici aussi, comme Là-Bas! Avaient-ils oublié que l’ ESPAGNE était de l’ autre côté? Je ne le pense pas. Toujours est-il que ce vent venant du NORD a gardé le nom de LEVANTÉ. C’est une habitude qu’ils nous ont transmise. Pour nous, ce vent restera le LÉVANTÉ! Que voulez-vous, une façon comme une autre de ne pas oublier nos racines !
Alors Bon retour! Je ne sais si le temps permettra que l’on reprenne le bateau pour aller voir les BESULAS, Le MONSIEUR, la MADAME, les BLANQUISSARDS en compagnie d’Yvon LOZANO, et sa bande d’amis partie à la recherche de l’épave à PORTIJOL ou visiter la GROTTE des VEAUX MARINS, avec Claude CALLAMAND et pour finir en beauté, chasser de belles pièces avec nos pêcheurs, René GARAIT, Louis et René PEREZ, Guy et Georges DESSEAUX et tant d’ autres.