Dans un récent article, Jadette a tenté de nous remettre dans le bain (si je puis dire) en nous transportant dans ce qui restera notre coin d’été : la plage. Elle nous montrait par quelques photos, chronologiquement présentées, l’évolution de ce lieu tant prisé des habitants de la région. Voici donc une des dernières transformations de la plage de Turgot et de Sassel. Vous mesurez combien ces lieux ont changé…
Photo tirée du site de l’Office de Tourisme d’Aïn Témouchent.Plage de Sassel. Photo tirée du site de l’Office d’Aïn Témouchent
Le mois d’août s’annonce et avec lui le retour des enfants… Le beau temps…La plage…
Machinalement, un retour en arrière s’impose : une virée du côté des albums photos de notre Amicale, histoire de revoir nos vacances « d’avant ».
Et une série de photos sort du lot….
Je vous fais partager mes « trouvailles ».
Plage de Turgot (1899) Archive de l’amicale du Rio Salado.Plage de Turgot (1955) Archive de l’amicale du Rio Salado.
Plage de Turgot (1957). Vue d’avion. Archive de l’amicale du Rio Salado.Plage de Turgot (1965) Archive de l’amicale du Rio SaladoPlage de Turgot (2015) Archive de l’amicale du Rio Salado.
En voyant cette photo, ami Joseph, une autre photo s’est superposée. Un cliché pris il y a pas mal d’ années, à Turgot Plage… et les souvenirs affluent…
Après le 15 Août, la plage retrouvait sa tranquillité. La plupart des estivants regagnaient le village. Les vendanges allaient débuter. Certains profitaient de quelques jours supplémentaires.
Alors, certains soirs, quand la mer était plate, lorsque le soleil plongeait à l’horizon disparaissant dans la mer, Jaïme SALVA sortait le boliché. Les quelques vacanciers encore présents arrivaient pour prêter main forte aux pêcheurs occasionnels. On embarquait le boliché sur la petite barque en bois de M. MONTERO. Un volontaire se mettait aux rames, un autre, en gestes lents, larguait le filet. Une première équipe de bénévoles agrippée à la corde, le maintenait sur la plage. Et, l’un ramant, l’autre le laissant glisser, le filet se déployait en un large demi-cercle qui occupait une bonne partie de la baie. Puis, doucement, pour ne pas effrayer le poisson, la petite barque revenait vers la rive où la seconde équipe s’attelait à l’autre extrémité du boliché.
Au signal donné par une voix de stentor, les deux équipes commençaient à haler le filet en cadence. Elles le ramenaient vers le rivage resserrant le cercle jusqu’à se retrouver côte à côte.
Les « Oh! hisse! Oh! hisse! » scandaient les efforts de tous. Bientôt, la poche venait s’échouer sur le sable, lourde de belles prises. Parfois une ou deux corbines, des » sorels « (des gascons), des marbres, quelques « mulets » (des muges) échappés de la rivière , beaucoup de « moraias » (petits poissons)… Parfois un « choucho » (raie pastenague) semait la panique. Son dard faisait fuir les plus téméraires. Mais le plus souvent…… de gros paquets d’algues brunes (du varech) gonflaient la poche.
La nuit arrivait, la brise du soir aussi. Si la pêche était bonne, chacun partait avec une friture pour le souper et le souvenir d’un bon moment passé ensemble. Une bonne anisette bien fraîche servie sur le sable, clôturait la soirée.
C’était …….il y a bien longtemps maintenant. Le boliché est là, il repose dans un sac dans un coin de notre garage encore plein de souvenirs et de sable de notre plage.
En parcourant la presse régionale, on peut trouver la pêche au « bouletchou » qui rappelle étrangement notre pêche au boliché. A n’en pas douter, le lien ci-dessous vous conduira tout droit vers vos souvenirs d’enfance .
Bien évidemment, vos souvenirs concernant cette pêche, bien souvent conviviale chez nous, remontent à la surface.
Peut-être même voudriez-vous nous les faire partager? Pourquoi pas? N’hésitez pas d’y aller de votre commentaire personnel en cliquant en haut à gauche de cette rubrique.
* Curieusement, quand on se réfère au mot « boliche » (que nous prononcions « bolitché« ), le dictionnaire espagnol nous dit qu’il s’agit du… cochonnet du jeu de boules. Encore un faux ami ibère!!!
Ce présent article devrait logiquement exciter votre curiosité. Il s’agit en effet de dérouler sous vos yeux certains actes (de Pâques et de sa semaine Sainte) venus tout droit de nos coutumes.
Vous pouvez étoffer cette rubrique soit en laissant un commentaire (à gauche et au début du présent article) soit en envoyant votre « souvenir » -texte et peut-être photo- au ouedmaster.
Merci par avance pour votre contribution.
Notre agent ivoirien, René CARDONA, perpétue la tradition :
« En ce dimanche de Pâques, à Assinie*, nous avons encore une fois honoré notre tradition du gaspacho (en espérant que ce ne soit pas la dernière).
Pâques! Ce mot seul évoque pour moi, plusieurs souvenirs.
Archive de l’amicale. Les familles Vidal, Andréo, Abbadie, Casorla, Gimenez, et Torres venus tous en camion fêter Pâques à la plage.Archive de l’amicale.Archive de l’amicale.
Le jour de Pâques, nous allions chercher les œufs que les cloches de Pâques avaient semés lors de leur retour de Rome.
Le dimanche suivant nous fêtions Pâques. Mais, ce que nous attendions tous en fait, c’était ce fameux lundi de Pâques. C’est avec beaucoup de nostalgie que je vois défiler la plage de TURGOT, les mounas, les fèves tendres accompagnées d’un morceau de morue grillé, la grande poêlé de riz , l’arroz con pollo qui régalait toute la famille, et cette chanson que nous fredonnait ma Mère:
« Ya stem aqui viva la mona, viva la mona
Ya stem aqui viva la mona del mes d’ avril.»
La mona ! quel délice ! Mais d’où nous venait ce gâteau?
Les fêtes de Pâques approchant, j’ai voulu « revoir » comment ces fêtes se déroulaient. J’ai retrouvé un texte de notre chère Andrée Montero, texte tiré de son livre: «RIO SALADO» où elle nous contait cette messe des Rameaux..
«…..Le dimanche le plus intéressant de l’année était assurément celui des rameaux. Nous arrivions mes sœurs et moi, nos petites mains crispées sur des rameaux artificiels: branches taillées artistiquement et dont le feuillage en velours argenté s’harmonisait avec le papier d’étain recouvrant petit tronc et tige. Des friandises, des chocolats y pendouillaient, attachés par des faveurs. Les nôtres n’étaient pas, il s’en faut, les plus grands ni les plus importants; et je passais tout l’office religieux à lorgner les gros, les indécents, véritables petits arbres de Noël ambulants, portés péniblement par des mains orgueilleusement innocentes. Les enfants moins fortunés avaient de grandes branches d’oliviers enrubannées et garnies; cela revenait moins cher. « Ne tourne pas la tête» répétait ma mère pendant la messe. Je faisais comme beaucoup d’enfants d’ailleurs, l’inventaire des rameaux agitant derrière moi leurs pendeloques sucrées.»
Dans les années 45-50 Monsieur BERNABEU Manolico, et ses frères Vincent et Fredou prirent la relève et m’enchantèrent avec leur «ENTERREMENT de la SARDINE»
Les ORIGINES de l’ENTERREMENT de la SARDINE.
… »entierro de la sardina »….
Mais quelle est cette blague?
Voilà sûrement la question qui viendrait à l’esprit de nos jeunes compatriotes Pieds Noirs dont les parents Saladéens n’auraient pas évoqué ce singulier événement, concernant RIO et certainement d’autres villages.
Il s’agit en fait, d’un rite très ancien pratiqué encore de nos jours dans de nombreuses villes d’ESPAGNE avec énormément de faste.
CARNAVAL a été une fête que les Saladéens ont célébrée depuis 1881. Un document en témoigne, lu et approuvé par l’adjoint spécial de l’ époque : monsieurMILHE POUTINGHON. Ce fut le premier bal donné dans une salle communale. Depuis, villageoises et villageois se réunissaient pour un bal costumé, le véglion*, accompagné de scenettes qui se déroulaient, avant le bal, dans la rue principale.
probablement issu du mot italien « veglia »: veillée. Fête de nuit costumée. (archive du net)
archive de l’amicale du Rio Saladoarchive de l’amicale du Rio Salado.