Je suis née à Oran en 1957 où j’habitais le lotissement Clair Soleil à La Senia. Au décès de mon père, nous avons été vivre à Er Rahel chez mes grands-parents. En 2023, au décès de maman, ma soeur et moi avions ressenti le besoin de connaître les lieux où elle avait vécu dans sa jeunesse. Avec nos enfants nous sommes partis « là-bas ». Un voyage plein d’émotions et un accueil formidable. Pour que la mémoire perdure, j’y suis retournée cette année avec mon fils et mes petites filles et je voudrais vous faire partager notre retour sur la terre de nos ancêtres.
Voici la plage de Sassel (vue depuis le Marabout)
Vue depuis le Marabout Photos . AGULLO Archives 2025.
Photo B. AGULLO Archives 2025.
Photo B. AGULLO Archives 2025.
La photo traditionnelle que mes parents prenaient chaque été. Photo B. AGULLO Archives 2025. Le château a été restauré (il tombait en ruine) Photo B. AGULLO Archives 2025.
Nous voici à Er-Rahel :
Photo B. AGULLO Archives 2025.Photo B. AGULLO Archives 2025.Photo B. AGULLO Archives 2025.
Voici la rue où habitait ma famille AGULLO MUNOS BERTRAS à Er-Rahel. La devanture bleue était la maison de mes grands-parents.
Photo B. AGULLO Archives 2025.Des gens adorables qui connaissaient ma famille. Photo B. AGULLO Archives 2025.
Rio Salado 2025 :
Photo B. AGULLO Archives 2025.
L’ ancienne église devenue école coranique pour les femmes et les enfants.
Photo B. AGULLO Archives 2025.
Les plages :
Turgot plage. Photo B. AGULLO Archives 2025.Plage de Lourmel. Photo B. AGULLO Archives 2025.Plage de la Guitare. Photo B. AGULLO Archives 2025.
Il est bon parfois de faire le tri de tout ce qui s’accumule dans nos tiroirs. Au fil des années des petits riens qui sont autant de souvenirs, de fétiches ou de reliques y sont oubliés pour mieux refaire surface dans notre mémoire le jour où nous décidons de mettre un peu d’ordre. Les authentiques objets photographiés ici ont traversé la Méditerranée il a 63 ans. Sortis de leur sommeil, ils retourneront dans le tiroir après avoir réveillé en vous messieurs (Et peut-être Mesdames aussi..) des souvenirs … Qu’en dites-vous ? Mon grand-père Thomas ALCARAZ en vendait dans sa boutique à Er-Rahel.
Colette.
nécessaire à raser. (archives C.Infantes mai 2025)
Aujourd’hui, nous ne ferons pas de balade dans RIO SALADO. Je vous parlerai d’un fait qui compta dans la vie de nos villages d’ ALGÉRIE dans les années 1940 .-1945.
Archive de l’amicale du Rio Salado
C’est en fouillant dans nos archives, que j’ai retrouvé un échange de lettres avec celle qui fut la Présidente de L’ ECHO de L’ORANIE :
Madame Claude-Sandra RAYMOND.
Elle était à la recherche de documents « lui permettant de mettre en lumière l’œuvre des familles Pieds- Noirs, qui, de 1941 à 1945, ont recueilli des enfants métropolitains en ALGÉRIE et en TUNISIE ».
Puis-je rappeler à la jeune génération qui a la curiosité de nous suivre dans nos balades, que la FRANCE était en ce temps-là occupée par les Allemands. Les alliés venus en aide pour repousser l’envahisseur furent obligés de bombarder des villes comme Nantes .
D’après le net : Loire Atlantique – archives Départementales.
Le lien ci-dessous, tiré de la une de Ouest-France, vous éclairera sur ce qui fut un terrible événement :
« A partir de l’ occupation allemande du Nord de la FRANCE, un certain nombre d’ organismes comme :
– la Croix Rouge Française, – le Comité Ouvrier de Secours Immédiat (COSI), – la Fédération des Amicales Laïques, – Le Secours National, – La Caisse Régionale des Institutions Ouvrières ( CRIFO),…
s’unissent pour prendre en charge les enfants des zones bombardées , et pour évacuer au titre de la défense passive les sinistrés, les orphelins ou plus simplement les enfants souffrants de malnutrition, pour les placer les uns dans la zone sud, d’autres dans les Alpes du Nord ou en Suisse, un nombre important en Algérie et en Tunisie .
Originaires du Nord bien sûr mais aussi d’autres régions, une partie de ces enfants qui ont entre trois, quinze ou seize ans, en particulier ceux qui partent pour l’ Afrique du Nord, sont regroupés, en complète coordination avec la Croix-Rouge, au sein du « Centre GUYNEMER « .»
Le Centre fut fondé par la vicomtesse VILLERS de la NOUE, sœur de Georges GUYNEMER, as de la première guerre mondiale abattu en septembre 1917. Les Centres GUYNEMER furent crées sous le patronage du Géneral PÉTAIN.
Photo tirée du net .
En 1941, les enfants de NANTES furent dirigés vers RIO SALADO.
Monsieur DUCHEMIN, violoniste sur un bateau de croisières, se trouvant sans travail, et Mme DUCHEMIN ,tous deux nantais d’ origine, furent sollicités pour accompagner et prendre soin de ces jeunes réfugiés dans notre village.
M. Albin ARNOUX mit à leur disposition des locaux situés près de la vieille école de filles, face à l’ église dans ce qui deviendra plus tard le studio-photos DUCHEMIN.
Archive de l’amicale du Rio Salado
Les enfants étaient âgés de 7 à 14 ans. Le benjamin, Jean-Claude, devait être le neveu de M et Mme DUCHEMIN, d’après mes informateurs.
Ces enfants sont restés chez nous, jusqu’ en 1945.
Ils ne fréquentaient pas l’école communale. Ils vivaient en vase -clos, créant chez nous, enfants de 10ans, un malaise, voir même un mystère. Qui étaient ces enfants « enfermés dans ces locaux » qu’on ne voyait pratiquement jamais ?
J’eus la possibilité de les rencontrer. Je me souviens d’ être allée avec ma mère rendre visite à Mme DUCHEMIN, d’ entrer dans l’arrière salle, pratiquement obscure, où seule une porte donnait sur une cour intérieure.
Je revois une table très longue, tous les garçons assis, bras croisés ,et M.DUCHEMIN, en bout de la table . Que faisaient ils ? Je ne m’ en souviens pas. Mais je vous assure, : j’étais pressée de quitter les lieux.
Cécile RODRIGUEZ, la charmante amie de toutes les générations saladéennes confondues, me racontait que les gaillards n’étaient pas toujours faciles à tenir. Pour mater leur révolte, M. DUCHEMIN en désespoir de cause, les envoyait chez son père, Cécilio le coiffeur , lui donnant pour consigne, en guise de représailles, de leur raser le crâne.
Archive de l’amicale du Rio Salado
M. RODRIGUEZ, compatissant, ne pouvait s’y résoudre . Les crânes rasés n’étaient pas à la mode à cette époque. Cécilio entamait alors des discussions sans fin, entremêlées de leçons de morale. Finalement, notre bon Cécilio se contentait d’exécuter une coupe très courte. Une chose est certaine, me disait Cécile, son père n’ eut pas beaucoup de crâne à raser. Tous les dimanches, afin d’ apporter un peu de fantaisie dans leur vie d’exilés, les enfants étaient invités chez des familles compatissantes. Mathilde DAVOS, et Yvette DETORRES , à qui je dois ces photos, ont accueilli ces exilés trois ou quatre enfants, jamais les mêmes, à venir passer le dimanche en famille.
Archive de l’amicale du Rio Salado
Puis la guerre prit fin. Les garçons retrouvèrent leurs familles, et M et Mme DUCHEMIN décidèrent de rester dans ce village qui les avaient si bien accueillis. Mathilde n’eut pas le moindre petit mot de ces garçons. Yvette, plus chanceuse, reçut deux cartes postales de NANTES. Puis, le temps a passé et les souvenirs se sont estompés. Un seul mystère : pourquoi avoir garder ces enfants à l’écart des enfants du village ? Plus personne hélas! pour répondre à cette question. Etait-ce une consigne… un choix?
Blason situé à gauche de l’entrée de la mairie de Rio Salado (archive de l’amicale du Rio Salado)
Connaissez-vous l’histoire de nos armoiries?
A gauche : la mairie de Rio Salado. A droite : le blason de la ville.
Bien sûr, je connaissais le blason pour l’avoir vu sur le mur de la mairie, à gauche de la porte d’ entrée. J’avais lu sa devise, jusqu’à l’apprendre par cœur, mais sans plus. Alors, j’ai voulu l’étudier de plus près, connaître son histoire, savoir comment ce blason est parvenu jusque sur les murs de la mairie de notre village. Chose curieuse, j’avais constaté que les villages environnant n’en possédaient pas. Seules les villes avaient ce privilège. Je suis donc allée consulter les archives de l’AMICALE du RIO SALADO, afin d’ éclaircir ce mystère. Et voilà ce que j’ai découvert.
Le 21 décembre 1956, le maire de l’époque Gontran MILHE POUTINGON réunissait les membres de son Conseil Municipal pour leur rendre compte de son voyage en FRANCE au cours duquel, M. FOUQUES DUPARC, maire d’ORAN, avait invité les maires de FRANCE et D’ALGERIE à assister aux jumelages de divers communes du département du HAUT-RHIN.
C’est ainsi que Gontran MILHE POUTINGON rencontra de M.THROO, maire de la ville de GUEBWILLER qui accepta le jumelage de sa commune avec celle de RIO SALADO.
Pour concrétiser leur accord, ils se rendirent à GEBWILLER où une séance du Conseil Municipal eut lieu, en vue de dresser l’acte de parrainage.
M. MILHE POUTINGON fut charmé par la visite de la ville.
L’acte signé, le parrain offrit à son « nouveau filleul » un tableau représentant les armoiries de la ville. Ce tableau donna un idée à notre maire qu’il soumit à ses adjoints, dès son retour de FRANCE.
Pourquoi RIO n’aurait pas , lui aussi, des armoiries ? L’idée fut adoptée à l’unanimité. Le directeur des Beaux Arts d’ORAN fut contacter pour établir diverses maquettes. Après examen du conseil, la maquette retenue fut celle représentant les origines du village. Elle arriva au village, accompagnée d’une note explicative ainsi rédigée:
“ d’argent à la barre de sinople maçonnée et bretessée chargée d’une rivière d’or, accompagnée de deux fleurs de salicaires au naturel .>>
N’étant pas familiarisée avec l’art héraldique (étude des armoiries), J’ai consulté INTERNET :
Le blason de la commune de Rio Salado. (archive de l’amicale du Rio Salado)
La « BARRE » est la pièce principale du blason. C’est une bande, placée en diagonale, qui va de l’angle supérieur gauche, à l’angle inférieur droit. Le « SINOPLE » est la couleur verte, dans les émaux héraldiques . Le terme « bretessée« nous indique que la barre est maçonnée de petits créneaux et couvert d’un émail vert (le sinople). Pour terminer l’étude du blason, je remarquais les deux fleurs que le sculpteur avait ajoutées de chaque côté de la barre,( la rivière) : deux fleurs de salicaire. Les salicaires sont des plantes communes envahissantes à fleurs rouges qui poussent à proximité de milieux humides.
Mais notre sculpteur ne s’est pas arrêté à cet écu : il a embelli le blason en y ajoutant tout autour une guirlande de feuilles de vigne entremêlées de grappes de raisin. Un listel (un ruban) complète les armoiries de RIO SALADO, en nous livrant la devise de notre village :
« D’OBSTACLE N’A CURE, FLEURIRA QUAND MÊME ! ”
Archive de l’amicale du rio Salado.
L’acte de parrainage (archive de l’amicale du Rio Salado)
La distillerie à Er-Rahel se situait à la sortie du village en direction de Rio Salado et dans la même rue, perpendiculaire à la nationale.,tout au fond de la rue, il y avait la coopérative des vins.
Les deux grands bâtiments, bordés sur leurs extérieurs par une vigne, se voyaient bien depuis le cimetière, à la sortie du village.
La distillerie avait, en 1962, quand nous sommes partis, Monsieur JULES SIE comme directeur ou gérant. (Je ne suis pas certaine de l’orthographe de son nom). Son logement se trouvait dans les étages de la bâtisse et, en 1961, JULES SIE nous avait invités, mon petit frère et moi, à aller regarder un film sur sa télévision !
Je découvrais la télévision et j’ai un souvenir impérissable de « La Belle et la Bête » avec JEAN MARAIS.
La cave coopérative
Je l’ai bien connue ! J’y ai habité de 1957 à 1962. Son directeur était MARCEL SICARD, et mon père, MARCEL INFANTES, y travaillait en tant que caviste.
Donc, les pressoirs, les grandes cuves, l’habitation du directeur, la nôtre, les bureaux de MARCEL SICARD, qui avaient une sortie sur notre jardin, les allées et venues des remorques remplies de raisin, l’odeur des marcs, les pesées à l’arrivage des camions et tracteurs sur la grande plateforme du pont-bascule sont autant d’images dans mes souvenirs les plus heureux.
Également, le jus de raisin qui commençait à fermenter et au-dessus duquel par une bouche de cuve ouverte, enfants inconscients, nous jouions aux funambules en traversant l’ouverture par les madriers posés dessus en guise de protection ! Nos parents n’en ont jamais rien su ! Jacqueline, la fille de MARCEL SICARD et aussi Abdelkader et Miloud, les enfants de Houssine, employé lui aussi à la cave, jouaient avec nous !
Sur les documents en annexe 1, vous trouverez des informations sur la distillerie et sur la cave coopérative. Elles sont extraites d’un petit livre sur Er-Rahel édité en avril 1957 par l’imprimerie FOUQUE à Oran. Son auteur est MAX MARCHAND.
En annexe 2, il s’agit de la couverture de cet ouvrage.
Et en annexe 3, ce sont des photographies prises en 2018.
Bonjour et bonne année à vous qui nous suivez dans nos promenades à travers les rues de ce village où nous étions jeunes et sans soucis!
C’est, je pense, l’ occasion de reprendre nos balades,vue la rapidité avec laquelle le « Temps » passe et nous plonge dans la désillusion et la tristesse.
Évadons nous ! Allons nous promener « route de la Gare « , comme nous la nommions. Le voulez-vous?
Plan route de la gare (archive de l’amicale du Rio Salado)
Il fait beau. Pas le moindre petit nuage. La journée sera belle. Alors en route! Empruntons allègrement cette rue que nous dévalions, toujours pressés, pour ne pas rater ce train qui nous conduisait au pensionnat à ORAN, pour une semaine d’étude . Oui ! Vous avez raison ! Tous les jeunes ne prenaient pas le train. Nous pratiquions « le covoiturage » sans le savoir d’ailleurs! Effectivement, Titou, Gyslaine, Nadia, Blondine, Chantal et moi, nous nous entassions dans la 203 Peugeot commerciale de mon père et en route pour ORAN. Bien sûr, pas de ceinture, trois personnes à l’avant et … pas de contrôle routier ! Et nous arrivions à moitié endormis, mais à l’ heure, au lycée de garçons pour laisser Titou et au collège pour nous les filles !
Le boulevard national à Rio. À droite la 203 de M VALERO (archive de l’amicale du Rio Salado)
Après cette mise au point pleine de souvenirs, revenons à notre sujet : la distillerie. Nous avons laissé l’huilerie SEROIN. En face, ce portail ouvert, donne accès à la distillerie de M. AVIZOU qui l’avait achetée à M. GRAS. Vous êtes des nôtres ? Vous nous suivez ? Le lieu à l’air d’être abandonné. Détrompez-vous : la famille CLÉMENT a habité un logement dans la cour. Alors, rapprochez-vous et laissez-moi vous conter l’histoire de cette distillerie.
Comme je vous l’ai précisé plus-haut, le propriétaire était M. AVIZOU. M. et Mme AVIZOU habitaient, non pas dans la cour de la distillerie mais plus loin, face à la place Jules FERRY. Pardon ? La place Jules Ferry ne vous dit rien ? Évidemment ! Je rectifie : Place du VOX comme la nomme les Saladéens ! Vous situez mieux la maison ! Je dois vous avouer que le principal défaut -enfin l’ un des principaux défauts des Saladéens- est de rebaptiser les lieux et les gens sans tenir compte des règles établies par les lois du pays.
Donc, revenons à notre distillerie. M. AVIZOU la faisait fonctionner. Il récupérait les marcs de raisins des viticulteurs de la région dans ces bassins de décantations que vous apercevez là-bas, au fond la cour . Il les remplissait ensuite d’ eau, pour laver les marcs et distiller le mélange eau-alcool dans l’ alambique. N’ayant pas de descendance et le travail s’alourdissant, M. AVIZOU vendit la distillerie aux frères CASTAÑOAntoine et Mathias. Là, s’arrêtent mes informations. Plus personne hélas! pour nous parler des frères CASTAÑO. J’appris par la suite qu’au bout de quelques années Mathias céda ses parts à Gaston GARAIT.
Gaston GARAIT était le frère aîné de Lucien, Henri, Émile (Mimilo, le journaliste) et Marguerite, l’épouse de Manolico SANCHEZ. Marié à Marie NAVARRO, Gaston faisait fonctionner la distillerie avec l’aide de son comptable: Louis GONZALES. Louis était responsable de la déclarations de la production des alcools auprès de l’ administration. Louis était l’époux de Carmen VARGAS, et parents de Paulette et de Louis-Philippe. C’est de Paulette que je tiens ces informations. Merci Paulette !
(archive de l’amicale du Rio Salado)
Elle m’apprit aussi que la distillerie ferma ses portes en 1957… Pourquoi ? Question sans réponse, hélas!…
Louis GONZALES, encore jeune, passa le permis de conduire, pour continuer à travailler. Il trouva un emploi à la banque C.F.A.T (Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie). Cette banque se trouvait à l’angle du boulevard National et de la rue du cimetière, en face de la villa des grands-parents LOZANO. Vue ? .Et la distillerie resta fermée, comme vous pouvez le constater.
(archive de l’amicale du Rio Salado)
Mais RIO, région de la vigne et du vin, ne disposait pas que d’ une seule distillerie. Vous vous en doutez bien ! Comme nous avons le temps de flâner, permettez-moi de vous parler de ces distilleries qui s’étaient établies dans RIO. Je vous présente tout d’abord celle de Guillaume DETORRES.
Comment me sont parvenus ces renseignements ? Par nos amis René et Françoise REQUENA. René m’avait remis les écrits d’ André COUTELIER, son cousin par alliance, et neveu de Guillaume DETORRES. André était fils d’ instituteur, résidant au faubourg CAMALONGA .Voici ce qu’ André écrivait:
« Mutilé de guerre à VERDUN, Guillaume DETORRES, à l’esprit d’entreprise hors du commun malgré son bras en moins décida d’installer une distillerie à RIO. Guillaume était marié à Edmée REQUENA,…..Marcelle ,sa sœur devint ma seconde maman…« .
(archive de l’amicale du Rio Salado)
(archive de l’amicale du Rio Salado)
Là aussi, je ne peux satisfaire votre curiosité : plus personne n’est en mesure de me fournir de plus amples informations.
Je continue donc à vous présenter les distilleries qui furent indispensables dans notre région où nos aïeux avaient « arraché à une terre criblée de terriers, des grappes de raisins à soûler les dieux de l’ Olympe » (Y.KADHRA – dans -ALGERIE)
Voici donc la DISTILLERIE AMBULANTE qui permettait de distiller la lie sur les lieux même de vinification.
C’est ainsi que Alfred SALA, époux de Maryse SALVA et son cousin, Méméto VIRUEGA, marié à Danielle GATTI devinrent propriétaires d’une distillerie ambulante, qui permettait de distiller la lie sur les lieux mêmes de vinification. Cette machine était remisée parmi d’autres engins agricoles dans un des entrepôts faubourg CAMALONGA. C’est Jean-Jacques SALA , notre neveu, qui nous a fourni les photos de cette distillerie ambulante.
(archive de l’amicale du Rio Salado)
Au gré des demandes des viticulteurs, Alfred et Méméto l’installaient dans les cours des caves de vinification et pouvaient distiller les marcs sur place.
Continuant mes recherches, je suis allée fouiller du côté de nos deux villages, TURGOT et ER RAHEL. J’ai appris en consultant le livre : « La Grande ÉPOPÉE des ORANIENS » qu’ Agnel BERNARD, en 1919, possédait une exploitation à TURGOT. Il créa de surcroît une distillerie dans sa propriété. «… et qui au cours des 4 campagnes qui viennent de prendre fin, a rendu , aux habitants de la région les plus signalés services traitant tous leurs moûts sur place.»
M. Agnel BERNARD (archive de l’amicale du Rio Salado)
Distillerie de m. BERNARD (archive de l’amicale du Rio Salado)
Pour clore ce chapitre « DISTILLERIE », je suis allée consulter les archives de notre Amicale. Le livre de Max MARCHAND : « ER RAHEL à l’image de la FRANCE« , documenté par M. J BERNABEU, secrétaire de mairie, m’a appris qu’il y avait une distillerie dans le village d’une capacité de production journalière d’ alcool de 160 hectolitres. Mes recherches s’arrêtent là.
Reprenons notre promenade route de la gare. Bien entendu, pas question de vous offrir une dégustation : il nous faut garder nos idées claires.
Après cette balade arrosée de vapeurs d’alcool, je vous emmène, puisqu’elle est sur notre passage, à la ferme familiale de la famille CARREGA. Cette ferme avait été celle d’ Henri LAGNEAU, grand père maternel de notre ami Jean-Claude CARREGA. Au décès d’Henri, elle fut partagée entre Rose LAGNEAU, épouse de François CARREGA et son frère Achille, sans descendance.
M. Henrir LAGNEAU (archive de l’amicale du Rio Salado)
Rose et François CARREGA (archive de l’amicale du Rio Salado)
Permettez-moi de vous préciser, en passant, que l’épouse d’ Achille , Marcelle LABORDE, pharmacienne à Rio vendit son officine à Mme RAUTURIER. Elle-même l’avait achetée à monsieur MENOUILLARD. Je tenais à vous faire partager cette dernière information que je viens d’apprendre. Je referme cette parenthèse.
Allons visiter cette ferme. Entrons ! Jean-Claude, de qui je tiens tous ces renseignements, nous donne son accord. Voici la cour autour de laquelle vous pouvez voir la villa, des hangars, une écurie, des bâtiments agricoles, un jardin d’agrément bien agencé et, là-bas, une assez grande cave. A partir de 1955 ou 56, elle servit de cantonnement à l’armée : une section de la compagnie du Train qui stationnait à RIO. A cette époque, notre ami Jean-Claude aimait s’y rendre avec André PALOMO, son ami de toujours. Il se souvient encore que, sur la droite, l’armée avait installé des baraquements provisoires où une partie de la jeunesse saladéenne pouvait venir danser le dimanche après midi en leur compagnie.
Jean-Claude CARREGA et André PALOMO (archive de l’amicale du Rio Salado)
J’en parle en connaissance de cause : nous aimions bien nous y rendre pour passer un agréable moment. Le temps est magnifique et…il me semble entendre venant de très loin, des notes de musique qui m’entraîne bien loin….
Je vous suggère de nous arrêter là. N’allons pas plus loin. Savourons ces moments nostalgiques en compagnie des PLATTERS, de PEREZ PRADO, de Georges JOUVIN et de l’inoubliable Bill HALLEY.
La prochaine fois, c’est promis : nous irons à la gare.
Nous voilà bientôt au seuil de l’année 2025. Pourtant il est encore temps de se pencher sur cette année 2024 où, malgré son âge -43 ans- l‘AMICALE DU RIO SALADO est toujours active. Bien sûr, nous le devons à l’attachement et à la présence des habitants de nos trois villages : ER RAHEL, RIO SALADO et TURGOT, toujours fidèles à nos réunions annuelles. Nous les remercions pour l’intérêt qu’ils portent à ces retrouvailles et à la visite du site de notre AMICALE.
« Au revoir 2024, bonjour 2025 !»
Les membres du bureau ont, à l’unanimité, décidé d’organiser à nouveau le rassemblement annuel qui aura lieu :
le 8 juin 2025 , dimanche de Pentecôte,
à la salle ODEON-OPALMA à POUSSAN (34560).
Comme les années précédentes, nous vous communiquerons les renseignements concernant l’organisation de cette journée. Nous vous conseillons de réserver, dès à présent, cette date, afin que nos retrouvailles 2025 soient aussi réussies que celles de 2024.
En cette période de partage, les membres du bureau et moi-même vous adressons nos vœux les plus chaleureux : vœux de santé, de joie et de bonheur et… dernier souhait qui nous tient à cœur : que nous puissions nous rassembler entre amis encore longtemps.
Toujours heureux de franchir une nouvelle année afin de découvrir , j’espère , des jours meilleurs …!!
Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d’année …Santé, Joie et de la bonne Humeur …
Bien à Vous ….
Joseph CANDELA …
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Les vœux de Domi GIRARD-CANO
Meilleurs vœux à toutes et tous.
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Les vœux de Francis LOPEZ.
Francis LOPEZ
Présente à toutes et tous ses vœux de bonheur, santé, et prospérité pour 2025. Il vous recommande de sélectionner et cliquer sur le lien ci-dessous . Vous pourrez écouter des boléros de nos 20 ans dont certains ne manqueront pas de vous rappeler nos fêtes de village .
Bonne Année et bonne écoute .
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Les vœux de Robert MANAS :
A mes amis pieds noirs (la grande communauté).
Que cette année vous soit heureuse !
Que la paix, le repos et la santé vous tiennent de fortune
Pour la nouvelle année .
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Les vœux d’Isabelle DE TORRES :
Bonsoir,
Tous mes vœux aux membres de l’Amicale, en vous remerciant tous de perpétuer ainsi le souvenir de ces temps heureux sous le soleil de l’Algérie. La génération de ceux de ma famille qui y a vécu s’amenuise avec les années… mais c’est toujours un plaisir pour moi de lire vos articles, et de regarder les photos.
Que cette Nouvelle Année soit douce à vous et à vos proches.
Bien amicalement,
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Les vœux de Jadette SALVA :
Pour débuter cette nouvelle année 2025, j’emprunte ces quelques vers à Jacques BREL, qu’ il a prononcés à la radio en 1968. Je les accompagne de mes meilleurs souhaits de BONHEUR et SANTÉ.
<< Je vous souhaite des rêves à n’ en plus finir,
et l’ envie d’ en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d’aimer
Je vous souhaite des chants d’ oiseaux
et des rires d’ enfants,
Je vous souhaite de résister à l’ enlisement,
à l’ indifférence
et aux vertus négatives de notre époque!
Je vous souhaite surtout d’être heureux! >>
Amitiés.
Jadette
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Les vœux de Michellle CHORRO :
Bonjour à tous. 2025 pointe le bout de son nez ! C’est l’occasion pour moi de venir vous présenter mes meilleurs vœux pour l’année qui arrive. Même si l’année 2024 a été très douloureuse pour certaines familles saladéennes dont la mienne. La vie continue et seul le temps viendra atténuer nos peines.
« Chers amis saladéens, je vous souhaite, ainsi qu’à vos proches, une belle et douce année 2025. J’ai une pensée affectueuse pour celles et ceux qui ont perdu un être cher ».
Grand merci à ceux qui continuent à faire vivre notre association et tous mes vœux aux « survivants » et à leurs descendants ! Que 2025 nous amène un peu de sérénité…une pensée particulière pour mon vieil ami René dans la peine après la disparition de sa vieille compagne! Très amicalement Yvon B
Je présente tous mes vœux aux membres de l’Amicale.
Je suis toujours heureux, avec émotion et nostalgie, de pouvoir dans « Rio-salado », lire les différentes histoires et anecdotes de ce passé perdu et consulter les images de notre beau village. (Je me rappelle moins de Turgot et d’Er-rahel).
Comme le dit ma cousine Isabelle, La génération de ceux de ma famille qui y a vécu s’amenuise avec les années…
Tous mes vœux à l’ensemble de notre communauté « PN » et à leurs descendants.
Bonne année 2025 ! Pour cette nouvelle année, je voudrais vous parler d’un livre écrit par mon petit fils qui relate notre vie de Pieds-Noirs à Rio Salado jusqu’en 1962. Mon père, Jean Avargues, travaillait comme plombier-zingueur à Rio ainsi que son frère Henri .Ce livre est touchant et émouvant pour se le procurer me contacter.
En 2024, muté de la faculté d’Oued Djebara au lycée technique de « Tchapa la sal », je vous souhaite chers amis une bonne année 2025. Tous mes vœux de Santé, joie et bonheur aux Er-raeliens, Gorriones et Trigueros. Merci à tous ceux qui ont fait et font vivre et perdurer l’association.
2024 est parti à petit pas. Il faut tourner une page d’une partie de vie vers une nouvelle à écrire en 2025. Aller de l’avant, grandir de ce qui nous est donné de vivre au quotidien. En route pour 2025 que vous et nous souhaitons douce, lumineuse dans l’espérance et la fraternité.. Farida Fréhat.
À vous Tous, dont je retrouve quelques noms connus, Que 2025 mette beaucoup d’amour dans les cœurs pour conserver cette longue et magnifique fraternité qui rassemble dans l’amitié, la convivialité. Bonne vie à TOUS
Longue vie au site et bravo à Joseph qui l’anime inlassablement. Amitié chaleureuse. Sol’ange Bouazis -Narboux.
He! Bonjour tout le monde! Désolée pour cette longue absence , mais figurez-vous que je me suis perdue ne trouvant pas le portail de l’ huilerie dans la rue de la gare. En fait, l’entrée se situe rue PASTEUR. Seule une façade donne dans la rue de la Gare.
Pressons-nous, l’heure avance ! Nous avons rendez-vous à l’ huilerie SEROIN de RIO SALADO.
Tiens ! La voilà ! Le portail est grand ouvert, nous pouvons y entrer. Tout le monde est là ? La calèche de la MITIDJA, réquisitionnée pour l’occasion par notre ami RENÉCARDONA, est-elle arrivée ? Il est vrai que nos amis viennent de loin. Elle arrive ?
Désolés ! Mais, nous ne pouvons pas les attendre plus longtemps : nous sommes attendus à l’huilerie SEROIN.
Avant de partir à la découverte de cette huilerie, une mise au point rapide me semble nécessaire. Regroupons-nous ici quelques instants .
Savez-vous que c’est M. François CAMALLONGA qui fut à l’origine de la création cette huilerie. Il la cédait en 1930 à M. Jules JACOBIN et en 1937 M. Albin ARNOUX en devint propriétaire.
Plus tard, cette huilerie revint, par donation, à Madame Lucienne ARNOUX épouse SEROIN.
Pour vous permettre de mieux visualiser la situation, accordez-moi quelques instant de plus pour vous parler de la famille ARNOUX.
Vous savez, j’ai eu de très bons informateurs, HenriSEROIN, FrançoisCARREGA et PaulKRAUS, qui m’ ont aidée, à des dates différentes bien sûr, à préparer cette visite. Rapprochez-vous : l’agitation est vive dans ce quartier, et l’histoire intéréssante.
Les ARNOUX résidaient à SARRIANS dans le Vaucluse.
Pierre ARNOUX (archive de l’amicale du Rio Salado)
Après le décès de son épouse, Joséphine PONSON, Pierre ARNOUX , aux environs de 1890, partit rejoindre ses oncles François et Marcel ARNOUX en ALGERIE, à RIO SALADO où François et Marcel, avaient exercé la fonction d’ adjoints spéciaux .
Pierre emmenait avec lui deux de ses enfants , Albin et Ulysse. Le dernier né, Édouard, âgé de 2 ans, resta chez sa grand-mère maternelle à SARRIANS. Pour la petite histoire : 4 ou 5 ans plus tard, Pierre le ramena à RIO et Edouard fut mis au travail dans les champs avec ses frères . On ne rigolait pas à cette époque!
(Archive de l’amicale du Rio Salado).
Les années passant, Albin, l’aîné de Pierre, épousa Pauline BOYER. Ils eurent 3 enfants : Lucienne, Cécile et Paulette. Lucienne épousa Jean SEROIN, Cécile , Gustave DESCAT et Paulette, René KRAUS.
Famille Albin et Pauline ARNOUX 1rg: Jean SEROIN, Paulette KRAUS, Gustave DESCAT, Cecile DESCAT, ,Louis KRAUS 2 rg: Lucienne SEROIN, Pauline et Albin ARNOUX , Louisette KRAUS 3 rg: Robert et Henri SEROIN, Georges DESCAT, Paul KRAUS)(archive de l’amicale du rio Salado)
Et c’est ainsi que plus tard, Lucienne devint propriétaire par donation de cette huilerie . Suivez-moi, nous allons visiter l’ huilerie ARNOUX-SEROIN.
Et maintenant, entrons. Attention ! Ecartez-vous ! Laissez passer ce camion. L’agitation est vive dans la cour et le brouhaha intense. Approchez vous!
Henri m’expliquait qu’avant tout, cette huilerie est une huilerie industrielle pour la moulure et le pressurage. On y fabrique de l’huile d’olive par décantation et filtration. Il m’apprit ensuite, écoutez bien, que l’huilerie traitait environ 15 000 tonnes d’ olives provenant des communes de RIO SALADO, TURGOT, LAFFERRIÈRE, et que le rendement global était de 18 litres au 100kg., reparti de la façon suivante :
15 litres d’huile consommable
et 3 litres destinés à la savonnerie de MARSEILLE.
Ce camion que nous venons de laisser passer transporte l’huile destinée à la savonnerie de Marseille.
(Archive de l’amicale du Rio Salado).
À droite, les locaux administratifs et les logements du personnel où deux équipes de 10 ouvriers logeaient avec leurs familles. A gauche des logements, vous apercevez le bâtiment regroupant l’huilerie proprement dite. Entrons si vous le voulez bien. Tiens ! Installons-nous dans ce coin et « faites-vous petits » : les ouvriers ont besoin de place pour travailler.
Je dois vous dire que l’extraction de l’huile d’olive étant un processus industriel , elle s’exécute en deux étapes fondamentales.
Henri m’avait expliqué que, dans un premier temps, se déroulaient , le lavage et broyage des fruits, pulpes, feuilles et noyaux compris. L’ensemble est alors concassé , broyé, par deux grosses meules rondes que vous pouvez apercevoir sur votre gauche. Elles tournent autour d’un axe et sur elle-même . Et voilà : la deuxième phase de l’opération, peut commencer.
Regardez ce que fait cet employé : il remplit des sacs en fibres. Jute ou alfa ? Je n’ ose pas m’approcher. De la toile de jute , dites-vous ! C’est plus résistant que l’ alfa. Peut-être ? On appelle ces sacs des SCOURTINS m’avait dit Henri. Ils seront empiler dans la presse hydraulique.
(Archive de l’amicale du Rio Salado).
Vous ai-je parlé de la locomobile qui se trouve au fond de l’huilerie et qui actionne tout ce matériel, nous assourdissant. Ce qui m’oblige à élever la voix ! Vous m’entendez quand même ? Alors, Je continue :
Ce sac, le scourtin, que l’ouvrier vient de remplir, est empilé sur d ‘autres sacs dans la presse hydraulique. Ils seront arrosés avant chaque pressée par de l’eau chaude venant de cette locomobile. D’où ce nuage de vapeur d’eau qui nous entoure. En vous penchant, vous pouvez voir l’huile. Non ! Non ! Le mélange huile et eau, qui suinte des sacs dans un récipient. Hum ! Cette odeur ! Bon,je continue. Vous me suivez toujours ? Ce mélange appelé émulsion sera versé dans la vingtaine de bassins de décantation que vous apercevez de l’autre côté du local. «C’est alors , une décantation naturelle» m’ a précisé mon guide. Il m’expliqua : « en phase de repos , l’ huile, plus légère, tente de remonter à la surface en se séparant de l’ eau». Regardez le travail de l’ouvrier : il s’attaque à la dernière phase de l’opération qui consiste à passer dans un filtre l’huile qui surnage. Elle sera transvasée dans ces bidons en fer blanc, que nous appelions « CIZAIN » , apporté par le propriétaire pour récupérer l’huile de sa récolte d’olives.
Admirez la couleur de ce produit ! Rien à voir avec la bouteille « huile sans goût » que l’on utilise pour les fritures!
Bidon d’huile en fer blanc d’huile (Le « cizain ») (tiré du net).
Pas trop perturbés par toutes ces senteurs d’huile ? Sortons : il fait trop chaud ! Vous avez dans la cour une table de « dégustation« . Des tranches de pain vous permettront de déguster le produit de cette huilerie, et d’apprécier la saveur et l’ arôme que vous ne trouvez nulle part ailleurs. Cette huile onctueuse et parfumée sert de base à tous nos plats cuisinés. Et, dites-moi, qui n’ a pas eu dans son jeune âge la tartine de pain frais arrosée d’un filet d’ huile d’olive, agrémentée d’une pointe de sel !
Merci Henri : tes explications nous ont fait revivre avec plaisir une activité de la rue de la Gare.
Je vous laisse, une salade de tomates agréablement assaisonnée à l huile d olive de l’ huilerie SEROIN m’attend.
Jean et Lucienne SEROIN (archive de l’amicale du Rio salado)
Ajout du 7 octobre 2024 à l’article ci-dessus.
Bonjour vous tous, lecteurs qui visitez notre site, après une conversation téléphonique avec Paul KRAUS, je rajoute un additif à mon article sur l’Huilerie SEROIN, afin de réparer un oubli .
Lorsque j’ ai présenté la famille d’ Albin ARNOUX, j’ai oublié de mentionner l’aînée de ses filles : Louisette. je m’en excuse Paul ! Son nom était bien inscrit dans les mails que j’avais reçus mais…
.Alors je vous présente les 4 filles d’ Albin ARNOUX :
Marie Louise, épouse de Louis KRAUS
parents de Paul, Michel et Jean-Louis.
Lucienne, épouse de Jean SEROIN
parents de Robert, Henri et Jean-Pierre.
Cécile, épouse de Gustave DESCAT
parents de Georges, Albine et Geneviève.
Paulette, épouse de René KRAUS
parents de Renée et Constant.
Profitant de notre conversation, Paul m’a appris que le comptable de l’huilerie était : Ulysse ASCENCIO, fils d’Armand ASCENCIO , charcutier à RIO SALADO.
Cet article est tiré de notre ancien site qui reste tout de même dans les mémoires des premiers … suiveurs.
Louis PERES se rappelle :
« Je t’ avais promis dernièrement une petite histoire pour la nouvelle rubrique « anecdotes ». Histoire véridique. C’ est vrai que nous faisions des bêtises ! Elles étaient « gentilles » (sic) et nous ne pensions qu ‘à rire !
Amicalement à toi P’tit Louis.
» Si certains étés, à la plage de Turgot, il était facile de traverser la rivière à gué, d’ autres années, la mer était plus haute et alors les barques de pêche pouvaient s ‘amarrer tout près de la guinguette de Baptiste, au bord de la rivière. Un matin,un Saladéen, réputé « salpeur » pour ses sorties très matinales alors que les autres pêcheurs étaient encore au lit, eut une très désagréable surprise. Tard dans la nuit, en sortant d’ un bal de chez Masson (chut : taisons les noms), une bande de copains passe en chahutant devant la barque du salpeur. Plaisanteries, rires. Quand l’ un d’ eux propose l’idée « géniale » de monter la barque sur la rive. Les voila tous poussant le bateau pour le monter sur la berge. Grosse rigolade en imaginant la tête du « salpeur » le lendemain matin… Un autre jeune complète la farce en proposant de jeter en vrac dans l‘embarcation les rames des barques voisines et pourquoi ne pas y ajouter des cailloux ? Aussitôt dit, aussitôt fait… Mais le poids de la barque alourdie se fait sentir et il est difficile de la tirer davantage quand on se marre tellement….Écroulés de rires, ils abandonnent finalement la barque proue en l’air et poupe dans l’eau. Voilà qu’au petit matin, à son heure habituellement très matinale, équipé de sa « capacha » ,des « cañas »,du « salabré », notre salpeur se dirige vers sa barque. Et là , il n’en croit pas ses yeux ! Sa barque est dans une drôle de position. Il essaie de la décoincer tout en criant, en débitant les meilleurs jurons de notre répertoire saladéen : rien n’y fait. Bien entendu à cette heure là , la plage est encore déserte et personne pour l’aider. Alors, fou de rage, il appelle les gendarmes pour faire constater les faits. Arrivée des gendarmes…
RAPPORT DE LA MARECHAUSSEE :
"Dans la nuit, sous la montée des eaux, le flux a soulevé l'avant du bateau jusque sur la berge et l'a coincé la proue en l'air. Quelques heures après le bateau a glissé en arrière car le reflux a baissé le niveau de l'eau. Et, au petit jour, le nouveau flux, avec la montée des eaux, a rempli la barque et l'a poussée sur la rive"
Qui dit mieux ? trois marées dans la nuit à Turgot !
Nos amis de CÔTE D’IVOIRE n’avaient pu être des nôtres cette année pour des raisons de santé.
De nouveaux amis nous ont rejoints dans l’espoir d’entendre parler de leur famille ou retrouver un ami perdu de vue. Ils étaient et seront toujours les bienvenus.
Un fait marquant dans ces retrouvailles : le nombre de jeunes venus accompagner leurs parents. Le Président a tenu à remercier tout particulièrement ces jeunes, enfants ou petits-enfants, qui n’ avaient pas hésité à « sacrifier » une de leur journée. Jeunes gens, un grand bravo ! Vous leur avez permis de retrouver une fois encore leurs amis d’enfance, autour du bar tenu par Richard et Olivier, dans une ambiance qui nous est chère. Ambiance « Pied-Noir » où se mêlent souvenirs, rigolades, anisette et kémia.
A 13h30, le repas nous attendait. Un brouhaha et une agitation dignes d’un départ en vacances régnaient dans la salle où chacun prenait possession de sa place, attendant le repas.
Entre chaque plat, nos deux jeunes musiciens, Philippe et Thierry, avaient à cœur de faire danser jeunes et moins jeunes. Quel plaisir de les voir exécuter Madisson ou Cha-cha-cha entremêlés d’éclats de rires dus aux efforts maladroits de certains ! Bien entendu, la fête ne pouvait se passer sans le show de notre benjamine, Eléna, qui interpréta « Le chant des AFRICAINS« , appris durant l’ année nous confiait Denise, sa grand-mère. Le refrain fut repris par tous les convives, sous la houlette de Michelle.
Et, de pâté en grenadin, de grenadin en danse, toujours « tchatchant« , nos participants ont chassé leurs soucis pendant toute une journée. Certains se replongeant avec nostalgie dans nos réunions précédentes exposées en photos sur le mur de la salle.
« La journée retrouvaille » prit fin. Trop tôt pour certains. Pour d’autres, le retour étant prévu long et fatiguant, les adieux furent abrégés. Et pour toi Pt’it Louis, nos pensées fraternelles et amicales t’accompagnent!
Un seul souhait pour tous!
Rendez-vous l’an prochain pour une nouvelle rencontre entre amis.