Dernier hommage à notre président : Titou REYNE.

Mardi 13 Juin 2023, quelques amis sont allés au cimetière paysager du Grand Saint Jean d’ AIX en PROVENCE, rendre un dernier hommage à Ernest REYNE, Président de notre Amicale du RIO SALADO.

Photo Jadette SALVA
Photo Jadette SALVA
Photo Jadette SALVA
Photo Jadette SALVA
Photo Jadette SALVA

Les amis sont venus dire adieu : Jacques, Jadette, Denise, Henri, Nicole, Michelle, Jean Louis, Chantal, Carmen, Monique, Gérard, André, René et Danielle.

Photo Jadette SALVA

Repose en paix ami de toujours.

JOURNEE DE L’AMICALE PENTECOTE 2023

Nous nous sommes retrouvés une fois encore ce dimanche de Pentecôte!
Un grand merci au président Jacques SALVA à son épouse Jadette et à tous les membres de l’Amicale qui ont su surmonter les difficultés et faire de cette journée une réussite.
L’ambiance, la convivialité, l’amitié étaient présentes
Nous étions une centaine, heureux de nous retrouver dans cette ambiance qui est la nôtre comme là-bas chez nous . Comme tous les ans d’ agréables surprises nous attendaient: les amis que l’ on revoit après des années, les fidèles toujours aussi chaleureux . On se salue avec des exclamations avec de grandes accolades pleines d’amitié et hélas, aussi, on prend conscience du vide laissé par ceux qui nous ont quitté mais qui restent présents malgré tout dans nos pensées et que l’on évoque avec tristesse dans nos conversations.
Et quelle satisfaction de voir des jeunes, des très jeunes, se joindre à nous comme Elena l’arrière-petite-fille de Denise Lignon . Elle a ‘’fait le spectacle’’ à elle toute seule, très à l’aise, infatigable, avec beaucoup de grâce elle nous a charmés aussi bien sur la piste de danse qu’en chantant ‘’les Africains’’
Alors comment ne pas se dire … à l’année prochaine…. aussi nombreux
Encore mille mercis aux organisateurs



Témoignages.

Henri BOUR m’a adressé la lettre ci-dessous , écrite par sa sœur, Marie-Paule, accompagnée du commentaire suivant :

L’autre jour en mettant un peu d’ ordre dans mon bureau, j’ai retrouvé ce document qui m’a beaucoup ému. C’est un texte de Marie-Paule, ma sœur aînée, écrit dans les années 80 qui exprime fort bien, beaucoup de choses : la douleur, le désespoir, l’effort puis l’espoir, la renaissance …. Prends-le comme un témoignage de plus de notre communauté saladéenne en tant que dépositaire de notre mémoire commune ».

Revoir nos photos de classe.

Photo de classe trouvée dans les archives. Qui peut nous aider ?

Il y a deux types de visiteurs de notre site :

  • celui qui ouvre la porte de notre site pour la première fois. Animé par le désir de retrouver des membres de sa famille voire des connaissances, sa première action est d’aller fureter du côté des « photos de classe » . Normal me direz-vous. Et le voici s’amusant à reconnaître tel ou tel copain. D’enfance nécessairement. Les souvenirs d’école remontent à la surface et naviguent en boucle au fur et à mesure du défilé des photos. Sauf que parfois, tous les noms n’y sont pas. Il en manque dans le tableau au-dessous du cliché. Parfois, il a reconnu un (ou une) élève qui n’est pas signalé. Il a envie de le faire savoir mais il ignore la procédure. La voici simple et …efficace : il suffit de s’adresser par mail au ouedmaster (jorio34@gmail.com).
  • celui qui a l’habitude de « faire un tour » sur notre site averti qu’il est par les newsletter. Ou simplement par habitude. Il connaît son site, il le fréquente souvent et se tient au courant de toutes les nouveautés. Pourtant, il néglige la ligne qui se trouve au dessus de la page-vitrine.

Il a oublié qu’il y a une partie très intéressante et riche de textes et de photos. Il est possible dorénavant d’ajouter au tableau se trouvant au bas de chaque cliché des noms manquants . Peut-être se souvient-il d’un nom absent sur ce tableau ? Dorénavant, il peut le signaler … il suffit de s’adresser par mail au ouedmaster (jorio34@gmail.com).

Cerise sur le gâteau : vous avez retrouvé une photo de classe dans vos « archives » ou albums. Vite envoyez-la nous. Annotée si possible.

N’hésitez pas, habitué ou passager, de laisser un ou plusieurs noms dans la boîte-aux-mails indiquée plus haut. Merci par avance.

Remarque 1 adressée aux Turgotiens : nous avons retrouvé une photo de classe. Elle est désormais à sa place dans le site. (voir « photos de classe – Turgot » )

Remarque 2 adressée aux Er Rahéliens : piochée dans l’Echo d’Oranie, une 13ème classe sans annotations. Pouvez-vous la compléter? Merci.

10ème balade (2ème partie) : la route d’ HAMMAM BOU ADJAR.

Alors, cette visite au marché a-t-elle était agréable ? Qu’avez-vous trouvé ? Des lavettes en alfa ? Des champignons de fenouil ? Des épices ? Une paire de babouches, peut-être? Bien ! Tout le monde est là ? Pouvons-nous reprendre notre balade ? Ah ! Ah ! Je regrette de vous décevoir,  nous n’allons pas au cinéma VOX aujourd’hui ! Pour l’ heure, nous continuons notre promenade sur la route d’ HAMMAM BOU ADJAR. Ah ! Cette route ! Elle me rappelle de bien mauvais souvenirs! Nous en parlions encore dernièrement avec Gérard.

« Tu t’en souviens ? Dire qu’ils n’avaient pas encore 17ans !»

Rapprochez- vous ! Il faut que je vous raconte, écoutez ! Ils  étaient nos copains depuis des années ! 

Nous nous retrouvions  le dimanche après-midi, tantôt chez les uns, tantôt chez les autres, pour les surprises-parties Nous ramenions l’unique tourne -disque de la bande et les tout premiers 45Tours de l’époque que nous possédions,  et que l’on passait deux ou  trois fois dans l’ après-midi : « l’Étranger au Paradis  » de Gloria LASSO , « Graine de Violence » de Bill Haley    en autre.  

                             

Archive de l’amicale du Rio Salado.

Et puis, en cette fin de l’été  où les vendanges  occupaient une bonne partie de la population, Richard PEREZ -une branche de la grande famille des PEREZ- reçut de son père, l’ordre de conduire un de leurs ouvriers dans l’ AUSTIN familiale  jusqu’à leur cave  de TURGOT.   Profitant de l’ occasion qui s’offrait de faire une belle balade, Richard embarqua l’ouvrier et cinq amis: Christian GARRAIT, Louis et Jean-Jacques LAMBERT, Paul et Jean GALLARDO . L’ouvrier débarqué, pourquoi ne pas aller jusqu’ à la plage ? Quelle bonne idée ! Aussitôt dit, aussitôt fait, voilà nos amis  sur le chemin de TURGOT PLAGE. Une visite de convivialité à  Madame GRANDEL à la Joyeuse ESCALE, puis une autre de courtoisie au CASINO où  ma mère, les connaissant tous,  les accueillit très mal. Ils n’avaient pas 17 ans !

Archive de l’amicale du Rio Salado.

Retour à RIO. Richard au volant, Christian, devant avec Jean assis entre eux deux. A l’arrière, Jean Jacques, Paul et  Louis. Je vous entends :vous avez raison ! Richard n’avait pas le permis. Aucun d’entre eux d’ ailleurs. Mais au village,  pas mal de garçons conduisaient la voiture paternelle bien avant l’âge autorisé. C’était une coutume rentrée dans nos mœurs. Aussi, arrivés à RIO, la joyeuse bande, décida d’aller dire un petit bonjour à HAMMAM BOU HADJAR, le village à côté ! Et voilà nos amis  roulant sur cette route où nous nous trouvons. Ils étaient en vacances. Il faisait beau ! Ils étaient les rois du monde !

Hammam Bou Hadjar (Archive de l’amicale du Rio Salado).

Hélas ! Le retour fut moins heureux ! Était-ce une minute d’ inattention ? Un mouvement malheureux ? « Jean a affirmé  qu’ils ne roulaient pas vite » m’a répété Gérard.  Après le virage, à hauteur du transformateur, que s’est il passé ? Nous ne le savons pas !  L’AUSTIN a fait une embardée, a failli faire un tonneau, s’est rétablie à la dernière minute, secouant brutalement les passagers. Louis éjecté de son siège, se retrouva sur la route. Jean, Paul et Jean-Jacques complètement assommés. Pour Richard et Christian, l’aventure s’arrêtait là. Quelques jours plus tard, toute la bande de filles et garçons, en pleurs, les accompagnaient au cimetière ! Ils n’ avaient pas encore 17 ans !   

Dans le bulletin paroissial du 3 Octobre 1956, l’abbé PLENIER publiait l’article suivant :

«Au début du mois, les familles Jean PEREZ et Lucien GARAIT ont été cruellement éprouvées par la perte de leurs enfants Richard et Christian tués dans un accident d’ auto. Ce  double décès a provoqué une vive émotion dans la ville de Rio Salado, à cause de son  caractère brutal, et surtout en raison de la sympathie et de l’ estime dont jouissaient les enfants et leurs familles. Une foule nombreuse et recueillie a suivi les funérailles et les services funèbres. »

Archive de l’amicale du Rio salado
Richard PEREZ et jean-Jacques LAMBERT (Archive de l’amicale du Rio Salado)
Christian GARAIT – Blondine VALERO- Arline ABELA-
Jeanne LAMBERT-Chantal LLOPIS (archive de l’amicale du Rio Salado)

Et nous voilà, maintenant en vadrouille, au bord de cette route d’HAMMAN BOU ADJAR! Désolée d’avoir assombri votre promenade, mais comment oublier de tels     souvenirs ! Permettez-moi de respirer un grand coup et continuons notre visite.                 

  Nous sommes toujours devant  la porte d’entrée de madame PEREZ. Un peu plus loin, derrière nous, vit Fernande  CARMONA.  Justement voici sa sœur Annie  qui arrive. Suivez-moi, s’il vous plaît. Voici la maison  de   M. et Mme BOUZINAC : un couple âgé , sans enfant. M. BOUZINAC , il y a pas mal de temps, avait  une distillerie, quelque part dans le village, mais avec l’ âge …!

Plus loin, Mercedes et sa sœur sont devant la porte de leur épicerie. C’est une petite échoppe qui dépanne bien les ménagères alentours et fait le bonheur des gosses du quartier lorsqu’ils ont quelques petits sous à dépenser. Encore quelques pas,  nous voici devant le perron de mon amie et cousine,  Arlette PERES. Et oui ! Que voulez-vous ! Nous étions tous plus ou moins cousins à RIO SALADO ! Mais avec Arlette, c’est différent. Je ne vous raconte pas des salades. Nos grands-parents étaient frère et sœur !  Venez, entrons ! Nous serions mieux dans la cour. Arlette nous attend ! Je vais vous présenter la famille de Louis et Antoinette PERES, les parents.

Louis et Antoinette PERES, Paulette et Ptit Louis, Arlette, O LEGAT,Brigitte PERES, Margot LEGAT. (archive de l’amicale du Rio Salado)

Là-bas, dans cette habitation , P’tit Louis , l’aîné, et son épouse Paulette SORIANO qui n’est pas saladéenne.  P’tit Louis est allée la « chercher » à TEMOUCHENT. Mais nous « l’aimons » quand même… Ne vous offusquez pas, les Saladéens ont la réputation d’être un peu orgueilleux. Il y a des mauvais langues qui disent que nous étions des prétentieux. N’importe quoi!  Ces malfaisants colportent même des histoires de pinces à sucre, et de piano à queue. Pure méchanceté ! Il faut reconnaître quand même que nous avions le plus beau village de la région. Que dis-je : de l’ ORANIE !   Vous n’êtes pas de mon avis ? Allez le demander à notre ami René d’ ABIDJAN !  Continuons notre visite.  De ce côté-ci, Arlette et Brigitte nous ont préparé une surprise. Zut! J’ai oublié de vous présenté René, le second garçon de la famille. Je m’ en excuse : René n’est pas là. Il est sur un chantier, il conduit  la machine à défoncer.

(archive de l’amicale du Rio Salado)

Il faut que vous sachiez que M. PERES Louis et son frère Joseph, Pépico pour les amis, que nous avions rencontré boulevard National,  possèdent des machines à moissonner,  à dépiquer et  à défoncer. Machines qu’ils parquent au « Dépôt » : un grand entrepôt sur la route de la gare. Regardez à gauche, vous voyez, le grand hangar, là au fond de la cour. Il est devenu trop petit pour remiser les engins. Alors, il sert d’hébegement  les ouvriers saisonniers que Louis et Pépico PERES embauchent pour la durée des moissons et du dépicage. Ces ouvriers  viennent du SAHARA. Chaque année, ils ramènent à Brigitte,  une corbeille de dattes venant tout droit d’une oasis  de leur région. D’ailleurs, un plat de dattes est à votre disposition  . Gouttez-les!  Charnues, fondantes ,sucrées ! Un vrai délice !   

    (archive de l’amicale du Rio Salado)      
         

                                     

Bon, il serait temps de repartir . Je tiens  à vous faire découvrir  une curiosité architecturale, qui se trouve  pas très loin de  la maison de Louis PERES toujours sur cette route d’ HAMMAM BOU ADJAR.

    Tenez, la voilà!   Vous pouvez l’apercevoir maintenant. Nous nous sommes  promenés dans les rues de  Rio, nous avons pu admirer de très belles demeures de tous âges, de tous styles.

 
    (archive de l’amicale du Rio Salado)   

Regardez cette dernière villa. Elle est unique. Construite sur pilotis. Pas d’ arrondis.  Seulement des  formes rectilignes. Et d’ immenses fenêtres ! Cette villa me fascinait. Lorsque j’en parlais,  on me répondait : « c’est une maison  LE CORBUSIER». Encore fallait-il savoir qui était ce monsieur!

La villa SAVOYE, oeuvre de Le Corbusier (tiré de GooGle)

Cette maison si particulière  appartient à Huguette et Francis CARREGA. Madame CARREGA m’a dit que son architecte s’est inspiré de la villa SAVOYE, qui se trouve à POISSY près de PARIS, et qui est l’œuvre de l’architecte LE CORBUSIER.

La famille Carrega et leurs épouses Henri, Andrée,Huguette, Malvina, François et Francis.   (archive de l’amicale du Rio Salado)

Je vous laisse vous promener dans ce jardin si original. Je vous retrouverai la prochaine fois sur la place Jules FERRY. C’est promis : je vous emmènerai au CINÉMA VOX. Et, merci  de m’avoir suivie!

  10ème BALADE : la place J. FERRY.

                    Les fêtes de fin d’année sont déjà loin. Le CASINO a fermé momentanément ses portes. Les bals ne sont plus que d’ agréables souvenirs. M.ROCHER  règle  ses comptes  avec l’administration. Alors, si cela vous tente, je vous emmène, l’espace d’un instant découvrir un autre coin de RIO. Nous allons nous promener  du côté de la place Jules FERRY. Ah! La place Jules FERRY! Cela vous pose un problème, n’est-ce pas? Sachez, vous tous qui nous suivez dans nos balades, que les Saladéens sont d’incorrigibles citoyens.

 «Place Jules FERRY, s’il vous plaît ?

– Non ! Connais pas ! 

Place du VOX. Pas de problème je vous y conduis.»

L’ennui, c’est que sur un plan de Rio, vous ne trouverez jamais la place du VOX, mais bien la place Jules FERRY. J’ai  « invité » pour cette excursion,  Arlette, Denise, Christiane, Michelle, Gérard, Nadia. Etant du secteur, nos amis nous conduiront plus aisément à la découverte du quartier.

                                     

Prêts  pour ce retour dans le Rio de notre adolescence ? Alors en route ! Oubliez vos soucis et laissez-vous dériver au gré de nos souvenirs.

Nous venons de quitter Le CASINO. À votre gauche, la rue JOFFRE que nous avons sillonnée en long en large et en travers. À droite, la rue Gaëtan AMAT qui nous mène tout droit à la voie ferrée. Nous n’irons pas de ce côté -ci,  mais rien ne nous empêche de répondre aux gestes amicaux de Paul et Camille COVACHO, qui nous regardent passer depuis le seuil de leur maison.

Une petite parenthèse pour vous conter une anecdote  qu’Arlette PEREZ m’a soufflée au creux de l’oreille. Camille avait été sollicité par des parents soucieux et désireux de  combler les lacunes en anglais d’Arlette, de  Jean GALLARDO et de Jean-Jacques LAMBERT. En espagnol pas de problème, mais en Anglais ! Aïe !Aïe ! Hijo mio ! Quelle galère ! Merci M. COVACHO. Alors, imaginez les fous-rires lorsque nos amis, toujours prêts à rigoler, mélangeaient allègrement accent anglais et accent pied-noir, au grand désespoir de Camille. Je n’ai pas pu savoir si ces cours avaient été bénéfiques, mais, vue l’ambiance ! …  Fermons la parenthèse, et continuons notre visite.

 Allez, suivez-moi , prenons la rue François ARNOUX, c’est la plus directe. Sur votre droite, le fief de  la famille PEREZ Joaquin, Tchimo, pour les amis,  et Candelaria.

La cour de la maison PEREZ (archive de l’amicale du Rio Salado)

 Une grande famille a défilé dans cette cour ! L’aîné, Joaquin, et Elvire,   son épouse,  les enfants : Danielle, Roger et Yves, puis Marie-Rose et Aimé GALLARDO,… maman de Paul, Jean et Simone, ensuite Clémence et François CERNA et leurs  trois filles,  Roseline, Jeanine et Christiane, les deux derniers, Henri et André. André, vous le connaissez , il est l’ époux d’ Hermance ROSELLO. Nous avions rencontré leur fils, Marc, rue Manuel  ANDREU, devant la maison du docteur ROSELLO, son oncle. Marc jouait avec ses copains Marcel et Richard. Si la mémoire vous fait défaut  allez vous promener dans « la 6ème balade« .

Clémence CERNA, les grands-parents PEREZ et Christiane (archive de l’amicale du Rio Salado)

Reprenons  notre visite. Vous me suivez ? Voici donc le grand portail de la cour des PEREZ. Vous souvenez-vous du malheur qui  frappa cette famille ?

J’ai retrouvé dans « Le Sel« , le bulletin paroissial de l’ abbé PLENIER, un article relatant l’ évènement:

«Février 1956: décès de Candélaria PEREZ.

Madame PEREZ nous a été enlevée dans des conditions particulièrement atroces.  Elle a été bardée de coups de poignard. L’émotion a été vive à Rio, la colère aussi. Pourtant les funérailles se sont déroulées dans la plus grande dignité. Les Saladéens ont les nerfs solides et font encore crédit à la justice.

Aux familles éprouvées, le témoignage de notre sympathie et de nos prières. »

                                           

Archive de l’amicale du Rio Salado.

Triste année que cette année 1956 ! Bon ! Passons ! Laissons de côté ces pénibles souvenirs et continuons notre promenade. Sur le trottoir d’en face, à l’angle de la rue, la villa de Rose et Luisico MARTINEZ. Maguy et P’tit Louis, leurs enfants,  attirés par  notre venue, ont ouvert le portillon. La maison est bâtie  dans le jardin des parents de Rose, de Marguerite et de Guy QUILES.  Belle construction !                              

Mitoyen à la villa, rue Jean ARACIL, voici  l’atelier de M. COVACHO,  tonnelier de son  métier, et père de Paulo et Camille. Brigitte PEREZ  et Francine RIPOLL, en sortant de l’école, s’ arrêtaient un moment,  fascinées par le travail du tonnelier, prenant plaisir à le voir cercler  les douelles, et donner forme au fût.

 Nous n’irons pas plus loin dans cette rue. Retournons sur nos pas. Arrêtons -nous devant la porte d’ entrée de madame PEREZ.

Place Jules Ferry. Maison PEREZ (archive de l’amicale du Rio Salado)

 Devant vous, la place Jules FERRY. Bien sûr, elle n’a pas la classe  de la place publique, du square Milhe POUTIGON. Mais aujourd’hui, elle est  très animée. Le dimanche, c’est jour de  marché. Les fermiers arabes viennent vendre leurs produits. C’est ce qui explique l’effervescence du lieu.

Il y a  quelques années, la place ne présentait pas ce tableau coloré. Autrefois, ce marché dominical avait lieu sur le  grand  terrain   situé devant l’ ancienne école de filles près de la vieille église : une place en terre battue où se tenaient ce fameux marché du dimanche et les manèges lors des fêtes du village. En particulier,  notre fameuse « chenille » qui nous donnait des sueurs froides, lorsque la vitesse de rotation s’accentuait et que la capote bâchée se dépliait  dans l’obscurité, enveloppant tous les sièges. Alors,  les   cris de peur ou d’excitation fusaient   de toutes part, mêlés aux grincements de la chenille ondulant sur les rails et au hurlement tonitruant de la sirène qui signifiait la fin de la promenade, permettant ainsi à « d’éventuels rapprochements »  de reprendre leur place. Et oui…c’était il y a longtemps !  

(archive de l’amicale du Rio Salado)

Et puis en 1953, le 23 mars plus exactement, Mgr LACASTRE, évêque d’  ORAN, vint spécialement assister à la  pose de la première pierre de la construction de la nouvelle église Saint Michel. Et le marché du dimanche fut contraint de s’établir place Jules FERRY .                 

Place de la vieille église (archive de l’amicale du Rio Salado)
Archive de l’amicale du Rio Salado.

 Revenons sur notre trottoir. La journée s’annonce plutôt grisâtre. Sûrement l’effet des prières de nos « faiseurs de pluie« .  Tiens, justement, les voilà qui arrivent. Ecartez-vous ! Laissez passer les « Madame BONO » !   Entendez par là : « Madame Bonne Eau« .                                                                                                  

Pour appeler la pluie sur la  commune, ces musiciens arabes, au nombre de trois, déambulent dans les rues du village, derrière un jeune taureau, au pelage noir, lustré. Des colliers de perles et des  rubans, pendent à son cou. Un tapis très coloré s’étale sur son  dos. Il est le roi de la fête. Les trois musiciens ont chacun un instrument de musique différent pour accompagner la marche de l’animal :

la JAÏTA : une flûte en bois, le GALAL : un tambour, lui aussi en bois, et le TAR : un genre de tambourin muni de cymbales. La musique plutôt aiguë, couvre en partie les paroles de leur mélopée:

                        « Ya madame Bono,ateni sueldo, …. »

C’était une fête de les voir passer, lorsque nous étions enfants.

Les faiseurs de pluie (archive de l’amicale du Rio Salado)

Sur la place, les paysans ont parqué les ânes près du gros pylône électrique et plus loin, un vendeur propose  des touffes d’alfa ,en grappes sur le sol. Des « stropajos » très utiles pour faire la vaisselle.  Plus exactement, me disait Jeanine,  des « estropajos » :  des bouchons d’ alfa. L’équivalent de nos  éponges métalliques. Que voulez-vous ! Nos racines espagnoles ont eu une grande influence sur notre langage !

Un peu plus loin, sur votre droite, vous apercevez une guitoune. Pardon, une  tente blanche. C’est celle du coiffeur, ou du docteur peut-être, je ne l’ai jamais su. Ne cherchez pas le mobilier, tout se passe devant la tente. D’ailleurs regardez ! Voici un client qui s’approche. Notre chibani s’assoit en tailleur sur la natte en alfa, « la stéra ».  Le coiffeur l’ enveloppe dans une sorte de « fouta« ,  serviette en drap, et d’ un habile coup de tondeuse, lui rase le crâne. Non ! Non ! Pas de glace ni de lavabo, messieurs ! Chut ! Laissons travailler l’artiste ! Et puis, intervient le médecin. Je n’ai jamais eu la  curiosité d’aller  voir de plus près. D’ailleurs, je n’aurais osé jamais le faire. Notre ESCULAPE des rues, place des sangsues -oui, des sangsues, vous avez bien entendu-  il les dispose sur différents endroits du crâne.  Elles se chargeront d’améliorer l’état de santé du patient. Quelqu’un est intéressé? La thérapie par les sangsues revient à la mode. Il sait ce qu’il fait notre barbier-chirurgien!

Bref ! Comme   vous pouvez le voir, la place est très animée. Une agitation vive et colorée  qui faisait peur à Nadia. Enfant, elle venait  avec sa grand-mère,  fermement accrochée à sa main, affolée par l’agitation qui régnait sur la place.

Je vous laisse vous balader dans ce marché. Des souvenirs enfouis rejailliront sûrement, avec plaisir j’espère. Je vous retrouverai plus tard  pour continuer  notre balade dans  ce coin de RIO.

Alors  Buen paseo!

                           

  

Fermez le ban : vive 2023.

Pour cela, donnons la parole à Simon ROL-BERNABEU :

Titou, notre ancien Président, s’en est allé, hélas trop tôt. Malgré tout, l’amicale perdurera grâce à l’implication de son successeur Jayme Salva et la solidarité de nos amis de Rio, Turgot et Er-Rahel. Nous serons présents le 28/05/23, salle de l’Odéon et autant de fois qu’il nous sera possible, avec le sentiment de rendre hommage à Titou. Donc, saisissons l’occasion d’être nombreux à générer toujours autant d’enthousiasme pour de prochaines accolades franches et chaleureuses. Pour nous assurer une ambiance musicale d’actualité, nous demanderons à notre D.J de diffuser le tube à succès « Resistere » , motivant ainsi notre ferme volonté de résister le plus longtemps possible. Bien amicalement en réitérant nos meilleurs vœux pour 2023

Simone Bernabeu Rol

Tiré de Youtube sur la demande de Simone ROL.

Hérisson ou châtaigne ?

Jacques a trouvé cette « chose-là ». Est-ce qu’elle vous parle ? comme disent nos amis Sétois? …

Hérisson ou châtaigne ?(photo Jadette SALVA).

                                  

Non, non, vous faites erreur! Ce n’est pas un petit hérisson. Encore moins une grosse châtaigne. Mais un gros oursin de profondeur. C’est un oursin émoussé. C’est son nom. C’est un oursin comme ceux que l’on pêchait aux « BLANQUISSARDS » , une crique entre BOU HADJAR et SASSEL . Pas très loin du CAP FIGALO.

Les oursins que Jacques a trouvés ne viennent pas de là-bas, mais de CONCARNEAU. Bien sûr, ils n’ ont pas le goût, la saveur de ceux de la MÉDITERRANÉE. Mais ils sont chargés de belles gonades, et … d’agréables souvenirs.

                                       

un plat d’oursins (photo jadette SALVA).

                                        

Un plat d’oursins bien appétissant (photo Jadette SALVA)

Dans notre jukebox : aimons-nous vivants.

Certes, cette chanson est rythmée mais les paroles sont criantes de vérité . Il faudrait dire à ceux qui nous sont chers que nous les chérissons très fort. Ne pas remettre au lendemain pour le leur dire. Qui sait cela sera peut-être trop tard . La vie, les jours, les semaines, les mois et les années défilent à la vitesse grand V . Et c’est un Oranais qui la chante. Comme auraient dit les anciens de RIO avec fierté : c’est « un petit de chez nous  » .

Alors en ce temps de fêtes, AIMEZ VOUS VIVANTS .

Michelle.

2023 : nos vœux.

Chers amis,

            L’année 2022 s’achève, nous laissant un grand  vide. Notre ami de toujours, celui qui fut l’instigateur de notre Amicale, s’en est allé. Il nous faut cependant continuer son ouvrage, tel était sa volonté. Alors, puisque me voilà, par la force des choses, Président, je dois essayer, avec votre aide, de faire perdurer la bonne marche de notre Amicale, comme il l’aurait fait.

« Nos retrouvailles  annuelles » de 2022 n’ayant pu se dérouler le dimanche de Pentecôte, comme  il le souhaitait, nous pouvons vous annoncer, dès aujourd’hui  que pour 2023 nous vous attendons vous les amis  d’Er Rahel, de Turgot et de Rio Salado  le dimanche 28 mai, fête de la Pentecôte à la salle Odéon à Poussan (Hérault) .

Nous espérons que cette journée se déroulera dans la même ambiance de joie et d’amitié que celle de 2022.

Nous vous contacterons  plus tard mais, dès à présent, réservez cette date pour nos retrouvailles 2023.

Dans l’attente de cette journée, je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année, et je vous transmets  tous mes vœux  de santé accompagnés de ces trois vers de

 Jacques BREL

« Je vous souhaite de  résister  à l’enlisement,

         à l’indifférence,

aux vertus négatives de notre époque.

Je vous souhaite surtout d’être

         Vous » 

Jayme SALVA