Hello! « Salut Nostalgie »! Nous venons te rendre visite, avant que nos souvenirs ne se perdent dans les méandres de notre mémoire. Il est temps de reprendre nos balades. L’été va arriver et, avec lui, la chaleur qui anéantira notre énergie.
Alors, Bonjour les Amis, vous qui nous suivez depuis mal de temps dans nos promenades à travers RIO SALADO.
Je vous avais promis une séance -cinéma, au VOX. Alors, allons-y!
Après Le « CASINO« , 1er cinéma du village depuis 1939, voici « Le VOX » installé place Jules FERRY. Place du VOX si vous préférez. Je vous rappelle que le troisième était « le TRIUMPH » (1960-61) qui appartenait à Alfred SALA et Aimé VIRUEGA. D’ailleurs, si le cœur vous en dit, allez vous prélasser dans ses fauteuils en velours rouge, dans « Boulevard National : 2ème BALADE ».
En attendant, jetez un œil sur cette place Jules FERRY délivrée de son marché. Après la route d ‘HAMMAM BOU ADJAR que nous avons traversée, vous pouvez admirer les deux jolies villas jumelles de Pierre et Lucien SEROIN. Elles ont été bâties en 1954-56, et sont l’ œuvre des architectes Lucien et André BOHÉ. Ceux là-même qui ont construit le stade FOUQUE Du PARC d’ ORAN. Les enfants SEROIN sont dans le jardin. Marie-Pierre, dans le premier, Paul et Luce dans le second. Yves, l’aîné, « est parti « il y a longtemps, maintenant.
Traversons la route qui mène à la gare, où nous irons nous promener la prochaine fois. Nous voilà à la boulangerie de M. RIPOLL. José et Francine, leurs enfants, vous y attendent. Continuons notre balade.
Non! Non! Michelle! on ne s’engage pas encore dans la rue maréchal FOCH. Ce sera pour une autre visite. Pour l’instant, nous nous contenterons de la traverser. Nous aurons ainsi fait le tour de la place Jules FERRY. Nous voici au cinéma VOX. Il appartient à Lucien et Raymond FUENTES. La famille FUENTES habitait dans la cour mitoyenne du cinéma. Madame Antoinette FUENTES, leur mère, était marié en première noce à M. Jean PEREZ, mort au champs d’honneur durant la guerre 14-18, la laissant veuve à 23 ans avec deux enfants Marie-Jeanne PEREZ, mariée à Aimé RICO, et Jean PEREZ ( Janou), époux de Dolly MARTINEZ, parents de Richard et Pierre. Après ce « retour-arrière », revenons à notre cinéma VOX. Il était, sans conteste, plus moderne que le CASINO, mais plus petit. Ce cinéma était sur deux plans : un rez de chaussée, « le parterre » et une galerie, « le balcon« . Tous deux pourvus de rangées de fauteuils confortables. ».
Comme le CASINO, le VOX n’a pas servi uniquement à la projection de films.
Jean Claude CARREGA m’a raconté que, le lundi de Pâques 1961, pour motiver la jeunesse, des parents attentionnés, donnèrent un bal, un peu spécial , précédé d’une chasse aux trésors. J’ai, dans les archives de l’ AMICALE, de petites coupelles peintes dans l’atelier de céramique du village qui étaient distribuées aux participants de cette course. Celle que nous possédons, c’est Monette ROSELLO qui nous l’avait offerte.
La journée se terminait, me disait Jean-Claude, par un bal donné au VOX. Je ne vous donne que l’essentiel de ce fameux bal. L’animateur, sollicité pour cette « sauterie », imprégné par la célébrité débutante d’ Yves SAINT LAURENT, avait disposé des coupons de tissus et des épingles à différents endroits de la salle. Les cavaliers, le temps d’une danse, devaient habiller leurs partenaires le plus artistiquement possible. « Une bonne tranche de rigolade » m’ a rapporté Jean-Claude. Je ne peux vous en dire plus, hélas! le temps écoulé a effacé inexorablement d’autres témoignages!
Je vous rappelle cependant, que la mère de notre célèbre couturier « venait à RIO rendre visite à des dames saladéennes, qu’elle rencontrait chez « MADAME » la boutique « chic » d’ ORAN.» ( Y. Saint LAURENT). D’où cette journée centrée sur notre illustre couturier . J’ajouterai pour être plus crédible, l’avoir vu, jeune garçon, au CASINO de TURGOT PLAGE, chez mes parents, en compagnie des demoiselles NAVE d’ Oran. Ceci étant dit, nous continuons notre visite .
Le cinéma VOX servit aussi à réunir des Saladéens sous la houlette d’un conteur volontaire ou d’un critique-amateur qui développait le thème d’un film ou racontait un voyage , genre ciné-club. Mes parents y allaient quelques fois en compagnie de M. et Mme DUCHEMIN, le photographe du village.
Revenons à notre cinéma et à sa troisième fonction qui était, avant tout bien sûr, de projeter des films plus ou moins récents. Nous attendions notre dimanche après-midi avec impatience.
En sortant de la messe, le dimanche matin, nous prenions la direction du cinéma VOX pour retenir nos places pour la séance de l’après-midi. Les sièges, dernières rangées du balcon, étaient très prisées par tous les jeunes. D’où notre empressement à aller faire nos réservations.
Allez, suivez moi! Je vous emmène au cinéma. Je vous ai réservé les premières places au balcon juste devant la balustrade . En vous penchant un peu, vous pourrez voir arriver les familles. Vous ferez ainsi la connaissance des villageois. Je vous les présenterai.
Vous remarquerez les deux premiers rangs devant l’écran, occupés par la jeunesse saladéenne, qui, par mesure d’économie, ou parce que arrivée trop tard, devait se contenter de ces places, restées libres. Bien entendu, fin de séance, le torticolis était assuré!
Que voulez-vous, les distractions dans ces années-là étaient limitées .Le cinéma était notre seul plaisir … en attendant l’été !
Allez! Entrez!Présentez votre ticket à l’ouvreuse, Hélène POMARES, ouvreuse de service, vous la connaissez ? Madame POMARES,Hélène pour nous tous, était l’assistante maternelle à l’école. Marie Thé , sa fille, est là pour lui donner un coup de main.
Bon ! Assez papoté ! Dépêchez-vous ! La séance va commencer ! Ne soyez pas en retard. Vous nous obligerez à nous lever pour vous permettre de regagner votre places. Voyez ! Les lumières s’éteignent. Bien sûr, quelques retardataires s’avancent, accueillis par un tollé de protestations qui fusent à droite et à gauche. Normale ! Vous nous privez du générique de ce documentaire qui, histoire de nous épater, nous fait découvrir une île paradisiaque!…
Mais, avant toutes choses, laissez-moi vous conter comment se déroulait une séance de cinéma, dans ces années-là. Après le court métrage, arrivaient les actualités en noir et blanc,
qui nous connectaient avec le monde extérieur. Là aussi quelques sifflements traduisaient le mécontentements de certains spectateurs. Puis les lampes s’ allumaient, et sur l’écran apparaissait le petit bonhomme de Jean Mineur suivi de : » BALZAC 0001 » annonçant les « réclames ». Pardon les publicités.
« Bonbons, caramels, esquimaux,… » Si à l’entracte, prise d’une envie soudaine de croquer des berlingots ou manger un ruban de réglisse nous venait, nous descendions dans le hall du cinéma. À côté du bar, se tenait MINGO, M. ESTEVE, avec sa charrette proposant tout un étalage de friandises. Lorsqu’un film d’action réunissait dans la salle toute une bande de jeunes, les cornets de cacahouètes étaient les plus demandés. Le cauchemar de Marie Thérèse qui, pour aider sa mère, balayait la salle ! Imaginez son angoisse ! Toutes ces coques vides jonchant le sol, sous les sièges !
Puis les lumières diminuaient. La salle s’assombrissait. Il fallait regagner nos places. Le film commençait… Et la magie faisait son effet. Pas un bruit, les yeux fixés sur l’écran, nous étions tous « accrochés » à l’action qui s’y déroulait . Si le film était une comédie sentimentale, on pouvait entendre, les réflexions des plus âgés, gênés, par les « débordements » d’ un baiser trop passionné: « Y dallé! otra ves ! Tché! Qué lata! ( Encore! Quelle plaie!)». Si l’acteur par sa drôlerie, son espièglerie, nous faisait rire, alors aux rires des spectateurs, se mêlaient les éclats hilarants et bruyants de notre sympathique M. PARRES, père de Gislène et de Paul, patron du café boulevard national. Un rire que l’on pouvait cataloguer « d’homérique » tant il était sonore et communicatif. Pas la peine de demander qui s’extériorisait ainsi. Nous savions tous que M PARRES « vivait » la scène intensément.
Que de souvenirs ! Quel heureux temps ! C’était pour nous, les 15, 17, 20 ans, notre seule source d’évasion dans ces années 59-60 !
Bon, trêve de nostalgie ! Rentrons nos mouchoirs ! Je ne vais pas vous abandonner dans cette salle. Je vais vous conduire, comme au bon vieux temps, du côté de notre palmeraie, « Faire le boulevard « , comme l’ a écrit Yves Saint Laurent: « Chez nous, on ne se promène pas, on fait le boulevard ».
La soirée s’annonçant belle et douce, l’heure du souper n’étant pas encore arrivée, laissons-nous tenter par un pirouli ou un paquet de toraïcos de ce même MINGO, revenu attendre les promeneurs du soir sur la place.
Ou tient ! Pourquoi pas ! Allons prendre une crème glacée à la crèmerie de Simone BERNABEU ! On pourra alors écouter le dernier disque de Paul ANKA, tout en discutant du prochain film ou de l’ interro d’histoire prévue, en première heure, demain, au collège.
Allez ! Il est temps de rentrer. Bonsoir à Tous. A plus tard pour une prochaine balade ! Au revoir !
merci Jadette pour cette belle promenade. avec vos souvenirs, je grapille un peu de ce qui a pu être la jeunesse de mon papa. et j’ai même vu un André DE TORRES sur une de vos photos, je demanderai à mes cousins. belle journée à vous tous !
Bonjour Isabelle, André de TORRES, mon oncle, récemment décédé, fils de Luis de TORRES et Lucie Andreu. Luis était un des frères de jean de TORRES, ton grand-père. Bises. Pierre-Louis de TORRES.
Bonjour Isabelle, c’est bien André DE TORRES, votre grand-oncle, avec une bande de copains , et pas encore marié à Huguette GOUAULT. Bonne journée à Vous aussi.
Merci Jadette de nous ramener quelques décennies en arrière. Je me souviens des dimanches après-midi au Vox.. Combien de conneries avons- nous avalées ! Ce n’était pas du grand cinéma et le public participait tant qu’on ne pouvait pas entendre les pauvres dialogues ! Les indiens en prenaient plein la gueule. Les povreticos!
Dans le programme du cinéma Vox, n’oublions pas le lancement. Probablement un raccourci pour signifier le lancement du prochain film. Il était important ce moment où nous allions apprendre ce que le Vox projetterait la semaine suivante.
Au regard étonné de mes interlocuteurs quand je prononçais ce mot, j’ai tout de suite compris (j’avais vite compris que notre vocabulaire n’était pas exactement le même que celui de nos amis métropolitains. Sûr, il y avait certaines divergences notables). Si j’ajoutais « lancement de film », on me regardait d’un air condescendant et me rétorquait : « Tu veux dire la promotion du film ».
Depuis, le vocabulaire à évolué (?) : on dit : « bande annonce » ou mieux (?) « teaser« .
Il n’en reste pas moins vrai que, du fond de mon siège au balcon du Vox, j’attendais avec une certaine délectation le lancement du prochain film qui m’emmènerait dans le pays des rêves.
En 1953, la bande-annonce du premier film en scope et technicolor s’ouvrait sur :
La Tunique (The Robe) de Henry Koste
Avec : Richard BURTON, Jean SIMMONS, Victor Mature et Michael RENNIE
Bonne séance.
Merci une nouvelle fois pour cette évocation. Beaucoup d’émotion en voyant les photos de mes cousins Seroin Yves et Paul (il manque Luce !)et leur maison.
A propos de cinéma , y avait-il un cinéma à Turgot plage ? Car un de mes derniers souvenirs est d’avoir vu tout petit « Fort Alamo ». Mais je ne sais plus si c’était à Turgot ou à Rio..J’ai compris des années plus tard pourquoi ce film magnifique m’avait autant marqué… Nous nous étions dans le Fort et nous étions assiégés mais pas par des mexicains…Et ça se finissait mal bien sur..;
Michel Carréga
Bonjour,
il y avait effectivement un cinéma en plein air à Turgot plage à l’arrière des « cabanons » en arrivant sur la gauche. Public nombreux pour la séance du soir.
Qui exploitait ce lieu ? Jadette devrait le savoir.
Thierry Trouin
Bonjour Thierry, je connais ce cinéma, mais si je n’en parle pas dans cet article, c’est tout simplement parce que nous sommes encore à RIO, place Jules Ferry, et non pas à la plage. Maintenant tu as la possibilité d’aller du côté des Archives de notre site ( colonne de droite), de cliquer sur Août 2027, et tu auras le plaisir de te promener à Turgot Plage un 15 Août, où j’évoque ce cinéma, aux pieds des dunes. Mon Grand Ami, je t’embrasse et te remercie de nous suivre dans nos balades.
La photo de LUCE se trouve sous celle de PAUL et YVES
Holà Jadette !!!!!!! Les larmes nous viennent car j’entends (et lui doit surement pleurer) Antoine Clément me dire :Tche Camilo vamos al vox a ver Jerry Lewis !!!!!!!!!!!!! Tu retraces bien nos sentiments vécus et volés !
Se replonger dans notre histoire m’émeut. Ma mère, née De Torres Marcelle, 95 ans, fille de Jean De Torres aujourd’hui, me raconte souvent Rio Salado.
C’est toute sa jeunesse,ses joies et ses peines… Je lui décrirai la photo d’André.
Mon grand-oncle donc! Merci Jadette.
Bonsoir Jadette.
Encore une fois, tu m’amènes à Rio et tu me fais revivre des souvenirs que je ne voudrais pas oublier tant ils me sont chers .
Toutes ces personnes, tous ces lieux si familiers, je les revois comme si je les avais quittés hier.
Les interminables parties de Monopoly les jeudis pluvieux (oui, il pleuvait parfois à Rio) chez Yves SEROIN.
Lucien FUENTES un des piliers de la JSS.
Tu nous parles longuement du VOX.
ça commençait par les affiches placées sur des panneaux en bois accrochées a un palmier sur la place. Elles annonçaient les films. Celle du Casino en haut celle du Vox plus bas.
Et les séances… Le spectacle était aussi bien dans la salle que sur l’écran. Qui ne se souvient pas des commentaires souvent très opportunistes de certains spectateurs qui faisaient rire tous les voisins . J’en ai encore en mémoire quelques-uns :
Quand c’était un film de « cow boys » les réflexions fusaient : « Quand y sort le Chico ? et la chica ? » quand on tardait à voir le « chérif ».
Une fois, l’ami C… a eu cette « saeta » : l’actrice, une jolie fille, caressait un caniche et lui de dire « Hay si fuéra perro ».
Dans le déroulé de la projection tu n’as pas parlé des « lancements » qui annonçaient les films de la semaine suivante. Je me demande où on a trouvé ce mot.
Tu nous rappelle la Pub Jean Mineur et Balzac 00001. J’ai eu la grande surprise de retrouver la même chose au cinéma à Abidjan.
Il y avait aussi les habitués qui ne rataient pas une séance (et dont c’était parfois le seul loisir ). Ils venaient ‘’habillés en Dimanche’’ toujours à la même place dans la loge. Première séance au Casino, puis le Vox pour la deuxième.
Après, nous les jeunes nous faisions le boulevard et les incontournables escales chez MINGO et BERNABEU. Souvent, je préférais aller devant le bar PARES, chez la SULTANA, déguster des brochettes de foie, de cœur, de rognons et « bécif », une tranche de melsa l
Comment, en rentrant à la maison, convaincre ma mère que, si je ne dînais pas, je n’étais pas malade, mais seulement stressé en pensant au départ le lendemain à l’internat . Je ne pense pas qu’elle était dupe.
C’était ça RIO !!!!
Bonjour,
En 1962, j’avais 6 ans, et nous habitions une maison accolée sur la gauche d’un « petit ? » cinéma. Une maison avec un jardin fermé par un portail de fer derrière lequel nous garions la voiture. Je me souviens parfaitement d’avoir franchi, depuis le jardin, la porte de la sortie de secours de ce cinéma qui m’a fait découvrir pour la première fois l’ambiance d’une salle de cinéma.
Je projette un voyage en septembre. cependant impossible de trouver les traces d’un cinéma à RIO SALADO aujourd’hui EL MALAH ni combien y en avait-il. Mes maigres souvenirs se résument à cette sortie de secours donnant dans notre jardin et un large trottoir de la rue au portail.
Quelqu’un de votre association pourra-t-il me renseigner sur l’emplacement de ce cinéma qui repère ma dernière maison en Algérie.
Par avance merci de votre aide.
Serge DOLON
Bonjour Serge, vous me donnez de bien maigres renseignements. Je dois vous avouer que je ne me souviens pas d’une famille DOLON. Il est vrai que les dernières années, j’étais interne au collège à ORAN donc moins souvent à RIO. Si vous allez sur « CATÉGORIE » et cliquez sur « En descendant le boulevard de RIO« , vous découvrirez les trois cinémas que nous avions au village. Cela vous rappellera peut-être d’autres souvenirs. D’emblée, je pense que vous ne deviez pas habiter du côté du CASINO, notre premier cinéma. L’issue de sortie donnait directement du hall dans la rue. Le second cinéma, « Le VOX », avait bien une porte qui donnait dans le cinéma. Mais les appartements de cour étaient occupés par les propriétaires du cinéma, les frères FUENTES. Il nous reste donc que le dernier cinéma, construit en 59 , qui avait bien une issue de secours donnant dans une cour où se trouvait, si mes souvenirs sont exacts, un jardin carré entouré d’une grille. Je peux ajouter qu’il y avait un clémentinier au centre. D’après les renseignements qu’un ami vient de me donner. Un portail donnait accès à la rue où l’on garait les voitures. Des familles occupaient les logements qui avaient tous un accès côté cour et un autre côté rue.
Je vous cite des noms : Familles GARAIT, NAVARRO , PEREZ (CRS), CARDONA, Docteur GUTTIEREZ. Et en 60, Alfred SALA et sa famille, propriétaire du cinéma, peut-être deux autres familles. Je peux ajouter qu’en 59-60 le cinéma le TRIUMPH a été construit avec une issue de secours dans la cour. Mais le portail avait disparu, englobé par le cinéma. J’espère que vous arriverez à localiser la maison où vous avez grandi. Bon retour à RIO SALADO ! Amicalement. Jadette.
Bonsoir Jadette,
J’ai lu avec retard cette 10ème ballade. Elle m’a donnée le plaisir de partager de bons souvenirs avec nos honorables concitoyens. Tu y relates un des miens sur lequel je peux apporter quelques précisions.
C’est Yves SEROIN, parti trop tôt hélas, qui eu l’idée en 1960 d’organiser un rallye surprise reservé uniquement aux 2CV Citroën. Il devait se dérouler dans les communes environantes. Les participants n’étaient pas que des saladéens mais venaient également des autres villages de notre région.
Au petit matin, un nombre impressiont de 2CV, 20 à 25 peut-être, prirent le départ depuis la place du village avec, à leur bord, des équipages mixtes. J’y paricipais en tant que conducteur en coimpagnie de ma cousine Pierrette ARNOUXV d’Er-Rahel. Je ne me souviens plus des 2 autres passgers.
cet L’arrivée en fin de journée avait lieu à Turgot-plage. En souvenir de cet événement, il fut offert à tous les participants un cendrier où figurait l’image d’un vieux ttacot. Ils avaient été frabriqués par l’atelier fondé par Mme BOUR en même temps qu’un autre de tissage et de tapis en vue de donner un emploi aux jeunes musulmanes.
Retenu en métropole, je n’ai pas pu aprticiper au deuxième et dernier rallye mais Yves SEROIN eu la délicatesse de porter à ma mère un de ces cendriers.
En ce qui concerne le bal dont tu parles, c’est un événement différent qui eu lieu, il me semble lors des vacances de Noël.
Salut amical
Jean Claude
Que j’aime a lire ces récits qui me transportent dans un univers remplis d’odeurs de saveurs de merveilleux souvenirs .
Ce n’est pas irréel, mais de la réalité dépassée. C’est le cœur qui revit.
Merci pour ces fabuleux souvenirs. Quand on évoque les cinés alors là je me revois avec ma grande-sœur au vox. Au Triumph, alors là c’est avec mon père le soir. L’ouverture du film était annoncée par une musique « sabre dance ».Je vous quitte avant que les yeux me piquent.
Mon village
J’allais semant des sourires çà et là ; tu me demandais les yeux en pleurs : où tu vas, et pourquoi tu pars ? Je n’en sais rien, l’exil s’ouvre de toutes parts. Ce que le ciel nous donne, il nous l’ôte aujourd’hui !
Adieu Algérie ! adieu mon pays. Les yeux en pleurs, tu me demandes où je vais et pourquoi je pars ! garde dans ta jeune tête le souvenir de mes vingt ans. Nous nous sommes perdus de vue, un fort vent dispersait nos destins, oui j’ai pleuré, j’en pleure encore ! Le proscrit est toujours seul. Dois-je exister sans être et regarder sans voir ? Pourtant, j’étais chez moi, je vivais, j’écoutais, je n’avais qu’une soif : être juste ; et savoir où étaient mes amies ; de ce temps que j’adorais, nous mêlâmes nos pleurs et nos joies, hélas, ce temps est déjà loin… Mais gloire à ceux, qui ne craignent pas les vaincus de l’histoire !
Je suis triste, quel âge j’avais hier : ma jeunesse !
Et quel âge aujourd’hui ? plus de quatre-vingts ans
Qu’est-ce donc que la vie, hélas ! pour mettre tous ces êtres en fuite, et laisser le silence au seuil de chaque maison !
Josette Candéla Bonnavion