Vie quotidienne dans nos villages : l’électricité.

Parcourant les pages de L’Écho d’Oran grâce à :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32759772v/date  (*)

je tombe sur un article concernant notre village dans l’édition du 31 janvier 1950.

Article de l’Echo d’Oran (archive Gallica BNF)

Qu’il me soit permit ici de réécrire cet article difficilement lisible en l’état.Bien sûr, notre « boîte à souvenirs » se met soudainement en marche. Pour deux raisons, entre autres :

-La date du 31 janvier 1950 :                                                                                             « J’avais quel âge? Qu’est-ce que je faisais? » Dure remontée dans le temps!!!

-La panne  d’électricité :                                                                                                   « Me rappelle plus??? Était-ce courant (sans jeu de mots)? »

Après ce « scoop » journalistique, j’attends vos remarques, vos souvenirs, vos déboires, que sais-je? il ne vous reste plus qu’à laisser un commentaire, en haut à gauche du présent article.                                                                                 Et ne me dites pas que dans nos trois villages, les coupures d’électricité étaient rares. M. LAROZA pourrait en parler.

A vos pupitres!!!

(*) Gallica est une excellente boîte à souvenirs. Vous y trouverez tout le bonheur du monde en vous replongeant dans les éditions de l’Echo d’Oran. Une véritable mine!!!

La rue de Turgot

Gazette d’Aïn Temouchent du 11/01/1923

Poursuivant ma revue de presse « anachronique » je suis tombée sur cette tribune parue dans la Gazette d’Aïn Temouchent du 11 janvier 1923 pour déplorer l’état des routes de Rio Salado et notamment, la rue de Turgot.

Ce nom m’a ramenée très loin en arrière quand, enfant, ma mère m’attrapait au moment de sortir et me lançait : « Ma fille, tu ne peux pas sortir comme ça, ta raie on dirait la rue de Turgot ! »

Aussi, quelle n’a pas été ma surprise des années plus tard de constater que ladite rue de Turgot était, comme la plupart des rues du village, parfaitement rectiligne ! (voir en jaune sur le plan emprunté à l’un des livres de l’Amicale).

La fameuse injonction maternelle aurait dû être : « Eh ben ma fille, ta raie c’est pas la rue de Turgot ! »

Comment on refait l’histoire …

 

 

L’été à Turgot-Plage

la-plage-de-turgot_ea_19330729
Echo d’Alger du 29 juillet 1933

Dans la perspective du retour des grands froids et pour répondre à l’appel lancé par Christine Plaza, voici un petit entrefilet paru dans l’Echo d’Alger qui devrait réchauffer les Turgotiens … et les autres.

Fin juillet 1933, ceux qui ne partaient pas « en France » (sic) venaient s’installer dans leur cabanon de Turgot-Plage. On les appelait alors les « estiveurs »…

turgot-plage-collage
« Mon Turgot » – Eté 1960

La piste aux étoiles

montage-honorato
Article de l’Echo d’Alger du 25 mai 1932

Vous commencez un peu à me connaître, je suis une petite curieuse… Aussi, quand je suis tombée sur cet article de l’Echo d’Alger daté du 25 mai 1932, j’ai voulu en savoir plus sur ce fameux cirque Honorato.

J’ai d’abord appris que la ville de Sidi Bel Abbes s’enorgueillissait de compter parmi ses ressortissants célèbres, Honorato Cerdan, né à Alicante en 1865, décédé à Bel Abbes en 1924, considéré comme le « premier homme projectile » ou « homme obus » de l’histoire du cirque. C’est lui qui fonda en 1892 le Cirque Honorato.

Ses cinq enfants, Alphonse, Arthur, Joseph (Pepito) et Honoré (Tonto) et leur sœur Eléonore reprirent le flambeau, les garçons au trapèze, la fille comme danseuse.

Jusque dans les années 1940, c’était un cirque qui se produisait en Afrique du Nord en plein air (le climat s’y prêtait) puis sous chapiteau. Doté de quatre mats, celui-ci faisait 30 mètres de haut et pouvait accueillir 2000 spectateurs !

Ils étaient tellement célèbres que lorsque Marcel Cerdan commença à faire parler de lui, on lui demanda s’il était de la famille des « Honorato » (en fait, c’était un petit cousin…).

Une seule de mes questions n’a pas trouvé de réponse : l’article dit que Mademoiselle Honorato était native de Rio, qui peut le confirmer ?

les-enfants-honorato
Les enfants Honorato – Sources : Facebook/CirqueHonorato/photos/

Avis de recherche

silhouette_ga_19230322
Gazette d’Aïn Temouchent du 22/03/1923

Parmi les rubriques de la Gazette d’Aïn Temouchent d’entre-deux-guerres, l’une devait sans aucun doute être très attendue des lecteurs du journal. Intitulée « Silhouette », elle décrivait une personnalité – souvent une femme – de Temouchent et de ses environs.

Si la personne n’était jamais nommée, la description qui en était faite était suffisamment détaillée pour qu’on la reconnaisse sans peine. Le billet était signé d’un énigmatique pseudo tel que Miss-Thé-Rieuse ou Le Fils de la nuit.

Le 22 mars 1923, sous la plume de Charles IX c’est au tour d’une jolie brunette de 19 ans de Rio Salado d’être « épinglée ». L’article nous apprend que sa mère et sa grande sœur tiennent un commerce de « nouveautés » tandis que son frère gère « avec brio » les propriétés familiales. On peut donc en déduire que le père de famille n’est plus de ce monde…

On sait aussi que la demoiselle est instruite puisqu’elle a fréquenté le lycée (d’Oran ?) comme pensionnaire. Ma curiosité est aiguisée, la vôtre aussi sans doute ? Alors, aidez-moi à identifier cette jeune fille née en octobre 1903 qui arpentait un soir d’été en robe bleu « céleste » le Boulevard National avec ses amies…

 

De « meskine » à MSKN

Dans le cadre de mes recherches généalogiques, les registres d’état civil sur l’Algérie française (Anom) étant assez pauvres, je me suis rabattue sur la lecture des journaux de l’époque d’où l’idée de cette revue de presse « anachronique » que je me propose de partager avec vous.

Je tombe par exemple sur cette brève parue dans la Gazette de Mostaganem du 27 février 1921. Ne connaissant pas le mot « meskine », bien que le contexte de l’article en laisse deviner le sens, je me mets en quête d’une définition. Celle de l’ABC de la langue française est assez lapidaire : pauvre, malheureux. Et précise que le mot est emprunté à l’arabe dialectal. Je poursuis mes recherches et quelle n’est pas ma surprise de voir que ce mot oublié (ni mon Petit Larousse ni mon Petit Littré ne le mentionnent !) est maintenant repris sur les réseaux sociaux. Très répandu chez les adolescent(s) sous l’acronyme MSKN, meskine ou miskine nous dit Terrafemina.com vient de l’arabe meskine ou meskina qui signifie le / la pauvre. Le hashtag #MSKN mis à toutes les sauces veut dire en somme « pov fille ! » ou encore « petit boulet ». On est bien loin du « fou » qui s’introduisit dans une maison saladéenne dans les années 1920 créant un véritable vent de panique…

article-meskines-gm_19210227
Gazette de Mostaganem du 27 février 1921