Dans le cadre de mes recherches généalogiques, les registres d’état civil sur l’Algérie française (Anom) étant assez pauvres, je me suis rabattue sur la lecture des journaux de l’époque d’où l’idée de cette revue de presse « anachronique » que je me propose de partager avec vous.
Je tombe par exemple sur cette brève parue dans la Gazette de Mostaganem du 27 février 1921. Ne connaissant pas le mot « meskine », bien que le contexte de l’article en laisse deviner le sens, je me mets en quête d’une définition. Celle de l’ABC de la langue française est assez lapidaire : pauvre, malheureux. Et précise que le mot est emprunté à l’arabe dialectal. Je poursuis mes recherches et quelle n’est pas ma surprise de voir que ce mot oublié (ni mon Petit Larousse ni mon Petit Littré ne le mentionnent !) est maintenant repris sur les réseaux sociaux. Très répandu chez les adolescent(s) sous l’acronyme MSKN, meskine ou miskine nous dit Terrafemina.com vient de l’arabe meskine ou meskina qui signifie le / la pauvre. Le hashtag #MSKN mis à toutes les sauces veut dire en somme « pov fille ! » ou encore « petit boulet ». On est bien loin du « fou » qui s’introduisit dans une maison saladéenne dans les années 1920 créant un véritable vent de panique…
Intéressant, pour ce premier article, de connaître la définition du mot « meskine ». Dans nos villages, ça désignait un pauvre gars, légèrement débile, pauvre d’esprit peut-être. Mais inoffensif. Pour qui on pouvait avoir un peu de compassion. Bien sûr, rien à voir avec le sens précis bien que se rapprochant.
Encore merci d’avoir franchi le pas en laissant ce message signé. J’espère qu’il ouvrira la porte à d’autres.
Merci à toi, cher Jo, les commentaires encouragent toujours les « contributeurs ». N’ayant moi-même pas eu la chance de beaucoup connaître l’Algérie (j’en suis partie à l’âge de quatre ans), cette revue de presse me permet d’imaginer la vie là-bas. Aussi, je serais ravie d’avoir des retours sur mes « trouvailles » de la part de vieux saladéens comme de nos lecteurs d’El-Malah !