Tiré de Ouest-France, édition du soir.
Cette fameuse baliste, c’est ce que nous appelions à la Plage la « Hija Puta » et on la péchait non pas au bord de l’eau mais à la mythique « Secca la Hija Puta » (80m de fond) repérée en alignant le marabout de Sidi Kacem avec la grosse « mata » de lentisque de Punta Morena. A l’intersection de lignes de la pointe du Gabo Gordo avec la plage de Camerata. Le GPS « MAKACH » de chez Navarico ne prend pas sur la mer.
Put.. quand il fallait tirer l’ancre, si elle s’étai « enroquée »….Je maudissais toutes les Hijas Putas qui souvent, gràce à leurs dents, coupaient le crin (nylon en français). Voire les hameçons. Même pour la cuisiner il fallait tirer la peau façon lapin, mais après on était récompensé: c’était délicieux!
« Chaleureuses » amitiés à vous.
René
MON CHER RENE JE BOIS TES COMMENTAIRES. CHAQUE FOIS, ON EN APPREND SUR NOTRE PASSE DE PÊCHEUR CÔTIER ENTRE CAP FALCON ET CABO GORDO. J’ESPÈRE QU’AVEC TA FAMILLE VOUS ALLEZ BIEN ET JE TE DIS A BIENTÔT CHEZ DD.
PAUL LOZANO
Bonsoir Paul.
Dépêche-toi pour un déjeuner qui nous permettra,encore une fois, de retourner virtuellement sur les lieux qui nous sont chers et d’évoquer tous ces souvenirs dont nous restons les témoins.
Je retourne bientôt dans mon pays d’adoption.
Amicalement.
Cher René, merci pour ce commentaire …J’aimerais avoir des renseignements sur les escargots que les pêcheurs jetaient sous les maisons de la partie droite de la plage (pour repère: là où se trouvait le « glisseur » de Léon Goault, sur une plateforme au-dessus de l’eau. Il est possible que l’orthographe du nom de ce cher Léon soit inexacte). Après en avoir, avec peine, débarrassé leurs filets, car c’étaient des « pointus », comme ceux qui sont les plus prisés et les plus chers, d’ailleurs, en France. Vous me direz: quel rapport avec les poissons qui mordillent les fesses des baigneurs? Il m’est arrivé, muni d’un masque et d’un tuba, de voir des montagnes d’escargots sous les fondations des constructions à droite du « port » de Turgot-plage. Je devais avoir 10 ou 11 ans. Question: pourquoi ces escargots (de sable) étaient-ils si méprisées aux dépends des escargots dits « de roches » ?
Cordialement, Marc Perez -Rosello.
Bonsoir Marc.
Effectivement ces escargots n’étaient pas consommés. Je n’en connais pas la raison exacte. Probablement parce qu’ils devaient être pleins de sable contrairement à ceux qu’on ramassait sur les rochers. On les appelaient peut-être improprement « Bigorneaux ». Avec des arapèdes, quelques moules de l’écueil. Ça complétait une paella de chez nous.
Les escargots dont tu parles, quand ils se prenaient dans les trémails faisaient des « lios« . Ce qui fâchaient nos valeureux pêcheurs.
Pour compléter tes souvenirs, le lieu dont tu parles était bordé par les quais (Sassa, Jacobin, Marseille, Macia , Quilès ).
Si ma mémoire ne me trahit pas, le bateau de ton Père, le « Squale », était ancré là aussi.
Merci pour ton message.
Amitiés de Là bas.
René
Merci René pour ta réponse.
Effectivement, ma mère disait préférer les « bigorneaux », appellation impropre, comme tu le soulignes justement.
Concernant le « Squale« , il fut ancré à cet endroit jusqu’en 58 ou 59. Mon père avait ensuite fait construire un autre bateau, le « Flamenco« , avec un volant et un pare brise, sur lequel, avec l’aide de son frère Henri, il avait monté un moteur énorme (un truc américain qui datait de la guerre de 40, qui faisait un boucan épouvantable, et qui faisait, selon les régimes, vibrer le bateau). Le « Squale » était mieux..
Amitiés, cher René.
Marc
Bonjour les pêcheurs.
Il faut croire qu’on vivait dangereusement sur nos plages. René parlent des balistes (« ja punta » chez nous). Cependant, n’oublions pas les vives, appelées chez nous « araignées » (probablement de l’espagnol « araña » qui a donné naissance à PORTIRAGNES en Languedoc).
Elles se manifestent « vivement » sous les pieds des nageurs, dans les filets et les barques des pêcheurs. Nous connaissions la procédure pour neutraliser ce poisson ou pour soigner sa piqure.
N’oublions pas un autre poisson qui n’occupait pas toutes nos plages. Pour ma part, mon doigt l’a rencontré lors d’une partie de pêche en bateau à Sassel. Il s’agit du Peigne (le vrai nom est le RASON).
Il fallait faire très attention en le décrochant de l’hameçon car il était rapide à se rebiffer en … mordant!!! René a une anecdote (René a toujours une anecdote concernant notre vie là-bas) à ce sujet. Peut-être voudra-t-il nous la livrer?
Salut Jo.
Tu as mis en ligne et illustré l’article sur la baliste. Tu rappelles à l’occasion ‘’Les Peignes’’ ces poissons de nos côtes appelés aussi « savonnette », « rasoir » et tu le dis scientifiquement RAZON. Comme les « Hijas Putas » ,ils mordent .
A ce sujet une anecdote qui ne date pas d’hier mais que je n’ai pas oubliée .
A la plage, probablement autour des 1955, Mr Adolfo Quilès avait invité sur son bateau « Le Barracuda » (construit par les chantiers ORTIGOSA) outre ses complices habituels, Pépico Poveda, mon Père et moi, comme mousse, Mr Marcel Bertrand (notre excellent prof. d’espagnol de Témouchent qui avait loué un cabanon à la plage).
Une pêche à la palangrotte à la ronsa* en face de Cueva Roja, des pageots, des besugos, des araignées (vives) qu’il faut assommer avant de les décrocher à cause des piqûres.
Mr Bertrand un peu « boudjadi » (pour la pêche) se fait aider .
D’un coup, il sort le premier peigne de la matinée. Comme il ne connaît pas, il demande :
– Ça pique ?
Adolfo répond:
– NON !
Il prend donc le peigne à pleines mains pour le décrocher et, bien sûr, il se fait mordre fort .
Tu devines le « jalèo » et les exclamations fleuries. Conclues par la réponse pleine de sagesse d’Adolfo :
-Tu m’as demandé s’il pique…. pas s’il mord,. J’ai répondu à ta question ».
Une bonne rigolade dans l’amitié.
C’était ça aussi notre village.
Amicalement.
René
(1) * A la ronsa = à la dérive, la bateau n’est pas ancré.
Vous avez raison Amigos, nous prenions des vacances à hauts risques à TURGOT PLAGE! Vous souvenez-vous de cette fameuse « raie électrique »? je parle d’un poisson pas d’ un jouet, cela s’ entend!
Un matin, alors que nous revenions de « salper »les filets, les pensionnaires du CASINO, ( l’ hôtel-restaurant de mes parents), ne manquaient jamais de venir voir ce qu’ ils trouveraient dans leurs assiettes à midi. Ce jour-là, nous avions , au milieu de nos prises habituelles une raie. Une raie brune, baveuse, immangeable d’ailleurs, et pourvue de ronds plus foncés sur son dos plat:nous avions pêché une « raie électrique », que mon père jeta illico loin de nous. Un « curieux »parmi les spectateurs, lui demanda d’ où venait ce drôle de nom: raie électrique.mon père heureux de sa belle pêche, et d’ humeur taquine, lui tendit un petit seau d’ eau,lui suggérant d’arroser le poisson. Dès que le premier filet d’ eau toucha une des pastilles du dos de la raie, le « curieux » reçut une décharge électrique de faible intensité certes, mais tout de même assez conséquente qui surpris désagréablement le garçon lui faisant faire un bond en arrière, lâchant le seau: « Voilà pourquoi nous l’ appelons la raie électrique! lui dit mon père, en souriant.
N’oublions pas aussi dans la panoplie des dangers que nous frôlions, lors de nos vacances à Turgot Plage, le fameux « TCHOUCHE »,cette raie munit d’ un dard dentelé qui vous perforait la peau avec beaucoup d’aisance. Mireille SALA qui se baignait dans la baie de la plage du côté du quai de SASSA en garda un très mauvais souvenir et une belle cicatrice.!
Pour les puristes, cette raie que nous avions baptisée TCHOUCHE a pour nom « RAIE PASTENAGUE, quand à l’autre il s’ agit du poisson TORPILLE, je vous avoue que je l’ ignorais , GOOGLE vient de me l’ apprendre.
Peut-être pour chlore le sujet car la rentrée est là, on peut regarder cette vidéo qui nous montre combien baliste, vive, etc… sont moins impressionnants que le poisson-loup. Parcourons cette vidéo pour nous faire peur. Vous savez bien: la peur du loup!!!
https://youtu.be/uAsclK6RtN8