Pentecôte 2006 : le texte retrouvé.

LÉZIGNAN la CÈBE PENTECÔTE 2006

La décoration de la salle pour ce 25ème anniversaire devait être originale. Mais que faire? Depuis 25 ans nous décorions notre salle, Mais il fallait changer, histoire de ne pas tomber dans le « déjà vu ».

Après de nombreuses réunions, de nombreuses suggestions, l’idée avait germé, et la veille de notre réunion, nous avions mis, tous ensemble, la main à la pâte et avions réalisé la déco de ce 25éme anniversaire.

Dés l’entrée, de chaque côté de la porte, de grandes feuilles de palmiers et dans la salle des panneaux lumineux annonçaient que nous étions à RIO SALADO, ER RAHEL, TURGOT, Au plafond, un énorme ballon central d’ où partaient des guirlandes , des palmiers en pots disposés sur la scène et des bouquets de ballons finissaient la déco. Une équipe s’ activait autour des tables toujours préparées avec beaucoup de goût. Sur un pan de mur l’expo- photos. Cette année, l’expo nous « parlait » de la côte si pittoresque qui bordait la plaine du RIO SALADO. Une seule personne pouvait nous « raconter la mer »: Yvon LOZANO, un baroudeur qui dénotait chez nous. Il ne pêchait pas l’araignée, le peigne l’abadèche ou le mérou. Non, il photographiait les criques, les baies, les plages qu’il sillonnait tantôt sur « l’ HISPANIOLA « ou sur les « 7 FRÉRES« . Et c’est ainsi que ce pan de mur nous faisait découvrir ou redécouvrir cette côte méditerranéenne aux noms très imagés donnés par nos grands parents. N’allez surtout pas chercher sur une quelconque carte « BICHY L’AGUA« , « les CANIARETTES » ou « CHAPA la SALE« . Vous ne les trouverez pas. De père en fils, ces noms, nous étaient transmis. Ainsi vous aviez la possibilité de passer une journée dans une belle crique où se trouvait, scellée sur un rocher, une plaque en ciment qui vous informez que vous étiez à « L’HÔTEL des COURANTS d’ AIRS« . Dans les années 30, une bande de jeunes était venue passer la nuit afin de pêcher et de se régaler d’un bon repas entre copains. Mais la nuit fut si froide que la plage fut baptisée « Hôtel des Courants d’ airs. » Et au grès des photos vous continuiez le voyage sous un ciel d’été et une mer d’huile pour aborder PORTIJOL……..Tout ce périple présenté sur le mur de la salle, les noms des criques écrits sur des ardoises, agrémenté de photos, de commentaires, de coquillages et d’ objets insolites échappés de la tourmente comme cette cisaille en bois pourvue de mâchoires cloutées, qui servait à immobiliser l’araignée évitant ainsi les piqûres douloureuses. Ou ces boules de verres colorées des chaluts de BENISAF que la mer déchaînée rejetait sur le rivage.

Et c’est ainsi que pendant 10 minutes, nous pouvions laisser naviguer nos souvenirs de l’ OUED HALOUF à BOU ZADJAR en passant par TURGOT PLAGE. Où vous pouviez , via les photos faire un plongeon de la BOULE, à condition d’être expert et posséder une forte dose de témérité. A défaut, il vous restait le quai de SASSA, celui de JACOBIN ou la DALLE pour apprécier..en pensée…. l’eau claire de notre plage. Après une rapide balade dans les dunes parsemées de petits coquillages blancs, direction SASSEL, le temps d’une petite visite derrière l’objectif de votre appareil photos, vous tiriez un bord vers les îles du CHACAL. Laissez vous dériver vers BOU ADJAR et la plage du MADDAK. Il ne vous reste plus ensuite qu’ à filer tout droit vers les ILES HABBIBAS afin de pêcher les djernas, ces mérous blancs ……Après 10minutes d’ évasion, vous débarquiez dans la salle des fêtes dans un brouhaha pas possible, sous un plafond de ballons multicolores attendant le moment d’ être lâchés sur les convives venus des quatre coins de la FRANCE, d’ABIDJAN et d’ESPAGNE pour vivre entre amis et en famille, une journée de fête……..

Jadette SALVA.

Une réflexion sur « Pentecôte 2006 : le texte retrouvé. »

  1. Bonjour Jadette.
    Une fois encore, tu as réussi à me (nous) faire rajeunir et revenir sur les lieux de notre adolescence et aussi au 25éme anniversaire de notre amicale.
    Tu évoques cette côte avec ces lieux-dits que nous étions peu à connaitre. Ils faisaient partie de notre patrimoine. C’est sûr, on ne les retrouvera pas sur Google.
    Reprenons encore une fois le bateau pour aller passer une journée au Chacal. Nous n’étions pas pressés. Nous avions UNE heure de trajet (aujourd’hui 15/20 minutes avec les bateaux actuels). Mais ce n’était pas le problème.
    Après le quai de Sassa, la boule, la dalle, la plage dite Rétama(?), la grotte aux pigeons, la plage du mort (maure?), playa grande avec l’hôtel du courant d’air et le menu « gravé » sur un rocher, punta larga, cueva roja, Sassel, le cagnaret aves sa source d’eau douce (la tradition voulait qu’on prenne une anisette), chapa la sal, le champignon, et enfin cette baie du chacal avec ses 5 îles ( le paradis).
    Pas la peine d’aller au Portijol ou à l’écueil. A peine accosté sur l’ile, je vois déjà Jacques ramasser des oursins. Robert Munoz est déjà à l’eau avec son fusil harpon. Paul Gallardo met les bouteilles au frais au bord de l’eau. J.Jacques Lambert et moi attachons le bateau et préparons la guitoune avant de rejoindre les autres. Même ouvrir une corbeille d’oursins était un plaisir et pas une corvée.
    Une journée comme ça ni « Azrin y trouve mieux « . Ici, en Côte d’Ivoire, on dit « Ya pas son deux ».
    Merci encore d’avoir fait resurgir ces souvenirs.
    Amicalement.
    René.
    Abidjan
    Bien sûr, rectifiez si j’ai omis ou pas respecté l’ordre des lieux-dits.

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