Deux glaces

Jadette SALVA raconte : un quiproquo savoureux.

Nous savons, nous, gens de là-bas, que nous avions un problème avec la langue de Molière. En effet, certains mots de notre vocabulaire étaient des mots « à nous ». D’où sortaien-ils ?De l’espagnol ? Du Valencien ? Ou tout simplement étaient-ils transformés ? Yvette De TORRES et son frère Emmanuel, alors âgés de 8 ou 9 ans étaient allés donner un petit coup de « menottes » à leur tonton TROUIN, fraîchement débarqué de la capitale métropolitaine. Pour récompenser leur bonne volonté, tonton leur offrit quelques sous « pour aller s’acheter une glace ». Yvette et Emmanuel, ravis, s’en allèrent main dans la main chez l’épicier, M. HAGGAI, dont le magasin était situé tout près de ce que sera plus tard la pharmacie.
-Monsieur, s’il vous plaît, deux glaces.
M. HAGGAI disparut dans les profondeurs de son échoppe et revint avec … deux miroirs. Les enfants, abasourdis mais très polis, retournèrent chez leur oncle et lui montrèrent « leur glace ». Éclat de rire tonitruant de tonton TROIN qui apprit que, chez nous, nous dégustions des « crèmes » et non des « glaces ».
Combien de fois sommes-nous allés chez M. BERNABEU prendre une crème ! !

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