Les fêtes de village : Rio Salado.

QUE LA FÊTE COMMENCE….!  (Jadette Salva)

            Après le 15 Août, les viticulteurs désertaient la plage et regagnaient RIO afin de préparer les caves en vue des vendanges. Le village resplendissait de lumières et de couleurs,  les forains étaient déjà en place, l’orchestre s’installait.

                                                 LA FÊTE POUVAIT COMMENCER !!!

C’était l’évènement dominant de l’année. Elle se déroulait pendant la dernière semaine de septembre. Les employés municipaux, sous la direction d’élus dévoués et compétents, s’occupaient de la décoration du village et veillaient au bon déroulement des festivités. Mr. DESSAUX avait la responsabilités des ateliers communaux dans lesquels il  surveillait la réalisation des décors que vous avez pu admirer durant toutes ses fêtes .

 Yvon LOZANO me racontait que, dans les années 1920, avant la mise en place des fêtes, dans le style que nous avons connues,  elles   étaient très succinctes, pour la bonne raison que la sonorisation n’existait pas encore. La  seule musique que l’on pouvait écouter sur la place du village était « la musica viento » , car  seuls les instruments à vent pouvaient se faire entendre. Alors la municipalité faisait venir les musiciens de la Légion Étrangère. Un kiosque en bois prenait place au centre de la place. Les tambours, trompettes, clairons, de l’ orchestre charmaient nos grands parents. Ces légionnaires, me disait Yvon,  s’installaient pendant deux ou trois jours dans le village, campant  dans un hangar appartenant à Mr. CAMALONGA et situé dans la ruelle jouxtant la maison de Mr JOUVE, (villa CARREGA maintenant). Puis au cours des ans ,les fêtes prirent, à l’initiative de Vincent CARDONA, grand-père de notre ami René, le style que nous avons tous connu. 

Fête des Vendanges (27 septembre 1929) archive amicale du rio Salado.
La clique des années 20 (archive de l’amicale du Rio Salado).

La RETRAITE aux FLAMBEAUX…….

(avec l’aimable participation d’ Yvon LOZANO et d’Antoinette APPARICIO)

Les fêtes débutaient le vendredi à la tombée de la nuit, par la retraite aux flambeaux. D’aussi loin que j’ai pu remonter en questionnant les uns et les autres, la retraite aux flambeaux a toujours marqué le début des festivités.

            Yvon LOZANO, toujours lui, (nous te remercions Yvon, du fond du cœur,)  me racontait ces moments de joies partagées. Le défilé se formait tout au bout du village vers Ain Temochent, et descendait le boulevard en direction de la poste. La CLIQUE SALADÉENNE, formée de jeunes de tous âges, et dirigée par Mr. MORENI , ouvrait le cortège, interprétant tous les airs à la mode. Le Conseil Municipal, Monsieur le Maire en tête, suivait la fanfare. Le défilé grossissait au fur et à mesure de son avancée. Les villageois venaient se greffer au cortège poursuivi par une nuée de gamins, des pétards plein les poches.

             Des années plus tard, Antoinette MALLEBRERA-APARICIO, me décrivait une  retraite aux flambeaux plus importante et plus colorée. Au bord du trottoir, le long du boulevard, à deux ou trois mètres d’intervalles, des récipients en fer attendaient le passage de 2 préposés. Ils devaient y mettre le feu quelques minutes avant l’arrivée de la fanfare,  libérant ainsi des feux de Bengale multicolores qui embrasaient la rue, éclairant le cortège. Ajoutez à cela, les lanternes en papier se balançant au bout d’une perche que les enfants tenaient fièrement à bout de bras. Tout ce monde joyeux et bruyant s’acheminait vers l’autre bout du village. Quelques années après, je me souviens encore de cette musique tonitruante qui emplissait tout le quartier et de l’odeur âcre des pétards qui éclataient de toutes parts nous forçant ma sœur et moi à chercher refuge dans les jupes de ma mère.     

               Les illuminations du village, la musique qui s’éloignait, les terrasses des cafés, la fumée des brochettes qui cuisaient sur le « kanoun » de KHADA  et de SULTANA, la foule déambulant de tous côtés,tout cela promettait   une fête   très réussie! Au fil des ans, l’orchestre AMALFI fit danser nos mères sur les plus beaux tangos du monde. Le village prenant du caractère, nos dirigeants de l’ assurance, de grandes formations vinrent faire valser et « swinguer »les jeunes et moins jeunes de nos saladéens: André FARRUGIA, BOB ROLLAND, Luis MARIANO (en visite), MARIO ROSSI ( deux années) Eddie WARNER, Los JAVAYOLAS, et j’ en oublie…Non! Non! Aimé BARELLI n’est pas venu à RIO, mais à LOURMEL! Et, tandis que nos aînés se laissaient emporter par le FOX-TROT, la SAMBA, le MAMBO, LE BOLERO, nous, les plus jeunes nous nous « éclations » comme disent nos petits-enfants, dans des danses telles que la RASPA, Le SPIROU, La BOMBE ATOMIQUE.

Ah! Ces Fêtes! Elles attiraient toute la jeunesse des villages voisins. RIO SALADO restera toujours lié au souvenir ineffable de ses fêtes.

           50 ans après, assistant  au bal du réveillon de l’année 2009, alors que je passais prés d’un groupe venant de Lyon, faisant la fête dans le même hôtel que nous, j’entendis:

-Moi, monsieur, je viens d’ Oran.

Je m’ approchais, et sur le même ton, je lui dis:

-Et moi monsieur, je viens de Rio Salado.

D’un bon, il se retourne, et, d’une voix pleine d’ émotion, s’écrie:

–DE RIO SALADO! Oh! Mon Dieu, madame! (et là, il pousse un long soupir)

Rio Salado! Que de joie! Que de souvenirs! et vous savez madame, nous venions d’ORAN pour assister à ses fêtes!!!

Clique des années 30 (archive de l’amicale du Rio Salado)

Les COURSES DE CHEVAUX le LUNDI de la FÊTE des VENDANGES.

Le lundi matin, les fêtes des Vendanges duraient trois jours. Les Saladéens, la gente masculine plus précisément, prenait le chemin de La FOLIE. Attendez! Ne vous emballez pas! Laissez-moi le temps de vous expliquer: La FOLIE était le nom de la propriété de René KRAUS. Elle se situait à la sortie de RIO, en allant vers ORAN. Une belle allée plantée d’oliviers vous conduisait au corps de la ferme. A La FOLIE, vous aviez le plaisir de faire, entre autre chose, de l’équitation, ou d’entraîner des chevaux en vue d’une éventuelle course. Bref! Connaissant les Saladéens, La FOLIE devint tout simplement pour eux, l’ HIPPODROME DE RIO SALADO. Et c’est dans cette allée bordée d’oliviers que, le troisième jour de fête des Vendanges, avait lieu la fameuse course de chevaux.

Avant de vous parler de course, je tenais à résoudre cette énigme: d’où venait ce nom, LA FOLIE? J’ai donc contacté Constant KRAUS, Tétou, pour les amis. Il m’a appris que cette propriété appartenait, à l’origine, à Jean COMBES. Jean COMBES, que nous avions « rencontré », vous vous en souvenez, à la mairie où il fut adjoint spécial de 1888 à 1896. Ce monsieur, un des pionniers de notre village, fit construire dans cette propriété une maison -écoutez bien!- une maison à deux étages! Nous sommes dans les années1900. RIO est encore à l’état embryonnaire. Les quelques habitants du village, n’ en croyaient pas leurs   yeux. Une maison à deux étages! « Una locura! » (Une folie!). Elle allait s’effondrer à la première occasion! Les Saladéens, déjà à l’affût d’ un bon mot, la baptisèrent: « La FOLIE du PÈRE COMBES« .

Lors de mes investigations, j’appris par André DE TORRES qu’il y avait une autre FOLIE à RIO. Elle se situait à la sortie du village, en allant vers AÏN TÉMOUCHENT. C’était une parcelle de vigne, une enclave dans les terres d’ Edouard CARDONA. Aussi, voulait-il l’acquérir, malgré les refus de son propriétaire, le grand-père d’ André, Manuel ANDREU. Celui-ci en désespoir de cause,  lui proposa un prix exagéré, vraiment déraisonnable. L’acheteur conscient de son acte, accepta l’offre en prononçant ces paroles: « C’est une folie ». Et  cette enclave garda, pour la famille ANDREU,  le nom de la FOLIE.

  Pas de course dans cette FOLIE-là!

Revenons à nos courses de chevaux du lundi de fête des vendanges. Yvon LOZANO, notre mémoire, me racontait que RIO comptait de très bons cavaliers. Certains avaient leurs écuries, leurs  chevaux. Ce lundi-là, la journée promettait d’ être belle. Les aficionados et les curieux arrivaient  entre amis, par le boulevard national. D’autres, comme me le confiait Henri CLAVERIE,  plus courageux, empruntaient un chemin de terre situé derrière la cave de Louis KRAUS, à droite, au bout de  la rue de TURGOT aboutissant  également à la FOLIE . Tout ce monde s’installait en bordure de l’allée, sous les oliviers. Tandis que les chevaux prenaient place sur la ligne de départ. Il y avait là, selon les dires d’Yvon,  cavaliers et montures prêts à s’ élancer sur la piste de la FOLIE:

                         Achille KRAUS ( Achilou pour les amis),

                         Enriqué TORRES (amicalement appelé Toraïco),

                          François MACIA (le père),

D’autres fois, on pouvait voir:

                          Mimoun, notre sympathique chauffeur de taxi

                          et M. PALOMO

et, présents à toutes les épreuves, les cavaliers arabes venus participer à la course, Tous très doués, d’après Yvon.

C’était un plaisir de les voir galoper tous ensemble. Qui remportait les courses? Le souvenir est trop lointain, et d’ailleurs sans importance aujourd’hui.

Les chevaux ont été une passion pour certains Saladéens. Le premier de ces passionnés fut Emile JOUVE. Dans le livre:  » La formidable épopée des Oraniens », on peut lire:

« Monsieur Emile JOUVE, qui est un ami du cheval, ne néglige aucun sacrifice pour le montrer, a créé une écurie de course selon les directives qui lui sont personnelles, et on peut affirmer que d’ ores et déjà, il a obtenu de très larges et légitimes satisfactions. Dès avant la guerre, il possédait deux demi-sang dont la valeur était réputée ( …) Aussitôt la paix conclue, il se préoccupe de donner à son écurie, une impulsion nouvelle. Son pur-sang RAIFORT gagna de haute lutte le GRAND PRIX D’ALGER en 1922. »

Plus près de nous, le second aficionado fut Rafael POVEDA. J’avais demandé à son petit fils Robert WARNERY de me parler de la passion de Rafael pour les  chevaux:

« Je me souviens, me dit-il, de la façon dont il se prenait à rêver en regardant sa jument ESTRELLA , et son poulain MÉTÉOR qui s’ ébattaient dans le grand parc de la ferme, près du djebel SIDI KACEM, parc réservé à leur dressage. Les chemins de terre qui desservaient les accès aux parcelles de vigne autour de la propriété, avaient été aménagés en piste adéquates  aux normes des champs de courses homologués, pour parfaire leur entraînement de TROT ATTELÉ. (….) En cette année 1958, dont je me souviens avec émotion, mon grand-père Rafael nous emmenait avec mon ami Gérard LAMBERT à l’ hippodrome du FIGUIER pas très loin de LA SENIA près d’ ORAN. Rafael était propriétaire d’ ÉGÉRIA, et d’ HELIOTROP des chevaux de course. (…) Quelle joie! Quelle fierté dans son regard, dans son maintien quand il gagnait une course!… »

Un troisième amoureux de chevaux fut Louis DE TORRES. André m’a raconté que son père a acheté à Edouard CARDONA une jument de course: MASCOTTE. Elle courut de nombreuses fois à l’hippodrome du FIGUIER.

La passion des chevaux ayant de nombreux adeptes dans le village, ce fut normal d’avoir des courses sur l’hippodrome de RIO: LA FOLIE.

J’oubliais  de vous parler d’ une autre course, dont Albert RICO, évoqua , des rires plein la voix: la course de bourricots farfelue et délirante qui attirait un public de jeunes….Cette course se déroulait, m’a-t-il dit, à la ferme CARREGA  qui  se trouvait du côté de la gare .

 Pour étoffer ou compléter toutes ces informations, je compte sur Vous TOUS. J’espère que ce n’est pas… « Folie » de croire  que vous m’aiderez!

Vue aérienne de Rio Salado (archive de l’amicale du Rio Salado)
Rafael POVEDA.

11 réflexions sur « Les fêtes de village : Rio Salado. »

  1. Bonsoir Jadette
    Encore une fois merci de nous rappeler tous ces souvenirs!
    Certes les fêtes du village attiraient tout le département et même au de-là. Mais pour nous les enfants puis les adolescents que nous étions, c’était l’événement de l’année. Nous étions impatients de savoir quel serait l’orchestre et ce que nous appelions « l’ attraction« . C’est à dire la vedette qui viendrait. Et bien sûr, la décoration confiée, comme tu le rappelles, à Mr Dessaux. Tout comme « l’entrée » (la dernière dans mes souvenirs: « R.I.O »). Tout ça bien sûr pour la compétition avec nos amis des villages voisins.
    Je me souviens notamment que pour la venue d’Eddy Warner le fond de scène peint par Mr Dessaux était un immense chapeau mexicain sur fond bleu nuit.
    Quel plaisir de suivre et, les années passant, de participer, à la retraite aux flambeaux!
    Tu rappelles également les courses de chevaux. C’est plus vague dans mes souvenirs. Je n’y suis pas allé souvent.
    Par contre, pour conforter ce que t’a dit Albert Rico concernant « La course de bourricots »
    Quelle ambiance! Là, j’y étais souvent et dommage qu’il n’y avait pas de « tiercé« . J’aurais, comme tous les amis, gagné chaque fois tant il était certain qu’en misant sur AMBROSSIO, on ne se trompait jamais.
    Il avait une méthode qui serait critiquée aujourd’hui? Mais pour nous, nous considérions comme une astuce bien pensée.
    Je constate une fois encore que je me laisse emporter et envahir par les souvenirs de notre cher village et aussi (mais ne le dis à personne) de notre jeunesse.
    Je vais cependant terminer par une anecdote:
    A mes enfants, mes petits-enfants, leur conjoint, j’ai toujours parlé de Rio avec tant d’enthousiasme qu’ils se demandaient si je ne délirais pas. Quand je leur ai fait lire les « BALADES« , ils m’ont dit:
    « Alors c’est vrai ce que tu nous as toujours dit ».
    Pour ça, Merci Jadette !
    Amicalement
    René
    Abidjan

    1. Merci René ! merci d’avoir apporté des précisions au déroulement des fêtes de RIO. Je suis ravie d’avoir pu confirmer ton don de conteur auprès de tes petits enfants. A bientôt!

  2. Bonjour Jadette,
    à propos de cette Folie si bien décrite, maman m’a dit que c’était la propriété vendue à René Kraus car mon grand père Andreu n’avait pas de garçons pour la reprendre. C’était elle qui était son bras droit pour surveiller la pesée du raisin acheté aux voisins arabes et l’aidait dans ses tâches quotidiennes.
    Je découvre la version de mon cousin André,mais peut être Tétou aura t-il le fin mot dans ses archives familiales.
    Pourquoi ne pas lui poser la question????
    Bien amicalement.

    1. Thierry, d’après l’entretien que j’ ai eu avec Tétou KRAUS, son grand père ou son père, je ne sais, a bien acheté cette propriété à Jean COMBES. Je te conseille de contacter André DETORRES , il pourra , mieux que je peux le faire, t’éclairer sur la propriété du grand père ANDREU. Un grand merci Thierry pour tes visites au site de l’ AMICALE ».

  3. Merci Jadette, de tant de souvenirs. Je suis Carmen VIRUEGA née APARICIO.
    Tu décris bien les fêtes de Rio ..et les kermesses de Mme PORTE où ma maman Mme APARICIO Dolorès gagnait le concours du meilleur « gaspacho » et ce durant des années. Participation également à la construction de l’église st Michel.
    Quand à l’éclairage de la fête, c’est M. VIRUEGA José Narcisse électricien à cette époque (négociant en vin, par la suite) qui s’en occupait. Par son travail, il a participé aux fêtes, pendant de nombreuses années.
    Ne les oublions pas!…

    1. Bonsoir Carmen, c’est moi qui te remercie , je ne savais pas qui était le magicien qui illuminait si bien notre village pendant les fêtes. Dans ma prochaine balade je vous emmènerai, vous tous qui me suivez,
      dans les Kermesses de RIO, et je compte sur toi pour nous parler de ces concours dont je n’avais aucune idée, tu me l’ apprends. Bonne soirée!

  4. Devant cette liste (commentée) des activités pendant les fêtes de Rio, Je suis étonné qu’une attraction n’ait pas été évoquée. Pourtant, elle intriguait le gamin que j’étais! Je ne peux pas dire qu’elle apparaissait à chaque fête. Je me souviens d’une fois particulièrement où le stand de cette attraction était planté sur la partie droite de la place, vers chez Mme Dura. Sous une tente, en vérité. Pas moyen d’y jeter un œil. Une personne était chargée d’appeler les curieux augmentant le mystère qui s’y cachait par un discours des plus accrocheurs. Il annonçait, d’une voix tonitruante, un « monstre marin« . Je n’ai plus en mémoire ce que cet harangueur vociférait. Mais pour l’enfant que j’étais, il n’était pas question d’y fourrer mon nez pour plusieurs raisons. La plus importante étant naturellement la peur qui m’étreignait quand j’entendais les cris du monstre venant appuyer le discours alarmant du présentateur.
    J’appris plus tard… des années plus tard… qu’il s’agissait d’un veau marin. Ce qui augmenta mon étonnement de voir ces deux mots reliés si bizarrement.
    Pour appuyer mes dires, vous trouverez en lien ci-dessous une vidéo du … monstre.
    https://youtu.be/sJIICTTfkzY

    1. Joseph, tu nous parles d’un monstre qui te terrorisait. Sais-tu que, pendant ces fêtes, il y avait un autre monstre présenté par la famille BERNABEU: « la femme araignée ». Je tiens l’histoire de Simone BERNABEU-ROL. Histoire que je te raconterai dans un N.B. Va jeter un œil! Je suis sûre que, du haut de tes 7 ou 8 ans, tu n’aurais pour rien au monde fait un bisou à ce monstre. Ni même dit un petit bonjour à cette femme araignée!!!! Bonsoir !!!!!

  5. De belles fêtes à Rio!
    C’était évident, les fêtes étaient attirantes par le programme riche en attractions et surtout par la venue d’artistes, de chanteurs et de musiciens célèbres. Cela faisait bouger du monde et c’est ainsi que nous en profitions, nous qui habitions à côté de cette « capitale »…( je rigole, comme dit ma petite fille Eva.)
    Alors, mes parents nous amenaient aux nombreux manèges au milieu des stands, du brouhaha, de la musique. Et là, près d’un endroit tout bâché, des grognements et la voix tonitruante d’un homme nous invitant à entrer dans ce lieu mystérieux. Nous avons vu, dans une piscine, peut-être à l’étroit, un animal énorme, noir, nageant: c’était un veau marin ! A mon âge et pour la première fois, après une curiosité évidente, j’ai éprouvé une certaine compassion pour ce drôle d’animal.
    Ce souvenir était dans ma mémoire d’enfant . Le texte de Jo me l’a fait ressurgir. La suite est arrivée normalement ….
    Chez nous, à Turgot, nous avions aussi de belles fêtes : la kermesse et la fête des vendanges avec le grand bal sur notre belle place du village. Les manèges, les balançoires, les voltigeurs et les chenilles nous transportaient dans un autre monde. Les baraques de loteries attiraient nos parents. Je revois encore mon père revenant tout fier, les bras chargés de lots de vaisselles gagnés à la baraque de loterie de monsieur Bernabeu.
    Cependant, un mystère subsiste encore dans ma mémoire d’enfant. Du haut de mes huit ou neuf ans, un souvenir surgit. Sur la route principale, des bottes de paille protégeaient les trottoirs annonçant une activité dans l’après-midi. Quelle activité? Un circuit de motos? Une course? Un gymkhana? Que sais-je?
    Rien ne revient dans mon souvenir?
    Je fais appel à tous mes amis, petits et grands, pour éclaircir ce trou noir.
    Merci par avance.

  6. et puisqu’il est question de courses de bourriquots à RIO ( mais c’était en quelle année , je ne sais pas ; du reste mon jeune age à l’époque m’a privé de cette scène là ) mon frère ainé CAMILLE BENSOUSSAN qui y participait était rentré dans le café REYNE avec sa monture car le macadam avait été arrosé et alors qu’il était en tête ; petite anecdote dans cet océan de souvenirs , amour amour quand tu nous tiens. !!!

    1. Merci Robert pour cette anecdote, elle conforte mon récit et apporte un supplément d’ information sur ces courses d’ânes.Je pense que l’arrosage de la route avait pour but d’ ajouter un peu de »piment » à la course. C’est regrettable que je ne puisse avoir d’avantages de témoignages dans le genre du tien!!!!!

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