C’est une anecdote véridique, que j’ai entendue souvent racontée à la maison.
Bao Dai avait fait la connaissance de la cousine de mon père, Camillette Rosello, à Vichy – haut-lieu de cure, et de villégiature chic- dans les années 1930. ( Mon grand-père s’était lié d’amitié avec Pierre Loti!)
Elle était, paraît-il, d’une beauté ensorcelante.
Coup de foudre, échange de correspondance…C’est ainsi que Bao Dai vint à Rio, avec sa suite, la demander en mariage. On imagine l’émoi du village… Elle déclina la proposition. Mais elle fit relier toutes ses lettres dans un marocain de cuir rouge que ses enfants ont dû garder.
Marie Jeanne, tu es une vraie mine d’informations! Il faudrait que les Saladéens suivent ton exemple et que des anecdotes concernant notre village puissent sortir de l’ oubli. Je peux ajouter un complément d’informations, non pas sur le BAO DAI mais sur Camillette. Elle habitait la villa située Boulevard National, à l’angle de la rue qui menait au cinéma Le TRIUMPH. En outre, voici un commentaire qu’Henri BOUR avait écrit à la suite d’«une Balade sur le boulevard»: «Je peux apporter quelques précisions sur la belle villa citée au début de la 2ème balade de Jadette. Elle était la propriété de François ROSELLO, le père de Sassa, mari de Marita, qui habitait un peu plus haut en venant d’Aïn Témouchent, sur la droite. François père avait également deux filles, dont l’une Camille avait épousé François PUGET, agriculteur au CORSO près d’ ALGER. Grand cavalier, il participait à de nombreux concours hippiques. Ils venaient peu à RIO, au moins un fois par an pour les vacances, ce qui me permettait de voir mes cousins…»
Je confirme l’information de Marie-Jeanne Aracil. En effet, ma mère a souvent raconté cet évènement à la maison. En effet, elle devait avoir entre 12 et 15 ans (née en 1918), quand elle est entrée en apprentissage chez une couturière de village (Flora?) qui habitait non loin du futur cinéma « le Triumph ». C’est donc de là, que les personnes présentes dans l’atelier ont vu avec stupeur et enchantement l’empereur Bao Daï et sa suite. Toujours dans cette rue, je me souviens avoir été avec ma mère chez Mme Berthe Rosello et les avoir entendues évoquer ce fait « historique » pour notre cher Rio.