Qui pourrait me dire : les bulles et les pilules.

Quand j’étais enfant (il y a bien longtemps), il m’arrivait souvent d’aller déjeuner chez mes grands-parents BLASCO qui habitaient tout près de l’école et je me souviens…..

-Du LITHINE que ma grand-mère préparait quotidiennement avant le repas. Pour moi, c’était un moment privilégié car elle me laissait intervenir (un peu) et si le bouchon sautait ça devenait du champagne.
Qui pourrait m’en rappeler les marques.

-Des PILULES PINK (roses) qu’elle me faisait avaler avant le repas. Alternées avec une cuillerée d’huile de foie de morue.
Elles étaient sensées fortifier et rendre intelligents. (Je ne sais pas si c’est prouvé pour moi) probablement des placebos.

Tout cela venait bien sûr de la pharmacie Rauturier.
Est-ce que cette coutume était partagée ?

J’attends vos commentaires.
Merci.
Amitiés.

René

26 réflexions sur « Qui pourrait me dire : les bulles et les pilules. »

  1. Bonjour RENE,
    Chez nous aussi nous avions droit au « fortifiant » cela s’appelait la QUINTONINE, c’était un flacon acheté en pharmacie mélangé avec un peu de vin. En guise de fortifiant nous avions droit aussi de temps au « lait de poule » : du lait avec un oeuf battu. De temps en temps on n’échappait pas à la cuillère « d’huile de foie de morue » le matin à jeun… efficacité garantie.

    CHRISTIANE CERNA/VALABREGUE

    1. Dans la même catégorique que le lait de poule, je peux vous parler du fameux champignon que ma grand mère maternelle cultivait dans un bocal carré à l’abri de la lumière. J’ai toujours cru qu’ il s’agissait d’ un remède de grand-mère, et en discutant avec une pharmacienne, j’ai appris que ce champignon avait un nom et était reconnu dans le monde médical. J’avais des crises de paludisme, je devais avoir 7 ou 8 ans, ma grand- mère me faisait avaler, presque en pinçant le nez, le liquide brunâtre dans lequel ce champignon baveux et visqueux flottait. Une cuillerée à soupe de miel agrémentait cette mixture.
      Est-ce ce liquide gluant…le miel…le séjour à TLEMCEN ….ou les comprimés de Quinine prescrits par le docteur ARANZANA ou BARDIE, je ne sais, toujours est-il que je n’ai plus jamais eu de crises de paludisme
      par la suite, je n’ai plus jamais avalé de Quinine, et j’ai le miel en horreur!

      1. René, après quelques recherches, sur Internet, j’ai appris que tu peux encore trouver du LITHINÉ, dans certaines pharmacies , et que le produit du docteur Gustin a ete remplacé par Le LITHINE-VEE.
        Ce n’est pas un remède de grands-mères puisque délivré en pharmacie, rien à voir avec la boisson
        que me faisait avaler ma grand mère.

    1. Bonsoir Jean Michel
      Effectivement le lithiné du Docteur Gustin était le plus connu, mais si ma mémoire est fidèle, il y avait aussi le lithiné VEE dans une boite verte.
      Michelle Chorro m’a envoyé la photo d’une boîte de Gustin mais je ne sais pas la mettre sur le site. Je suis sûr que Jadette doit aussi avoir ça dans ses fabuleuses archives et qu’elle ne va pas tarder à la sortir.
      Ma Grand-mère « cultivait » aussi ce fameux champignon mais je crois qu’elle l’utilisait pour soigner les rhumatismes.
      Merci à vous tous pour votre contribution , le débat reste ouvert.
      Amitiés.
      René
      Abidjan

      1. En y réfléchissant, nos grands-mères se passaient des conseils du pharmacien, elles avaient en mémoire toute une pharmacopée bien à elles qu’elles tenaient de leurs parents. Des trucs de bonnes femmes direz-vous! Possible! mais qui avaient fait leurs preuves.! Que de fois j’ai vu ma grand-mère maternelle, un mouchoir imbibé de vinaigre, posé sur le front, pour soulager un mal de tête tenace! Et, allez vous plaindre de maux de ventre! Vite! un petit verre de FERNEY BRANCA, qui vous soulageait mais vous laissait une amertume très désagréable, et dans la tête le serment de ne plus vous plaindre du mal au ventre. Des dartres sur le visage? ces affreuses petites plaques qui démangeaient, dues à la sécheresse de votre peau, qu’à cela ne tienne, pas la peine d’aller demander conseil à Madame RAUTURIER, grand-mère avait un remède fantastique: un bouton de veste ou de chemise à faire fondre…….attendez laissez moi finir! j’ai bien dit un bouton de veste à faire fondre dans un jus de citron mais pas n’importe lequel : un bouton de nacre. On obtenait une pâte blanche qu’on étalait sur les dartres. Le résultat était probant et…sans paraben! Et ainsi de mères en filles, on se passait ces remèdes-miracles jusqu’à ce que l’on se rende compte que c’était trop long! qu’on ne pouvait plus attendre! Qu’il y avait mieux! Tient!par exemple, la Pharmacie RAURURIER, avec trois fois rien de temps, vous proposait un cachet à avaler ou une pommade à mettre et Hop!! tout rentrait dans l’ordre. Combien de ces remèdes sont tombés dans l’oubli!!!!

    2. Bonjour René,
      Il m’est revenu à l’esprit le nom de « PHOSCAO » le petit-déjeuner chocolaté censé donner de l’énergie tout en faisant phosphorer les neurones.
      De « PHOSCAO  » on peut lire :
       » Préparation à base de phosphates, associée à de la poudre de cacao, produite à la fin du XIXe siècle, par les docteurs en pharmacie père et fils Dardanne. Le nom du petit déjeuner chocolaté Phoscao devient ensuite celui de l’entreprise.

      Bonne Journée.

  2. Bonjour.
    Je crois devoir dire qu’on s’embarque vers des sentiers …glissants. Je veux bien comprendre le besoin de Lithiné (ou de Selthiné) de René. Au passage, le docteur GUSTIN (ou ses descendants) ne doit pas être heureux de ne pas être nommé sur aucun commentaire!! Je veux bien accepter la mixture au champignon de Jadette à la prophylaxie douteuse. Je suis plus que sceptique sur l’efficacité des pilules PINK prônées par notre Questionneur Universel.
    Mais je dis stop au « PHOSCAO« !!! Ce n’est pas un remède. A peine une boisson énergisante. Sous peu, on va parler de « BANANIA » et autre « ZITA« .
    Non, Jean-Michel, gardons la filière Rauturier et restons dans les clous des médicaments qui ont forgé notre jeunesse.
    Tiens par exemple : toutes les rentrées scolaires, ma mère me faisait ingurgiter des gouttes (ou ampoules) de Stérogyl. Le net nous informe :
    « Ce médicament contient de la vitamine D, qui permet la fixation osseuse du calcium et dont la carence provoque le rachitisme. Il est utilisé pour prévenir et traiter les carences en vitamine D. »
    En voilà un VRAI médicament!!
    Et si je cherche bien dans ma mémoire d’écolier, il doit y avoir aussi une histoire de « charbon en poudre« . Bon pour la digestion, paraît-il.
    Qui a connu ces médicaments que nos mères gardaient précieusement entre le pot de champignon et la boîte de lithiné du père Gustin, pas loin du Phoscao et des pilules PINK?

    1. Le « charbon en poudre » en question est du charbon « actif ». Sa structure poreuse et sa grande « surface spécifique » permet par « adsorption » ( ne pas confondre avec l’absorption ) de débarrasser l’intestin de substances gênantes et donc de faciliter le transit.

      1. Bonjour, Jean-Michel.
        Bien sûr, je suis allé plus loin après la lecture de ton commentaire. Oui, ma mère nous faisait absorber (et non adsorber, dont je connais maintenant la définition) ce charbon actif pour des raisons… digestives.
        Je suis allé plus loin dans tes explications, et j’ai trouvé un site qui m’a beaucoup intéressé concernant le charbon (végétal) actif.
        https://www.alternativesante.fr/detox/le-charbon-vegetal-active-indispensable-a-la-maison
        Bonne lecture pour les intéressés bien évidemment.

  3. Bonsoir les Amis
    Je viens de reprendre la notice des « sels de lithiné » (Ces notices qui sont si longues à lire, qui emploient des termes scientifiques et dont on se demande à la fin au vu des effets secondaires si le médecin ne s’est pas trompé de remède).
    Je m’aperçois avec stupeur que dans la rubrique « Précautions d’emploi », il est dit ne pas servir avec de l’anisette.
    Quel dilemme! Aidez moi !!
    J’arrête l’anisette ou j’arrête le lithiné ??
    René
    Abidjan

    1. Ami René, tu demandes un conseil, voilà le mien ,arrête tout, prends plutôt du bicarbonate dans un jus de citron, et plus de problème de digestion. Le bicarbonate, tu le trouveras en pharmacie.
      Au fait savais-tu que madame Rauturier était la pharmacienne, Monsieur Rauturier nous dirons, son préparateur .

    2. Bonjour René
      Chez mes parents, il y avait toujours du lithiné…à table…c’était bon !!!
      Mais à présent, comme dit Jadette, un jus de citron avec bicarbonate c’est aussi bon…. et même que de l’eau et du bicarbonate, ça suffit pour bien digérer!!!!

  4. Oui , combien de ces remèdes ne sont plus appliqués parce que nous préférons la  » facilité chimique » ! Qui se souvient du clou de girofle dans le creux d’une dent cariée pour atténuer la douleur . . . du citron  » échaudé  » pour nettoyer le foie . . . de la pièce de monnaie sur la bosse au front d’ un bambin . . . et des fameuses ventouses appliquées sur le dos d’ un adulte enrhumé (spectacle toujours aussi étonnant pour des yeux d’ enfant ! )
    Et pour ceux , encore trop jeunes pour l’ application des ventouses, le fameux enveloppement à la moutarde , que nous devions garder stoïquement de 2 à 5 minutes pour une efficacité totale ! ! ! Loin de la madeleine de Proust , moi, quand j’entame un pot de moutarde je pense à ce supplice imposé par ma mère pour une guérison énergique et complète !

    1. Et le compère-loriot ou l’orgelet si vous préférez ? Ça vous rappelle quelque chose ? Ce petit abcès qui « fleurissait » sur la paupière à la base d’un cil ! Vous souvenez-vous du remède ? N’allez pas croire qu’on se précipitait à la pharmacie RAUTURIER pour acheter une pommade ophtalmique quelconque ! Jamais de la vie ! Moi, si je vous en parle, c’est que j’avais le privilège d’en « cultiver » régulièrement un à la fin de l’été quand les raisins étaient amenés à la cave et que les mouches devenaient collantes. Ma mère me disait, en évaluant le petit « bourgeon, » : «va voir Tata Juliette » Et oui! Tata Jules, la sœur de mon père, avait un remède-miracle ! son alliance ! A mon arrivée, Tata Jules, après une inspection du petit bouton, enlevait son alliance, en or évidemment, et, délicatement, la passait sur la paupière. Et Bien !Ça marchait !!!! le lendemain….plus rien ! L’abcès avait disparu ! Pourquoi ? Ne cherchez pas à comprendre !! D’autant plus que, des alliances, il y en avait dans notre famille ! Mais seule l’alliance de Tata Jules avait ce pouvoir. Allez savoir pourquoi ?

  5. Bonjour Jadette , Bonjour Jeannine.
    Vos commentaires font resurgir d’autres souvenirs de la fameuse pharmacopée bien ancrée chez nos anciens.
    Ainsi, une insolation se traitait en utilisant une fiole pleine d’eau dont le goulot était recouvert d’un mouchoir placée sur la tête. Si des bulles remontaient, ça voulait dire que le soleil partait et que le  »traitement » fonctionnait ( ???)
    Ainsi, pour une indigestion (Je crois qu’on disait dans notre jargon « impacho »), on faisait appel à la « curandera » et là, quelle mise en scène !
    Elle prenait un grand foulard (noir bien sûr) qu’elle pliait en diagonale. Elle faisait un nœud à une extrémité. Elle posait son coude. et mesurait 3 fois son avant-bras. Et, elle refaisait un nouveau nœud pour repère .
    Elle demandait au (très) patient de tenir un nœud sur son estomac et de son côté, en partant du nœud opposé, elle remesurait avec son avant-bras. Si sa main atteignait l’estomac, il n’y avait pas d’indigestion. Si par contre, elle butait sur le front l’indigestion était importante. Moyenne si elle arrivait sur la poitrine.
    Il fallait faire ça 3 jours de suite pour être soulagé.
    Aussi, mais là je n’ai qu’un souvenir visuel, je revois la « curandera » mettre dans une poêle de l’huile, la faire chauffer, retourner un bol dessus et avec une paire de ciseaux donner des petits coups sur le bol.
    Je ne me souviens pas à quoi était destiné ce « traitement ».
    Bien sûr tout ça se faisait en récitant des prières adaptées à chaque cas.
    J’ai eu du mal à trouver les mots pour retranscrire ces souvenirs tant ils sont particuliers. Aussi je compte sur vous tous pour les compléter les rectifier.
    Je ne veux pas terminer sans avoir une pensée très respectueuse pour le très discret « Tio Gines » qui a su soigner, combien de fois, une entorse, une élongation ….
    c’était le grand père de notre regretté ami Camille Castellon.
    René
    Abidjan

    1. N’allez pas croire en lisant ces commentaires que nous n’avions pas de médecins à RIO SALADO.
      Dans les années 1900, le bon docteur AUZIMOUR passa son temps à soigner les coqueluches , les oreillons et à vacciner contre la variole les premiers arrivants de notre village. On peut lire dans l’ECHO d’ ORANIE de Mars 1909: « Une épidémie de variole s’est abattue sur notre région, le docteur AUZIMOUR a procédé dans toutes les écoles à la vaccination des enfants».
      Dans les années 25, le docteur ARANZANA occupa le poste de médecin du village, lorsqu’il prit sa retraite, aux environs des années 45, le docteur BARDIE s’installa à RIO et s’occupa de pas mal de petits saladéens et saladéennes tandis que madame BARDIE sage-femme de son état, aidait nos mamans à mettre au monde nos petits frères et sœurs.
      EN 1952, le docteur GUTIERREZ assura les fonctions de médecin conventionné de la santé publique dans la circonscription de RIO SALADO-TURGOT. Madame GUTIERREZ fut nommée sage-femme. Le docteur GUTIERREZ et son épouse quittèrent RIO le 3 décembre 1957 . Dans les années 50, un enfant du village, le docteur Vincent ROSELLO ouvrit un cabinet médical à RIO et TURGOT.
      En juillet 1959, le bulletin paroissial de l’abbé PLENIER nous apprend que: « le docteur BARDIE nous a quitté pour repartir en MÉTROPOLE…Il est remplacé par le docteur BROUSSOUS…..»
      E. BROUSSOUS, médecin militaire du groupe ARTILLERIE d’ AÏN EL ARBA, époux de Marie-Paule BOUR resta à RIO jusqu’en décembre 1963.
      Vous pouvez donc constater que le corps médical n’a jamais fait défaut dans nos villages, mais que les traditions ancestrales étaient bien implantées dans nos familles.

    2. Bonjour René
      Un petite poêle sur le feu, le bol d’eau retourné dans la poêle, une paire de ciseaux ouvert en croix sur le bol … Maman enlevait le soleil…
      Elle disait une prière..quand l’eau bouillait, elle arrêtait le feu…. S’il y avait beaucoup de soleil toute l’eau rentrait dans le bol!!
      Cette prière, elle me l’a transmise .
      Merci d’avoir eu une pensée pour le Tio GINEZ et pour Camille.
      Bises.
      Denise Martinez.Lignon

  6. Bonjour Jadette.
    Oui, nous avions des médecins qu’on appelait « Docteurs ». Tu en as parfaitement retracé l’historique de leur passage à Rio.
    Mais il y avait aussi une infirmière bien sympathique qui me terrorisait quand elle venait « me faire une piqure ».
    Elle tirait de sa sacoche une boîte en fer qui contenait un seringue (grosse) en verre et une série d’aiguilles. Elle en choisissait une, donnait ça à ma mère pour la faire bouillir et la « désinfecter ».
    Pendant ces quelques minutes, mon angoisse montait jusqu’à ce qu’elle plante l’aiguille. Je pense que, par principe, je pleurais (ou criais). Je lui en voulais beaucoup et, sans jeu de mots, je la prenais en grippe.
    C’était par ailleurs une belle femme très appréciée au village.
    Vous avez deviné de qui il s’agit : de H.. S… Je vous laisse compléter pour poursuivre le débat.
    Jadette pense également parler des dentistes de Rio. Pour ma part, je n’ai en mémoire que 2 noms : Docteurs Labatut puis Establet.
    La légende disait qu’à Rio grâce à l’eau du Douar Boughédra qui contenait du fluor, les dentistes n’avaient pas beaucoup de clients (Vrai pu Faux ??).
    Pour poursuivre dans la santé, au village il n’y avait pas de vétérinaire mais pour les premiers soins pour les animaux nous avions ….. poursuivons le débat.
    Merci à tous.
    Amicalement.
    René
    Abidjan

    1. Je dois t’avouer René, que je n’ai jamais été chez le dentiste à RIO, peut-être que l’eau de la source BOUGHEDRA y était pour quelque chose! Je ne me souviens donc pas des dentistes que tu nommes dans ton commentaire. Par contre, j’ai retrouvé sur le bulletin paroissial de l’abbé PLENIER ,de janvier 1959, le communiqué suivant:
      «Le docteur Jean Pierre RIERA, chirurgien dentiste, en accord avec le docteur CANDELA, a l’honneur d’informer son honorable clientèle du prochain transfert de son cabinet à la maison CASTAN Boulevard National……Monsieur RIERA reçoit les lundis, mercredis et vendredis matin sur rendez-vous. Tel:RIO 0.51. Cabinet dentaire Boulevard National.»
      Pour mémoire, la maison CASTAN se trouvait à côté du bar de madame GATTI en face du salon de coiffure de monsieur JEAN.

      1. Pour compléter cet article, je devais mentionner les pharmacies successives que notre village a connues: La première fut la pharmacie MENOUILLARD, puis la pharmacie LABORDE et les derniers temps, la pharmacie RAUTURIER. Nos archives n’ayant aucun document relatif à ces pharmacies, et hélas! plus « d’informateurs » pour me renseigner, je ne peux mentionner les dates d’installation.

        1. Dans la rubrique médicale: « Docteurs et Pharmaciens » de chez nous, j’ai oublié, je m’en excuse, nos « CURANDEROShttp://amicaleduriosalado.com/wp-admin/ » nos rebouteux, nos guérisseurs si vous préférez, et pour nos détracteurs, nos « MEDICOS DEL AGUA ». Quoique vous en pensiez, ils ont beaucoup compté pour nous. Ces Personnages possédaient ce qu’on appelait: « le DON de DIEU ». Par leurs manipulations et leurs prières, ils nous soulageaient de différents maux, et….sans produit chimique!!!!
          René nous a parlé du « TIO GINES« , le grand-père de Camille CASTELLON, il n’était pas seul à RIO à exercer sont art. Nous pouvions aller voir la Grand-Mère FILIPI, et, avec l’aide de Michelle CHORRO j’ai pu compléter ma liste.
          Michelle a mené son enquête auprès de Roger CONTRERAS, (merci ROGER de nous aider à ne pas oublier). Et, c’est ainsi que j’ai appris que nous avions « EDUARDO » comme on l’appelait à RIO. De son vrai nom: Edouard AGUIREZ. EDUARDO vous remettait une cheville en place en un rien de temps. Pour les maux plus sérieux, il valait mieux aller voir sa mère. Son « DON de DIEU » faisait des miracles.
          Pour un complément d’information concernant nos guérisseurs, j’ajoute que ma mère me racontait, qu’étant petite, j’étais de « santé délicate » et qu’en désespoir de cause, elle me confia à un ami de mon père: EMBAREK, qui tenait absolument à m’emmener voir le MARABOUT, leur guérisseur.
          Vous souriez en lisant ce commentaire. Ces croyances vous paraissent maintenant puériles. Pourtant sachez qu’à l’époque pour rien au monde nous aurions bafoué tel ou tel rebouteux sans craindre le « MAL DE OJOS » en retour. Dites-vous bien que les médecins et pharmaciens ont dû avoir du fil à retordre pour s’imposer!

  7. Oui Jadette, il y avait des guérisseurs du Mal de « Ojo », hélas! J’en ai oublié les noms. Par contre, je me souviens qu’une des « pénitences » était de faire 7 fois le tour d’un Marabout!
    Celui de la plage, le plus accessible, derrière les cabanons de Joseph Poveda et de Albert Mourcet s’appelait, je crois, « Sidi Boujibert » ?? Pour celui du Djebel Mendjel (dit aussi Montagne Bour), près de la carrière Delgado, j’ai oublié le nom. Tout comme ceux des douars Boughedra et Messada. Par contre, le célèbre Sidi Kacem, je n’y suis allé à pieds (lors de la chasse) qu’une fois ou deux. Il servait de repère pour trouver la secca de la hija puta quand on allait à la pêche en face de Punta Morena. (On alignait le marabout avec un gros lentisque et à l’intersection d’une ligne d’un repère sur le Cap Gros on était supposé se trouver sur la secca ?? par toujours évident).
    Tu vois, on est parti du lithiné et nous voila au Mal de Ojo et au Marabout. (Mme Rauturier ne s’y retrouverait pas).
    Continuons le débat. j’invite tous les ami(e)s à indiquer l’emplacement des Marabouts dont ils se souviennent.
    Amicalement
    René
    Abidjan

  8. Bonjour les Amis,
    Pour répondre (en partie) à Jadette, Marcelle LABORDE épousa en novembre 1934, mon grand-oncle, Achille LAGNEAU, veuf de sa cousine, Hermance JOUVE (victime de la grippe espagnole) et fils d’Henri qui fut maire de Rio en 1900. Elle avait déjà quittée Rio à cette époque et tenait une pharmacie à Oran.
    A propos des remèdes: les ventouses. Vous vous souvenez des ventouses?
    Amitiés
    Jean Claude

    1. Bonjour Jean Claude! Des imprévus m’ont tenue loin de mon ordinateur. Mais je ne t’ai pas oublié, je te remercie pour ces compléments d’informations. Quand aux ventouses, bien sûr que je m’ en souviens!! C’est chez ma grand-mère que j’ai appris le mode d’ emploi
      . Mon père n’était pas partisan de ces petites cloches en verre. Tu te rappelles de la cérémonie préparatoire: un coton enflammé était mis à l’intérieur de la ventouse, le vide se faisait,alors sans perdre une minute, on la renversait sur la poitrine du malade pour le guérir d’un mauvais rhume. Mon père préférait les cataplasmes à la moutarde. Il étalait généreusement la moutarde sur ma poitrine, m’enveloppait dans une grande serviette, et là, je cuisais en silence supportant stoïquement les picotements et la chaleur qui devait guérir mon rhume.J’en ai eu quelques uns de ces cataplasme! Sais-tu que, bien des années plus tard, le docteur prescrivit à ma fille un cataplasme, pardon un sinapisme, mais pas question de le préparer, tu le trouvais tout prêt en pharmacie.

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