9ème balade: Rue Maréchal JOFFRE, suite (3ème partie).

Hello!Bonjour! Prêts à me suivre dans mes pérégrinations à travers notre village? Bien! Alors, préparez-vous! Encore une fois, je vous invite à faire un saut dans le passé, au temps de notre adolescence. Si l’aventure vous tente, suivez-moi!

Angle de la rue Mal JOFFRE (archive de l’amicale du Rio Salado)
La quincaillerie Tissinié (archive de l’amicale du Rio Salado)
L’église vue du boulevard (archive de l’amicale du Rio Salado)

L’après midi est bien avancé. Le village commence à sortir de sa torpeur. Tient! Les cloches de l’église Saint Michel sonnent bien joyeusement! Sans doute un couple convole en justes noces. Nous

Archive de l’amicale du Rio Salado

légende: 1 l’église- 2 la mairie- 3 la place- 4 la quincaillerie- 5 la Comp.Algerienne- 6 Cour commune NAVARRO…STEPHEN- 7 Maison BOUR- 8 Mais. LAFORGUE- 9 Atelier FILIPI- 20 Rue Eugène ETIENNE- 10 Maison BENSOUSSAN- 11 Ébénisterie HERNANDEZ- 12 Maison AMAT- 13 Emplac. Villa MACIA- 14 Atelier DIAZ.

En face, vous avez la quincaillerie TISSINIÉ , à côté, l’entrée de la maison des grands parents BOUR, et le portail suivant, la réserve du matériel de la quincaillerie. Sur ce trottoir -ci, voici la grande fenêtre de la Compagnie Algérienne, et le fameux salon de coiffure qui a suscité pas mal de commentaires, orchestrés par l’ami René. Ce salon fut, dans les années 40 , tenu par le père de Daniel, Thomas ARACI. En 1949, Primitivo prit la relève. Ne me demandez pas l’origine de ce prénom. Connaissant l’esprit taquin des Saladéens, je serais en peine de vous répondre, et je doute que quelqu’un puisse satisfaire votre curiosité. Bref! Primitivo avait un employé: Pierrot GRANADOS, ami de Rémi BELTRAN, et de René REQUENA. Pierrot était marié à notre sympathique couturière Jeanine TORENTÉ, qui habitait en haut de la rue Henri DEGOURNAY, après la maison de Pau France, Etienne et Jeanne ROSELLO. Juste avant celle de Céline, Gaby, Lucie, Paulette, et Jean CARENO.

Pierrot rafraîchissait les coupes de cheveux de pas mal de jeunes du village, en autre, celle de Joseph PLAZA pas encore « WEBMASTER »,tout juste jeunot et de Gérard LAMBERT. A propos de Gérard, je vais faire la commère : figurez-vous qu’ il me racontait, un sourire au coin des lèvres, qu’il aimait bien ce salon , non pour la coupe impeccable, mais parce que c’était le seul endroit où il pouvait lire de A à Z tous les articles de l’ ÉQUIPE » et du « MIROIR-SPRINT ». Ah! Ces jeunes! Que voulez-vous? C’était une raison comme une autre d’aller chez son coiffeur. N’est-ce pas? Laissons nos amis patienter dans le salon en feuilletant les magazines et avançons dans notre promenade. Attention! Écartez-vous, laissez passer la noce. Madame STEPHEN marie sa fille Lucie. Suivons les invités, nous sommes entre amis. La famille STEPHEN demeurent dans cette cour. Justement Lucie et ses deux frères Gilbert et Denis nous accueillent amicalement. Les invités, prêts à acclamer les mariés, Lucie et Serge ROUMEGOUS, sont installés autour des grandes tables disposées dans la cour, rendant impossible l’accès aux portes de service de la banque, du salon de coiffure et du magasin de Nouveautés. La fête bat son plein. Mais le temps passe! Buvons à leur santé: « Tous nos vœux aux jeunes mariés! » Éclipsons nous discrètement.

Retrouvons-nous sur le trottoir. Nous devons continuer notre balade. Avançons jusqu’à l’angle de la rue Eugène ETIENNE qui coupe notre rue Maréchal JOFFRE. Voici la porte du jardin de la maison de M et Mme LAFORGUE et de leurs trois filles Jeanine, Michelle et Suzanne. En 1963, j’ai eu l’ occasion d’aller dans cette belle maison. Elle était occupée par Louisette GARAIT, notre modiste. Henri GARAIT, Louisette et Alex , leur fils, y habitaient depuis le départ de la famille LAFORGUE. Je ne rentre pas dans les détails, c’est une autre histoire. Madame GARAIT devait confectionner la coiffe pour mon mariage, comme elle l’a fait pour tant d’autres jeunes filles du village. Qui n’a eu recours à ses talents? Elle excellait dans toutes formes de chapeaux: bibis agrémentés d’une plume, belles capelines avec voilette, feutres à large bord, couvre-chefs en tous genres, et bien sûr, coiffes de mariée! Allons! Ne rêvons plus au voile blanc de nos noces! Revenons sur terre et jetons un œil sur le trottoir d’en face. À l’angle de la rue, prolongeant la quincaillerie, se trouve l’atelier du maréchal ferrant: Baptiste FILIPI, le père de Jeanine et frère de Mme STEPHEN. Je dois vous avouer que j’ai eu un mal fou à situer cet atelier. De quel côté de la rue est- il? Ici ou en face? Grandes discussions téléphoniques. Finalement Michelle CHORRO et Marie-Claire ESCUDERO, habitant le quartier, ont clos les débats. « On ne doit pas franchir la rue, m’ont elles dit, l’atelier est là, juste à l’angle ». Ceci étant dit, regardez qui vient de sortir de l’atelier, en sarouel et grand tablier, une barbe poivre et sel en broussaille, lui mangeant le visage ? RÉFÉNIO! L’ouvrier de M FILIPI. Une figure ce RÉFÉNIO!! Un « look » bien à lui! Il vient d’une région montagneuse du MAROC: le RIF. C’est un rifain. Nos Saladéens, oubliant son prénom, l’ont baptisé RÉFÉNIO. Laissons M. FILIPI et son ouvrier à leurs chevaux, et traversons cette rue Eugène ETIENNE. Nous poursuivons notre visite rue Maréchal JOFFRE: à droite la maison familiale de Maurice BENSOUSSAN, une de ses filles a été speakerine sur RF3. Nous nous étions arrêtés devant la vitrine de son magasin, boulevard national.(dans: « en descendant le boulevard 4è balade »). Juste en face, l’ébénisterie de M. HERNANDEZ. Julien et son frère lui donnent un sérieux coup de main. Roger, lui, dans son bureau de comptable agrée, met à jour les comptes de pas mal d’ artisans du village. Après l’ébénisterie HERNANDEZ, allons dire un petit bonjour à la famille AMAT. Le portail de la cour est grand ouvert. Nous y trouverons sûrement Arlette, Jocelyne, Tanou et la plus jeune Laurence. Continuons notre visite. Nous voici à l’ entrée de la maison DIAZ. Par chance, toute la famille est réunie dans la cour: Alberto, le père, Maria, la mère, et les enfants Albert, Jeanine, Alfred, Paul, Paulo pour les amis et la toute dernière: Lydia. M. DIAZ est serrurier, ses deux fils Albert et Alfred se sont spécialisés dans la ferronnerie d’ art. La plupart des balustres des balcons et des grilles des fenêtres qui ornent les maison de RIO sont l’ œuvre de la famille DIAZ. Avancez-vous, le chien, de race indéterminée, comme tous les chiens dans le village, nous accueille, « Il est amical ! »  » m’a dit Paul. Au fond de la cour, la forge. Le foyer est alimenté par un imposant soufflet. Le jeudi, Paulo donne un coup de main, enfin! Si l’ on veut! Il tire sur la chaîne qui actionne le soufflet pour animer les flammes du foyer. Chacun travaille selon ses moyens dans la famille DIAZ! Attention! ne vous prenez pas la tête dans l’étendoir. M. DIAZ travail le fer!

Ça se voit! L’étendoir est un fil de fer bien tendu! Mais vous ne le retrouverez pas ainsi, dans toutes les maisons! Vous souvenez-vous de cette corde que l’ on tendait à moitié pour permettre aux ménagères d’étendre le linge sans difficulté et qu’ il fallait ensuite, rehausser à l’ aide d’un roseau pour éviter que les draps ne traînent par terre? C’est loin! C’est vrai! Mais cela fait parti de notre folklore, tout comme ce seau que nous appelions « bidon du parterre ». On le remplissait d’eau, pour asperger de la main la cour et le devant de porte, rafraîchissant la terre et l’air saturés de chaleur. Nous pouvions ainsi, installer les chaises basses où mères et grands-mères prenaient le frais en papotant avec les voisines. Et oui! C’était avant!…

La balade est encore longue, alors je vous propose de nous arrêter ici. De nous reposer un instant sur ces petites chaises en écoutant les propos des uns et des autres. Vu l’ heure, Paul nous offrira bien un rafraîchissement. Ne serait-ce que de l’ Antésite dans dans un verre d’eau fraîche!

Bon, je vous laisse! Alors, à notre prochain rendez-vous pour continuer notre balade! Je vous attendrai juste en face devant la grille du portail de villa de François et Gigi Macia.

12 réflexions sur « 9ème balade: Rue Maréchal JOFFRE, suite (3ème partie). »

  1. Ma chere Jadette, tu es vraiment un personnage digne d’un grand intérêt! Tes reportages et commentaires me font vibrer. Mille fois merci pour tes attentions.

  2. Magnifique voyage dans le temps, merci.

    L’église St Michel où fut baptisée mon épouse.

    Cette famille Roumégous m’interpelle. Il existait des Roumégoux (orthographe légèrement différente mais quand même) dans les ascendants des Fabre de Turgot et natifs comme eux du Travet dans le Tarn. Ce pourrait être des cousins.

    Par ailleurs, deux frères Roumégoux sont venus combattre dans les Aurès, étrange coïncidence !

    1. Bonsoir Michel! J’ai mené ma petite enquête concernant les Roumegoux. Serge Roumégous, le mari de Lucie Stephen m’a confirmé que ses ancêtres étaient bien natifs d’un petit village du Tarn. Alors vous avez raison les Roumegoux et Roumegous doivent avoir un lien de parenté. Quand aux deux frères venus combattre dans les Aures rien à voir avec Serge et son frère.
      Un complément d’information pour votre épouse ,si son baptême s’est déroulé dans la nouvelle église St Michel: avant 1956 c’est l’ abbé Lamour qui l’a baptisée, après 56 c’est l’abbé Plénier.
      Je vous souhaite une bonne année 2022. Amitiés saladéennes .

  3. Bravo encore une fois Jadette!
    Ton talent de conteuse ne m’étonne plus. On s’y croirait!!!
    Continue de nous faire déambuler dans les rues de notre village.Merci

  4. Bonjour les Rio-Saladéens,
    On dit que personne est irremplaçable, mais que ferions-nous sans Jadette?
    Quelle mémoire!
    Un petit souvenir personnel: c’est dans le salon de ce Mr. Primitivo qu’en 1946, alors âgé de 4 ans, furent sacrifiées mes belles anglaises blondes. Puis, devenus courts, mes cheveux ont, petit à petit, virés au châtain foncé.

    1. Je connaissais cette anecdote Jean Claude, mais tu ne m’avais jamais dit que c’était Primitivo qui avait été chargé de sacrifier tes boucles. Dommage! cela aurait ajouter un plus au salon de coiffure. Bonne Journée!

  5. Merci Jadette pour cette nouvelle balade toujours aussi tendre et qui nous revivre les moments heureux et l atmosphere de notre beau village
    En te lisant on sy croirait !Il faudra penser a relier toutes tes chroniques en un livre , je suis sur que tes lecteurs participeront volontiers,ils pourront ainsi l ‘offrir a leurs enfants et petits enfants

    1. Michel, mes balades ne sont pas terminées. nous avons beaucoup à revisiter: le Casino,la place du Vox, la route de la gare, la rue Maréchal Foch, et pour finir le jardin public . La promenade promet d’ être intéressante,et peut-être longue je pense . Nous verrons après….

  6. Merci Jadette pour cette balade….que j’ai découverte grâce à Paulo Diaz qui me la retransmise…J’ai lu que le nom ROUMEGOUS pouvait être à l’origine ROUMEGOUX… erreur d’état civil à l’origine certainement…Chez nous ce problème d’erreur existe…Mon père, Louis GONZALES, comptable de la distillerie CASTAÑO-GARAIT, avait un frère et ses descendants dont le nom était GONZALEZ….erreur d’état civil due à la prononciation du nom par nos ancêtres espagnols. Pour mémoire, il y avait aussi à RIO des DAVO et DAVOS….Vivement la prochaine promenade…

    1. Pour mémoire, il y avait aussi Ramonico le coiffeur qui avait été affublé du nom de « GUERAOUN » par un secrétaire de mairie certainement pas très doué. Il a mis du temps et de l’argent pour s’appeler comme son père… GUIRADO!!!

    2. Bonjour Paulette, Nous avons eu quelques patronymes changés. Pendant des années nous avons côtoyé à RIO, la famille BERNABEU , et à l’une de nos rencontres amicales,Paul le plus jeune fils de la famille , m’avait gentiment rappelé que son nom était BERNABÉ pas BERNABEU comme je l’avais écrit.. Mystère des services de l’ État Civil!
      Je voudrais encore te remercier pour les renseignements concernant les noms des propriétaires de la distillerie CASTANO-GARAIT , située rue de la gare , que je cherchais depuis quelques temps. Merci!

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