Voici un message fort touchant : Roger MAGALDI, visitant notre site, nous signale qu’il a « fréquenté » TURGOT.
Qui est Roger MAGALDI, dites-vous ?
Lisez les messages ci-dessous et regardez les photos. Vous saurez tout sur cet… »étranger ».
Message de contact le 16.05.08 :
Commentaires: Bonjour,
J’ai récemment consulté avec émotion, votre site et particulièrement la partie concernant Turgot et sa Guethna ( mon premier poste d’instit en 54-55 à ma sortie de l’EN d’Oran). J’ai en ma possession 3 photos sur mon école de début de carrière mais je n’arrive pas à suivre vos recommandations pour vous les faire parvenir.Pouvez-vous me donner la solution ?
Merci
Beaucoup de souvenirs ont resurgi , lors de ce voyage à travers le temps , grâce à la magie de l’internet et de gens comme vous dévoués et fidèles à notre ancienne et toujours présente province d’Oranie.Soyez-en remerciés pour tout le bonheur que vous pouvez procurer à tous ceux qui, comme moi, découvrent tant de sites de là-bas.
Deuxième message accompagné des photos promises le 17.05.08 :
Je m’empresse donc d’envoyer les 3 vues sur l’école de la Guethna, photos susceptibles de compléter l’idée de la valeur de l’accueil et parallèlement de l’enseignement donné aux enfants,des environs de Turgot, des années 50. J’avais alors 53 élèves (26 filles et 27 garçons) dans ma classe, dont certains venaient de « mechtas »éloignées de plusieurs kilomètres. Je logeais, avec deux autres collègues, dans la petite maison donnant sur la cour de récréation où chacun avait sa chambre.L’école rattachée au groupe scolaire du village ( dirigé par M. Morro) n’avait que 2 classes: la classe d’initiation ( Emile Gonzalès ) et la mienne (CP/CE1); Le troisième collègue et ami , Paul Lavina était à l’école du village (CM1).Nous prenions nos repas matin et soir près de l ‘école au coeur de Turgot, en demi-pension chez Mme..!!!….(ma mémoire me fait défaut) qui tenait un des deux bars du village, une dame charmante et dévouée, aidée par sa fille aînée car nous retrouvions pour ces repas, les deux collègues enseignantes à l’école de filles (Jeanine Parédès et Andrée Lacour).
En vous souhaitant bonne réception de ces humbles documents je vous transmets toute mes amitiés.ainsi qu’à votre épouse native de ce lieu si cher à mes souvenires de jeunesse.
Ces trois photos et leurs commentaires furent envoyés aux internautes-turgotiens (Eh oui, il yen a !!!). Seul, le garde-champêtre de ce village, Emile PEYRE, se souvient de ces trois « petits jeunes » (sic) qui enseignaient à la Guethna et qui mangeaient au bar de Marie GUIRADO. On ne les voyait pas souvent au village (*) mais leur présence était … repérée, dit-il.
Il est aisé de comprendre pourquoi ces enseignants n’ont pas laissé de souvenirs à Turgot.Tout d’abord parce qu’ils étaient excentrés (oui, le mot est un peu fort pour Turgot) et dans leur classe respective pendant la journée.Ensuite, parce que dès le samedi après-midi, après la classe(eh oui, à cette époque, il y avait classe le samedi après-midi), ils devaient filer (en voiture ? en car ?…) chez eux.
D’autre part, la jeunesse turgotienne (de leur âge) faisait ses études à Oran. D’où le chassé-croisé du week-end (oui, je sais, on ne disait pas week-end, à l’époque).
On peut comprendre l’émotion de Roger MAGALDI à la lecture de notre site. Soyons sûrs qu’il restera en contact avec nous grâce à ce formidable moyen de communication qu’est internet.
(*) Il faut savoir que, hormis le temps de présence devant les élèves, l’enseignant doit préparer sa classe du lendemain et corriger les cahiers. D’où la rareté des sorties dans le centre du village de ces jeunes frais émoulus de l’Ecole Normale.