Au retour d’un marché, j’ai oublié au fond de mon panier une patate douce. Quelques jours plus tard, je retrouvais la patate. Dans l’obscurité et la chaleur du panier, elle commençait à germer. Aussitôt, ce moniato germé me transporta vers un autre horizon, de l’autre côté de la Méditerranée où, sur une étagère de la salle à manger, il poussait allègrement le long d’un meuble, un brin de laine le ramenant vers un circuit plus convenable. C’était un plaisir de le nourrir et de le voir grandir.
Peut être les prémices de mon goût pour le jardinage?
Cette patate oubliée a gagné ma terrasse et grimpe avec le même enthousiasme à l’assaut du mur de la loggia. Je la regarde pousser, et d’agréables souvenirs me reviennent chaque fois.