Parfois au cours de notre vie… métropolitaine ( oui, c’était le mot juste employé là-bas), au détour d’une conversation, d’un film, d’une image même, tout remonte à la surface. Et des souvenirs noyés de tristesse, de nostalgie, d’incompréhension resurgissent du fond de notre mémoire.
Les avions-nous vraiment enfouis sous la couche épaisse de nos activités quotidiennes ?
Où étaient-ils latents, à l’ affût…Prêts à nous rappeler que nous ne serons jamais que des déracinés ?
Nous n’oublierons jamais notre passé, notre vie là-bas, malgré la couche épaisse d’un vécu
en Métropole, nous serons toujours des déracinés!!…..
Je vous embrasse
merci de nous informer les contactes de lulu bermides
fredy gonzalevez
roger stark
period 1955
Bonjour, Ali.
Tu comprendras bien qu’on ne peut donner aucune information si nous ne savons pas où elle atterrit.
Je veux dire par-là que le prénom Ali ne suffit pas. Moi, qui ne suis pas de Turgot, mais qui connaît un peu le village, grâce à André BERMUDES , mon beau-frère, je peux te dire que je connais déjà un Ali. Il s’agit d’Ali BACHARI qui nous a si bien accueilli en 1980.
Je peux te dire également que Roger STARCK est décédé il y a quelques années ainsi que son frère André STARCK. Quant à Yves STARCK (appelé « Vivi »), il nous a quittés l’année dernière.
Quant aux deux autres, encore en vie, tu comprendras que je ne peux te donner des informations que si tu me dis qui tu es.
Bonne journée.
Jo.
Qui peut nous aider? Nous sommes à la recherche de la famille Charbonnier qui était à Ain Kihal et dont le père Henri était maire jusqu’à 62
Merci
J’ai rencontré plusieurs fois, en Europe et ailleurs, des gens qui s’étonnaient de ce que nous fussions, nous Pieds-Noirs, restés si français : Français par la langue, français par les mœurs, français par le tempérament, et surtout Français par le cœur. Il n’y a pourtant pas la matière à grande surprise. Si nous sommes restés Français, le miracle n’a rien de tout à fait naturel. Existe-t-il un homme sur la face du globe qui ait eu le bonheur et l’honneur de naître Français, et qui n’ait pas été fier de conserver ce titre toute sa vie ? » Nous sommes restés Français parce que nous sommes fiers d’être Français. On ne renonce pas à ce nom-là.
Ah ! si l’on nous montrait une patrie d’origine qui fût plus belle, plus noble, plus glorieuse, peut-être… Mais non ! Cela ne ferait pas pour nous un iota de différence. Nous tenons à la France par toutes les fibres du cœur, elle serait la plus humble des nations que nous lui dirions encore : « Nous sommes à toi, ô Sainte France Généreuse, protectrice ou mère oublieuse, nous t’avons aimée, nous t’adorons et nous te chérirons toujours. Nos pères sont morts pour toi, nous sommes tes enfants et nous voulons mourir, comme tes enfants ! »
» On ne déracine pas un sentiment comme celui-là. »
Les fils de plus d’un million de Pieds-Noirs arrachés violemment à l’Algérie française, il y a plus de cinquante an, sont aujourd’hui deux millions de patriotes parlant le français, s’appelant des Français, et imposant le caractère distinctif de leur race « les Français d’Algérie. » Non, mille fois non, le sentiment français d’Algérie ne se détruit pas. Il est gravé en caractères indélébiles au plus intime de notre être, et ceux qui ont été les témoins de la solennelle démonstration d’hier ne doivent plus avoir de doute à cet égard.
« Ce sentiment, chez nous, a subi toutes les phases de l’épreuve. Quand la France nous laisse seuls ou presque seuls, chargés de garder intact l’honneur de son nom, nos ancêtres lui donnèrent leur vie et sauvèrent par une victoire suprême sinon sa puissance, du moins l’honneur de son drapeau. Plus tard, malheureusement, nous fûmes les oubliés de cette nation.
Josette Candela-Bonnavion
Chers amis
Je vous aime beaucoup parce que vous êtes restés des enfants qui portent un tourment et que dans une enfance normale il y a toute la fraîcheur des choses matinales, toute la grâce de Dieu non ternie par les hommes.
Je vous aime aussi parce que vous êtes des orphelins ou orphelines et que vous souffrez de cette souffrance qui est pire que toutes les douleurs matérielles celle de l’isolement du cœur.
Je vous aime enfin parce que vous représentez ici le morceau déchiré de la robe sans couture d’une partie de la France : celui de l’Algérie que vous gardez encore avec joie et tristesse dans vos yeux d’enfant ; image inconsolée de la patrie perdue.
Vous prolongez dans la grande patrie la survivance du souvenir, de l’affection et des regrets à mesure où l’on se rapproche du terme de la vie.
Vous serez sensibles à d’autres persécutés et vous penserez à vos pères ; il y a plus de cinquante-cinq ans, poussés loin de leur village natal, bien loin de leurs demeures usurpées, cherchant à tout hasard un coin où s’abriter.
Malgré notre peine, nous avons en pensée, les dimanches de Pâques où nous allions cueillir la marguerite blanche, le coquelicot rouge et les bleuets tout bleus aux couleurs de la France afin de prolonger le souvenir de cette terre natale.
Cette patrie que vous pleurez, il ne faut pas la pleurer stérilement ; mais partout où vous irez, faites-la estimer et honorer en vous !