La distillerie d’Er-Rahel.

La distillerie à Er-Rahel se situait à la sortie du village en direction de Rio Salado et dans la même rue, perpendiculaire à la nationale.,tout au fond de la rue, il y avait la coopérative des vins.

Les deux grands bâtiments, bordés sur leurs extérieurs par une vigne, se voyaient bien depuis le cimetière, à la sortie du village.

La distillerie avait, en 1962, quand nous sommes partis, Monsieur JULES SIE comme directeur ou gérant. (Je ne suis pas certaine de l’orthographe de son nom). Son logement se trouvait dans les étages de la bâtisse et, en 1961, JULES SIE nous avait invités, mon petit frère et moi, à aller regarder un film sur sa télévision !

Je découvrais la télévision et j’ai un souvenir impérissable de « La Belle et la Bête » avec JEAN MARAIS.

La cave coopérative

Je l’ai bien connue ! J’y ai habité de 1957 à 1962. Son directeur était MARCEL SICARD, et mon père, MARCEL INFANTES, y travaillait en tant que caviste.

Donc, les pressoirs, les grandes cuves, l’habitation du directeur, la nôtre, les bureaux de MARCEL SICARD, qui avaient une sortie sur notre jardin, les allées et venues des remorques remplies de raisin, l’odeur des marcs, les pesées à l’arrivage des camions et tracteurs sur la grande plateforme du pont-bascule sont autant d’images dans mes souvenirs les plus heureux.

Également, le jus de raisin qui commençait à fermenter et au-dessus duquel par une bouche de cuve ouverte, enfants inconscients, nous jouions aux funambules en traversant l’ouverture par les madriers posés dessus en guise de protection ! Nos parents n’en ont jamais rien su ! Jacqueline, la fille de MARCEL SICARD et aussi Abdelkader et Miloud, les enfants de Houssine, employé lui aussi à la cave, jouaient avec nous !

Sur les documents en annexe 1, vous trouverez des informations sur la distillerie et sur la cave coopérative. Elles sont extraites d’un petit livre sur Er-Rahel édité en avril 1957 par l’imprimerie FOUQUE à Oran. Son auteur est MAX MARCHAND.

En annexe 2, il s’agit de la couverture de cet ouvrage.

Et en annexe 3, ce sont des photographies prises en 2018.

3 réflexions sur « La distillerie d’Er-Rahel. »

  1. Colette , merci de cette évocation de la « distillerie  » d’Er-Rahel que tous les « colons  » connaissaient bien pour y apporter leurs « marcs » après les vendanges . Je crois même me souvenir qu’en complément de leur apport de marcs , les viticulteurs bénéficiaient d’une petite dotation d’alcool pur …
    L’orthographe du Directeur est bien Jules Sie . Les Gély avaient une parenté avec les Sie par les grands -mères. J’ai d’ailleurs perdu de vue dans l’exode Gérald , fils de Jules et son frère Raymond . .
    Que sont devenus les « Verdoit  » et leurs enfants dont le père , à mon souvenir dirigeait la distillerie ?
    Je connaissais très bien la rue qui menait en effet à la distillerie partant de la route principale du village . Mes amis les Gabel ( les jumeaux Pierre et Jacques ) habitaient à l’angle des deux rues à l’entrée du village en venant de Rio .
    Je profite de cette occasion pour adresser à tous les Er-Rahéliens mon souvenir ému .
    JMG.

    1. Bonjour Jean Marc GELY,
      Je suis ravie que mes souvenirs trouvent un écho chez vous et peut-être aurez-vous des réponses aux questions que vous vous posez par d’autres que moi, car de moi, en dehors de Jules SIE, les autres noms que vous évoquez ne me sont pas connus.
      J’étais plutôt de la cave d’où venait le marc .
      Mais cela a été un plaisir de vous lire.
      Attendons d’autres Er-Rahéliens!
      Colette.

  2. Bonjour les Er-Rahéliens (le trait d’union est important!). Je peux répondre, en partie, à propos de la famille VERDOIT. J’étais au lycée Lamoricière avec le fils (plus le nom en tête). Après l’… » explosion » de 1962, je l’ai rencontré à … LEZIGNAN-CORBIERES (Aude). Son papa était directeur de la cave coopérative de cette ville. Une anecdote que j’ai gardée de cette rencontre : il était atterré par le piètre degré des vins apportés à la cave et parlait de « piquette ». Bien sûr, depuis les vins des Corbières ont acquis une réputation bien méritée. Doit-on le rapprocher du fait que bon nombre de viticulteurs d’Algérie se sont installés dans la région ? Il n’y a qu’un pas qu’il faut franchir allégrement.

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