LES MOUCHES TSE-TSE (Gabon décembre 1969)

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Mouche tsé-tsé ou glossine. Archive R.Cardona

Toujours dans le cadre de mon travail, je cherche  à rencontrer les forestiers pour les assurer. Après plus de six mois, je les ai presque tous vus aussi bien les particuliers que les Sociétés.  Il en reste quelques uns à voir au fin fond de la brousse ou sur des chantiers accessibles seulement en bateau ou en avion.

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ANECTODES PERSONNELLES ET AUTHENTIQUES SUR LES SORCIERS EN COTE D’IVOIRE.

En 1978, j’achète une R 16 neuve. Le directeur de Renault-Côte d’Ivoire est un Pied Noir et il m’accorde une bonne remise. Comme je l’utilise pour mes déplacements en brousse, je fais installer une plaque blindée sous le carter et des amortisseurs spéciaux. Si tout se passe bien le premier mois,  ça se dégrade très vite. A ma première sortie, les ennuis commencent.

Je profite des vacances scolaires pour organiser une tournée Travail suivie d’un W.E loisirs en famille. Je dois voir un assuré, M. Brastad, important planteur d’ananas  et propriétaire de l’Usine Safco, conserves et jus d’ananas à Tiassalé a environ 200 km d’ Abidjan. Route goudronnée.

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Usine de la SAFCO à Tiassale (archive R. CARDONA)

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Rio Salado à st Denis de la Réunion (Francis-Pierre DIEGO).

Par un beau samedi de 1980, le 747 air France se pose à la Réunion. 13 heures : je rentre à mon domicile tout proche en passant par la « piste » pour contrôler la sécurité mise en place. 2 couples de métropolitains (z’oreilles) m’abordent. Des gendarmes en short, chemisette et chaussettes…et bronzés! Nous tapons une petite « tchatche » chemin faisant vers l’aérogare :

– Vous êtes pieds noirs… vous !

– Et ouais et alors ?

– Dans l’avion, il y en a un qupassager qui va pêcher « le gros » à Maurice. Il est d’un village, le plus beau de tous : « Rio Salado ».

Vite au bar du transit. Là,  sur un tabouret,  devant une Anisette, le Saladéen. Tape sur l’épaule :

– Monsieur,  vous êtes de Rio?

– Ouais. Pourquoi ?

– Moi aussi.

– Et tu es le fils de qui? pas intimidé par mon uniforme.

Une fois identifié, il a poussé un cri puis s’adressant aux 2 couples :

– Quand je vous disais que Rio c’est le plus beau village au monde.

Même à la Réunion le chef de Brigade est un compatriote et je connais bien ses parents.

C’était Léon Gouaut.

Service ou pas service,  nous avons trinqué à notre Village.

Francis-Pierre (août 2016)

Jolie bouteille… Sacrée bouteille… (par Marie Dominique EPPHERRE).

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Photo Marie EPPHERRE

Récemment, je faisais du tri avec ma mère, née Pierrette Sanchez,  dans de vieilles affaires du garage quand nous sommes tombées sur ces 12 bouteilles de l’Algérienne d’Oran (voir photo ci_dessus).

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Rencontre au bord d’une route (Francis-Pierre DIEGO).

Eguilles (13).  Je commande la brigade de ce charmant village provençal proche d’Aix en Provence. En transport d’enquêtes, je croise un véhicule arrêté sur le bas côté de la route. Un homme, carte routière en main, cherche visiblement sa route. Je m’approche, le salue ainsi que son épouse et là stupeur totale, Roger JIMENES et madame. Je leur indique l’hôtel où ils devaient se rendre, ils me remercient et je réponds :  « Avec plaisir, Roger« . Ils ne m’avaient reconnu. Je vous laisse deviner notre joie de Saladéens.

Quant à moi, c’est lui qui m’a appris à jouer au basket, mon sport de cœur, celui de notre village, que j’ai pratiqué jusqu’en 2010. Ce sport qui m’a permis une fantastique intégration en 1962 à Beauvais (Oise).

Merci Roger, merci notre JSS.

Francis-Pierre. (août 2016)

Anecdotes sous l’arbre à palabres. (par René CARDONA)

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Archive René CARDONA.

A la demande de notre ouedmaster et dans le but ‘’d’alimenter’’ notre site, je vous  relate certaines anecdotes  absolument  authentiques  qui, si elles m’ont marqué, ne vous intéresseront peut être pas.

C’est tellement personnel  lié à l’âge, au lieu, aux circonstances ….

Aujourd’hui 

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Un gaspacho ivoirien 2007.

de notre envoyé spécial en Côte d’Ivoire, René CARDONA.

« Chers amis
Nous n’étions pas là, nous le regrettons. Mais pour perpétuer la tradition du village, nous avons mis nos amis dans l’ambiance.
Mais, si dios quiere, pour Pentecôte, nous serons là.
Merci de votre pensée bien amicale
Quelques photos.
A Bientôt
René & Denise » 

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Près de la guinguette au bord de l’eau.

Louis PERES se rappelle :

La guinguette de Turgot Plage
Photo archive de Rio : « La vraie guinguette de Turgot plage ».
 » Si certains étés, à la plage de Turgot, il était facile de traverser la rivière à gué, d’ autres années, la mer était plus haute et alors les barques de pêche pouvaient s ‘amarrer tout près de la guinguette de Baptiste, au bord de la rivière.
Un matin,un saladéen, réputé « salpeur » pour ses sorties très matinales alors que les autres pêcheurs étaient encore au lit, eut une très désagréable surprise.
Tard dans la nuit, en sortant d’ un bal de chez Masson (chut , taisons les noms) une bande de copains passe en chahutant devant la barque du salpeur.
Plaisanteries, rires. Quand l’ un d’ eux propose l’idée «  »géniale « de monter la barque sur la rive. Les voila tous poussant le bateau pour le monter sur la berg .
Grosse rigolade en imaginant la tête du « salpeur » le lendemain matin…Un autre jeune complète la farce en proposant de jeter en vrac dans l’ embarcation les rames des barques voisines et pourquoi ne pas y ajouter des cailloux ?
Aussitôt dit, aussitôt fait…Mais le poids de la barque alourdie se fait sentir et il est difficile de la tirer davantage quand on se marre tellement….Ecroulés de rires, ils abandonnent finalement la barque proue en l’ air et poupe dans l’ eau.
Voilà qu’au petit matin, à son heure habituellement très matinale, équipé de sa « capacha » ,des « cañas »,du « salabré », notre salpeur se dirige vers sa barque;.
Et là , il n’en croit pas ses yeux! Sa barque est dans une drôle de position.
il essaie de la décoincer tout en criant, en débitant les meilleurs jurons de notre répertoire saladéen : rien n’y fait. Bien entendu à cette heure là , la plage est encore déserte et personne pour l’ aider.
Alors, fou de rage, il appelle les gendarmes pour faire constater les faits.
Arrivée des gendarmes.

RAPPORT DE LA MARECHAUSSEE : 

« Dans la nuit, sous la montée des eaux, le flux a soulevé l’avant du bateau jusque sur la berge et l’a coincé, la proue en l’ air.
Quelques heures après, le bateau a glissé en arrière car le reflux a baissé le niveau de l’ eau.
Et au petit jour, le nouveau flux, avec la montée des eaux, a rempli la barque et l’a poussée sur la rive »

Qui dit mieux ? trois marées dans la nuit à Turgot !

 

Trigano.camp

Josette CANDELA-BONNAVION se rappelle :
« 1958
L’année de mes dix huit ans.
En métropole, la pratique du camping entrait dans les moeurs. Trois millions de campeurs sillonnaient les routes de France à la recherche de sites agréables ou de camps organisés, aspirant à la tranquillité, se découvrant un goût prononcé pour l’évasion, la liberté. Les métropolitains souhaitaient prendre des vacances à moindres coûts.
En Algérie, ce mode d’hébergement estival nous était déjà familier. L’été, lorsque nous nous installions à Turgot plage, nous allions chez un fournisseur de bâches « Vidal et Manégat », installé à Oran.

 

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Archive internet

Il nous livrait une tente si grande qu’elle aurait pu contenir tout un régiment. Elle était de toile épaisse, de couleur kaki, avec des auvents qui facilitaient la ventilation, bien nécessaires pour supporter la chaleur qui s’abattait sur la plage. Cette même chaleur qui nous poussait à déserter les villages afin de retrouver ce paradis terrestre où la vie se déroulait paisible et heureuse. La mer était transparente et si claire, que son eau était polie comme un miroir. Nos vêtements nous collaient à la peau, notre corps et notre esprit se vidaient de toute son énergie…Mais peu importe! Nous étions à la plage…et pouvions faire un plouf pour nous rafraîchir.
Certains préféraient se rafraîchir avec une bonne anisette…
L’un n’empêchait pas l’autre! »

Investigation…

Jadette, notre archiviste préférée s’est lancée sur la piste de ce tableau.

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image trouvée sur le net par H.PERDIGUERO titre de l’oeuvre : LES FIGUES DE RIO SALADO.

Après investigations voici l’explication de ce tableau donnée par le peintre: René-Claude VIDAL DE RUEDA.

 » Monsieur,
J’ai trouvé votre site internet et j’ ai été très intriguée par votre peinture magnifique d’ailleurs, »Les FIGUES de RIO SALADO ».
Ce n’est pas la peinture qui m’intrigue, il n’y arien à dire, mais c’est qu’elles viennent de RIO SALADO. Je fais partie de l’ Amicale du RIO SALADO qui regroupe les trois villages TURGOT,ER RAHEL et RIO,et j’aurais aimé savoir quel lien de parenté vous rattache à RIO. Est ce bien indiscret de ma part ?
Je pourrais ainsi parler de vous et de vos peintures à tous les saladéens qui visitent notre site. Cela fait toujours plaisir d’admirer de beaux tableaux ,surtout venant peut être de quelqu’un de chez nous.
Voici mon email …
et mon téléphone …
Amitiés saladéennes Jadette SALVA »

Réponse du peintre :

« Bonjour,
Heureux que ma peinture vous plaise. L’histoire de ce petit pot (pot de jeune accouchée), remonte à fin 1958. Yves Le Gall (organisateur des foires d’Oran) visitait du côté de Rio des ateliers de poterie en compagnie du Préfet et du Maire Fouques-Duparc d’Oran. Ces ateliers avaient été créés dans le cadre de l’intégration et pour l’émancipation des jeunes algériennes.
Ce « pot de jeune accouchée » fut ensuite offert, rempli de chocolats, par Y. Le Gall à un ami « Trésorier Payeur Général » qui avait été très utile à ce monsieur à Bayonne.
J’ai réalisé ce tableau pour cette amie avec des figues pour rappeler l’Afrique du Nord, qui tient une place privilégiée dans nos coeurs.
En ce qui me concerne je suis né au Maroc où j’y ai vécu une vingtaine d’années.

Voilà donc l’histoire de ce bol.

J’espère que cela vous intéressera, et pourquoi pas rencontrer votre association ?
Bien cordialement.

VIDAL René-Claude