Joyeuses Pâques chez nous.

Jeudi Saint: semaine sainte pour certains Turgotiens et d’autres. Des femmes et des enfants vont se recueillir en l’église Saint Léon.

Cependant ce qui était attendu, c’était le Lundi de Pâques. Bien sûr, le traditionnel retour des cloches de Rome, nous, enfants nous y croyions profondément. Le samedi, vers 10 heures, l’envolée de la cloche de notre paroisse retentissait joyeusement. Et là, les coutumes des familles surgissaient: – Va te laver les yeux à l’eau claire de la fontaine, disait ma mère. – Jette des petits cailloux (ramassés dans la cour)… – Fais des petits tas… Nous attendions le dimanche de Pâques pour remettre nos vêtements neufs étrennés le dimanche des Rameaux : robes, chaussures, sandales sans oublier les foulards portés sur la tête lors de la cérémonie pascale. Enfin le lundi matin, c’était la fête pour tous. On déposait la cocotte de frita et le poulet rôti dans un grand panier en osier accompagnés de tomates, de tartes à la confiture,de monas. Sans oublier l’eau et le vin. En carriole ou dans le camion du voisin, nous partions passer la journée à la plage. Quelle joie! Marcher sur le sable chaud! Tremper ses pieds dans l’eau de mer un peu fraîche! Ramasser les coquillages. Grâce à nos casques et nos casquettes enfoncés sur nos têtes, nous étions protégés du soleil. Ne pas oublier nos descentes, nos montées, et nos glissades sur les pentes des dunes de la SOCOMAN. Le soir, las et tellement heureux, il fallait cependant enlever avec du beurre les plaques de goudron collées aux pieds et parfois aux vêtements. Après la toilette, nous pouvions aller nous coucher, la tête pleine de souvenirs et les yeux pleins d’étoiles.

Dans nos mémoires ainsi que dans nos cœurs, tous ces lieux tant aimés sont ancrés à jamais.

Tout cela pour vous souhaiter de BONNES FETES de PAQUES, chers amis Saladéens, Er Rahéliens. Avec une pensée toute particulière pour mes chers Turgotiens.

Ceci n’est pas un poisson d’ Avril!!!!

L’été 1950 finissait en douceur. Quelques irréductibles vivaient encore à la plage, savourant ces derniers jours du mois d’ août, bien décidés à profiter de ce beau temps.

Vers deux heures de l’après midi, ou peut-être trois, alors que nous nous laissions aller à une douce torpeur, un tapage pas possible nous tira de notre engourdissement, suivi de clameurs et d’appels lancés par BOUMÉDIENE et MIGUEL, les pêcheurs à l’ année de TURGOT-PLAGE. En un rien de temps, toute la communauté se retrouva, qui aux panneaux des cabanons, qui aux terrasses ou au balcons. Les plus curieux au bord de l’eau. Nos deux agitateurs montraient la mer en vociférant de plus belle. Soudain, à hauteur du QUAI JACOBIN, dans la baie même, une grande queue s’éleva dans les airs, retombant avec fracas dans une grande gerbe d’eau. Et, tout de suite, deux énormes « monstres  » marins apparurent. Gênés par le manque d’eau où ils étaient venus s’échouer, deux CACHALOTS, de 6 ou 7m environ, s’agitaient, se démenaient dans l’eau peu profonde.

S’étaient-ils égarés? Pourquoi venir s’ échouer si près de la côte? Étaient-ils à la recherche de nourriture? Étaient-ils tout simplement malades? Jamais de mémoire de pêcheurs, nous avions eu une telle prise à portée de main. Boumédiene et Miguel réussirent à en ligoter un, qui fut tracté par toute la gente masculine sur le sable.

Ne me demandez pas pourquoi nous l’avions capturé. Pour le plaisir d’ une prise phénoménale? Pour la photo qui fut prise et envoyée au journal? Je ne peux vous répondre. L’un des cachalots réussit à prendre la fuite, l’autre finit tristement en …trophée…..

Dans la conjecture actuelle, j ‘aurai préféré vous dire que ceci est un poisson d’avril. Mais voilà nous étions dans les années 50…….

Autour de Pâques

Les cigognes.
Elles font toujours leur nid sur la haute cheminée de la cave coopérative à Er-Rahel. On le voit bien depuis la maison. Et c’est souvent un jour autour du dimanche de Pâques que les petites cigognes prennent leur envol. Un vrai spectacle!

Photo Colette INFANTES.



Le jour de Pâques chez ma tante Marie-Jeanne.
Je suis devant le magasin de Pépé Thomas, juste sur le bord du trottoir, comme pour regarder les voitures passer. Et je mange de la mona accompagnée d’une mandarine.
La mouna (on a toujours dit « mona ») est hors de portée des enfants, sur une haute étagère dans la cuisine. Mais papa en coupe deux tranches chaque fois que la première est mangée.  » Pour égaliser, dit-il, une pour moi , l’autre pour lui, en cachette ! »
Une autre fois, encore un jour de Pâques, je me suis étalée dans les orties en cherchant les œufs en chocolat. J’étais en short, et il en a fallu du vinaigre pour tamponner mes cuisses!

Mona 2015 (archive Colette INFANTES)




La Poste de Rio Salado.

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Comme je l’ avais promis à l’ Ami René, je vous conduis à la poste de notre village. Vous avez un timbre à acheter? Une lettre à poster? Un coup de fil à donner? Suivez-moi. Nous allons de ce pas, à la Poste. La promenade sera longue. L’édifice se trouve en fin de boulevard national, en allant vers ORAN, plus exactement face au jardin public. Tient! Une bande de copains s’est installée sur les marches. Le jardin va fermer et ils se réunissent là pour une dernière mise au point. Le square Marius RICO est le lieu de prédilection de Gérard, Paul, Louis, Jean-Jacques, Félix, Henri et les autres.

« S’il vous plaît les jeunes, laissez nous passer.» Je vous le dis en confidence: l’équipe se méfie des gendarmes qui logent tout à côté. Les garçons ont eu maille à partir avec la maréchaussée. Chut! Des enfantillages que Gérard m’ a racontés dans un grand éclat de rire. Mais ça, c’est une autre histoire!!!!

Voilà, Vous pouvez entrer. Le local est large, bien éclairé. Derrière le comptoir en bois qui s’étend d’un bout à l’autre de la pièce, voici nos postières : à gauche, madame Lucie STEPHEN, tout sourire, prête à vous raconter une dernière blague. A côté, madame Suzanne DION, plus réservée. Plus loin, la place libre, est celle de madame FOURNIER, le receveur des postes. Elle n’ intervient qu’en cas de force majeure. Plus à droite, un drôle de réduit aveugle : le standard téléphonique qui gère toutes les communications du village. Un sas, m’ a dit Marie-Thérèse LOPEZ, la préposée au téléphone le temps d’ un remplacement. Elle partage le standard avec Marie-Louise OLIVER, la titulaire .Toutes deux attendent patiemment les appels qu’elles transmettent au moyen d’une fiche, qui met en relation les abonnés. Pas de casque ni de micro!!! Marie-Thérèse m’a appris également que la poste recrutait le personnel remplaçant parmi les jeunes filles célibataires dont l’éducation était irréprochable . Elles perdaient leur emploi lorsqu’elles se mariaient !!! La poste a vu défiler pas mal d’employés. Dans les années 40, nous pouvions nous adresser à Suzanne DION, Juliette DEHARRO, Lucie STEPHEN, Lucienne BAU, Jeanine JUAN (ma tante), Ernestine PIGNERO, Sylviane LLORENS,. Et, au téléphone, Marie-Louise OLIVER. Une petite parenthèse pour vous conter un événement qui me tient à cœur. Au cours des années 45-50, Raymond CANDELA, natif d’ ORAN, fut nommé à la poste de RIO. Il y rencontra ma tante, Jeanine JUAN. Ils s’apprécièrent… D’un commun accord, ils abandonnèrent leurs fonctions respectives, et se marièrent. Ma tante devint une charmante mère de famille, Mon oncle préféra rentrer dans la fonction publique, où bon nombre de petits Saladéens bénéficièrent de son enseignement. Revenons à la présentation du personnels de notre bureau de poste. Le receveur des ces années-là: Mr. BERNARD le contrôleur: Mr. PAGES et plusieurs facteurs: Messieurs VINCENT, KACEM, Narcisse PEROT. Les dernières années 50-62: Mr. Cheikh FREHAT et Mr. SCOTTO. Je vous livre une anecdote que m’a racontée Albert RICO. Alors que je lui demandais s’il se souvenait des facteurs de notre village, il me dit: – – Je me souviens de COCHISE! – – – De Cochise? – Oui, c’était Mr. SCOTTO! On l’appelait Cochise au village, parce qu’il avait une façon bien à lui de chevaucher son vélo-Solex. Comme un indien!» Voilà encore un exemple de « l’esprit taquin » de nos villages. Continuons notre visite: Le porteur de télégramme: Le jeune SAHIB Les appels téléphoniques de nuit étaient gérés par: MM Léon BENICHOU et Léon TOUATI, Mr BUHET Lambert (de Turgot), Melle Fernande THIEBAULT . Particularité de cette époque: les télégrammes étaient reçus et expédiés en MORSE. Mmes STEPHEN, DION et DEHARRO en assuraient le service Pendant les années 50-62 il y eut deux receveurs de poste: M. SUIRO et Mme FOURNIER. Je ne connais pas la date exacte de la création de la poste de RIO. Je pense qu’ elle se situait autour des années 1900. J’ai retrouvé un plan qui doit dater de ces années là. ( voir l’album) La poste est mentionnée au lot numéro 649, en face, se trouve le lot65 où l’ on peut lire: «  lavoir-abreuvoir « . Il deviendra par la suite le square Marius RICO, notre jardin public. Voici un article paru dans l’ ECHO D’ ORAN, dans la rubrique: annonces judiciaires, administratives et communales de 1909

RIO-SALADO- 1909 – ( l’ECHO D’ORAN)

-le 28 juillet: Nos concitoyens qui se servent continuellement du téléphone pour leurs transactions commerciales ou autres, se plaignent vivement des mesures prises par l’Administration qui a cru devoir supprimer les lignes reliant directement notre centre à Oran, forçant ainsi nos abonnés et autres à passer par Aïn Témouchent qui est déjà très chargé, surtout à cette époque de l’année. La moindre attente au guichet est intolérable et occasionne de graves préjudices. L’Administration voudra bien prendre en considération ces doléances justifiées de la population, en rétablissant la ligne directe.

La visite est terminée. Les portes du jardin public ne sont pas encore fermées. Allons nous y promener. Nous pourrions admirer les sculptures végétales: les topiaires créées par M. SANCHEZ Rojo et entretenues avec art par MM. Raymond SÉGURA et Sanson CASTELLON. Pendant notre promenade, vous pourriez nous raconter des anecdotes, nous livrer des informations. Je m’ engage à les faire connaître à nos amis saladéens. Ainsi, notre village continuera à survivre, malgré tout, parmi nous.

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« Jérusalema », version couvent.

Coucou à vous tous. Chanson entraînante! A la vue des sœurs et des moines dansant, ainsi que des autres participants, cela ne vous donne pas envie d’y aller?

Alors lâchons-nous! Dansons!

Cela nous fera un bien fou de danser alignés. Nous, gens de Turgot, d’ Er Rahel et de RIO.   Souvenez-vous: nous le faisions parfaitement lors du MADISON. Quand nous dansions, nous étions disciplinés .Et les rigolades étaient au rendez vous.

Alors, pour rompre cette morosité ambiante : EN PISTE !!! Bises à vous tous. Michelle. 

Souvenirs d’enfant à Er-Rahel

« Faire le boulevard ».
Tous les dimanches, sur le coup des 18h et plutôt aux beaux jours , tout le monde sort pour « faire le boulevard ». Tout le monde en famille déambule sur la route nationale, pour une balade aller-retour d’un bout à l’autre du village. Les uns montent, les autres descendent. L’occasion de discuter de tout et de rien, du travail de la semaine, des événements, de croiser des copains ou des voisins, de se saluer et de marcher un peu. Les enfants devant, les parents derrière.
Mais avant de rentrer à la maison, on s’arrête au café de chez Cervantez, sur la place du village pour boire l’anisette et manger des olives , des cacahuètes et des brochettes. Et rigoler!

La route nationale d’E Rahel-1962- (archive Colette Infantes).
Archive de l’amicale du Rio Salado.

8ème Balade: La MAIRIE de RIO 1959-1962- Henri BOUR.

Me revoilà parmi vous. Nous allons pouvoir clôturer la visite de notre mairie. Je dois vous avouer que, depuis quelques temps, j’étais devenue une adepte de l’ école buissonnière. Mais que voulez-vous? Je n’ai pu m’empêcher d’assister au match de boxe de Tony ASSENCIO, d’écouter l’intervention du général LECLERC, dans la salle de notre cinéma, le CASINO. J’ai même fait un tour en BOUYOUYOU, le petit train d’ HAMMAM BOU HADJAR. Et les fêtes de Noël m’ont tenue éloignée de notre mairie. Bref! Soyons sérieux!Attachez vos ceintures! Nous retournons dans le RIO SALADO de nos jeunes années! Dépêchez-vous! M. le maire nous attend. Pardon! M.Henri BOUR, Président de la Délégation Spéciale de RIO SALADO, nous attend. Poussons la porte de la salle des mariages. Pas de bruit s’ il vous plaît! Tout le Conseil Municipal du village est là. RIO SALADO reçoit une délégation du LOIR et CHER afin de sceller le jumelage entre les deux villes : BLOIS et RIO SALADO.

Écoutez M. Jean ROBERT, Jeannot pour les intimes, nous exposer le compte-rendu de l’entrevue: ( le « SEL, » bulletin paroissial de notre bon abbé Joël PLENIER: )

« Ils sont arrivés le lundi 7 mars 1960, accompagnés par M. le Sous-Préfet NICOLLE, M. le Député BERROUAÏNE, et par de nombreuses personnalités de l’arrondissement. Après les avoir accueillis, le maire, M.BOUR, leur a présenté le Conseil Municipal et a fait un bref historique, très documenté, sur les origines de RIO SALADO….Puis, il invite ses hôtes à visiter les réalisations locales. C’est d’abord le douar SIDI SAÏD où les anciens gourbis ont été rasés pour faire place à des rues larges et bien tracées, bordées de maisons neuves, couvertes de tuiles. L’atelier des tapis, où la main d’œuvre féminine est essentiellement musulmane, retient longuement leur attention. Puis le cortège s’arrête au centre de triage où l’assistante sociale, Mademoiselle OLIVER, fait un très intéressant exposé sur les buts de cet organisme où les femmes apprennent un métier (tapis, couture, repassage) et suivent des cours de langage et lecture dans une véritable salle de classe, sous la conduite de monitrices expérimentées. La visite de la pouponnière est toujours une surprise pour ceux qui y viennent. Une centaine d’enfants, dont les mamans travaillent, accueillent les visiteurs…L’atelier de céramique, le dernier né, intéresse vivement nos hôtes, qui ne s’ attendaient pas à trouver tant de belles choses dans une industrie débutante. De nombreuses pièces font leur admiration…,et ils sont tout heureux de remporter, chacun, un souvenir de leur visite. L’atelier de couture, où une trentaine de jeunes filles musulmanes apprennent aussi à lire, écrire, repasser et faire la cuisine, est la dernière des réalisations que voient nos hôtes. Le cortège se rend à Turgot où le Maire, M. PITT, souhaite la bienvenue et présente ses collaborateurs. La visite de TURGOT-PLAGE est de courte durée: le mauvais temps n’invite pas à la promenade. Un vin d’ honneur est servi chez M. BOUR. Mmes BROTTES et NICOLLE ainsi que les maires de TURGOT, d’AÏN TÉMOUCHENT, LAFERRIÈRE, HAMMAM BOU HADJAR rejoignent le cortège. La matinée est bien avancée lorsque tout le cortège se retrouve à RIO SALADO où est prévu le repas. Il est près de 6 heures lorsque nos hôtes nous quittent…….Voilà ce que nous avons montré à nos hôtes pour qu’ ils emportent une image de notre région». Et M. Robert de finir son article sur ces mots:

«Mais pourquoi tant de Saladéens ne connaissent-ils pas encore toutes ces œuvres que les villages des alentours nous envient? Parce que nul n’est prophète en son pays, sans doute…. » J.ROBERT

Savez-vous, mes bons amis saladéens qui suivaient nos balades, tout ce que ce jumelage a apporté à notre village?

Au printemps de la même année, Mme BOUR, qui prit en main l’Action Sociale du village, envoya une équipe tenir un stand à la foire Exposition de BLOIS. Écoutez le reportage de Thérèse MACIA et d’Yvette DE TORRES, ( le « SEL » juin 1960):

«C’est par un bel après-midi de printemps que notre groupe, composé de quatre Musulmanes et deux Européennes, prenaient l’avion pour PARIS à destination de BLOIS…Le but de notre voyage était de tenir un stand à la Foire Exposition annuelle de BLOIS. Nous avions les carreaux, les céramiques et les tapis des ateliers de RIO SALADO pour le décorer…Mais notre voyage ne fut pas seulement un voyage sans lendemain. Pour mieux concrétiser le jumelage de nos deux villes, nos amis de BLOIS nous ont offert de recevoir dès l’été prochain, 70 enfants de l’ arrondissement d’ AÏN TÉMOUCHENT dans une de leur s colonies de vacances. Ils nous ont également offert d’accueillir 5 ou 6 orphelins de notre arrondissement qui pourront là-bas apprendre un métier. Il vont rechercher aussi un centre d’ apprentissage de céramique où notre amie Mériem pourra, si elle le veut, se perfectionner et devenir monitrice…Comment exprimer notre joie à toutes de voir ainsi se terminer un si agréable et fructueux séjour!…..». Merci Mesdemoiselles!

Je vous suggère, pour de plus amples informations, de cliquer sur « ARCHIVES: Mars 2018 – Odette BOUR, ». Vous apprendrez que M. JORDA dirigeait l’atelier de céramique, Vous prendrez connaissance de l’aide que BLOIS apporta à des Saladéens.

J’ajouterai que l’action conjuguée de M. et Mme BOUR et de leur équipe, dans ces années troublées, attira l’attention du préfet. Henri BOUR, leur fils, me raconta que: « Cité en exemple par le préfet, RIO SALADO reçu l’équipe de Pierre DESGRAUPES, qui devait réaliser un reportage pour « 5 COLONNES à la UNE », reportage qui n’eut malheureusement pas de suite. Peut-être parce que l’exemple de RIO SALADO n’avait pas été suivi par d’ autres villages».

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