PÂQUES (suite des Rameaux).

Le dimanche suivant nous fêtions Pâques. Mais, ce que nous attendions tous en fait, c’était ce fameux lundi de Pâques. C’est avec beaucoup de nostalgie que je vois défiler la plage de TURGOT, les mounas, les fèves tendres accompagnées d’un morceau de morue grillé, la grande poêlé de riz , l’arroz con pollo qui régalait toute la famille, et cette chanson que nous fredonnait ma Mère:
« Ya stem aqui viva la mona, viva la mona
Ya stem aqui viva la mona del mes d’ avril

La mona ! quel délice ! Mais d’où nous venait ce gâteau?

Archive de l’amicale.

Continuer la lecture de « PÂQUES (suite des Rameaux). »

La Messe des Rameaux.

Archives Jadette SALVA.

Les fêtes de Pâques approchant, j’ai voulu « revoir » comment ces fêtes se déroulaient. J’ai retrouvé un texte de notre chère Andrée Montero, texte tiré de son livre: «RIO SALADO» où elle nous contait cette messe des Rameaux..
«…..Le dimanche le plus intéressant de l’année était assurément celui des rameaux. Nous arrivions mes sœurs et moi, nos petites mains crispées sur des rameaux artificiels: branches taillées artistiquement et dont le feuillage en velours argenté s’harmonisait avec le papier d’étain recouvrant petit tronc et tige. Des friandises, des chocolats y pendouillaient, attachés par des faveurs. Les nôtres n’étaient pas, il s’en faut, les plus grands ni les plus importants; et je passais tout l’office religieux à lorgner les gros, les indécents, véritables petits arbres de Noël ambulants, portés péniblement par des mains orgueilleusement innocentes. Les enfants moins fortunés avaient de grandes branches d’oliviers enrubannées et garnies; cela revenait moins cher. « Ne tourne pas la tête» répétait ma mère pendant la messe. Je faisais comme beaucoup d’enfants d’ailleurs, l’inventaire des rameaux agitant derrière moi leurs pendeloques sucrées

Continuer la lecture de « La Messe des Rameaux. »

L’ENTERREMENT de la SARDINE.

Simone ROL-BERNABEU raconte !

Dans les années 45-50 Monsieur BERNABEU Manolico, et ses frères Vincent et Fredou prirent la relève et m’enchantèrent avec leur «ENTERREMENT de la SARDINE»

  Les ORIGINES de l’ENTERREMENT de la SARDINE.

     … »entierro  de la sardina »….

Mais quelle est cette blague?

Voilà sûrement la question qui viendrait à l’esprit de nos jeunes compatriotes Pieds Noirs dont les parents Saladéens n’auraient pas évoqué ce singulier événement, concernant RIO et certainement d’autres villages.

Il s’agit en fait, d’un rite très ancien pratiqué encore de nos jours dans de nombreuses villes d’ESPAGNE avec énormément de faste.

Continuer la lecture de « L’ENTERREMENT de la SARDINE. »

Carnaval à Rio.

CARNAVAL a été une fête que les Saladéens ont célébrée depuis 1881. Un  document en témoigne, lu et approuvé par l’adjoint spécial de l’ époque : monsieur  MILHE POUTINGHON. Ce fut le premier bal donné dans une salle communale. Depuis, villageoises et villageois se réunissaient pour un bal costumé, le  véglion*, accompagné de scenettes qui se déroulaient, avant le bal, dans la rue  principale.

  • probablement issu du mot italien « veglia »: veillée. Fête de nuit costumée. (archive du net)
archive de l’amicale du Rio Salado
archive de l’amicale du Rio Salado.

Continuer la lecture de « Carnaval à Rio. »

Trouvailles aux puces

Lors de nos promenades aux puces du dimanche matin,  nous avons trouvé un « vrai trésor », un lot de 78 tours, vous savez  ces vieux disques en bakélite qui ont fait le bonheur  de toute une génération d’abord celle de nos grands parents.

Les disques trouvés de Jadette et Jacques SALVA. (archive J.SALVA)

Continuer la lecture de « Trouvailles aux puces »

Cuisiner pour se souvenir

livre-de-recettesLa mémoire est une chose étonnante. Il arrive qu’elle vous frappe soudain, à travers une odeur, un goût, une chanson… De mon côté, j’ai la chance d’avoir reçu une double culture, basque par mon père, pied-noire par ma mère. Chez nous, la pipérade avait autant de succès que la frita. D’ailleurs, ces recettes ne sont-elles pas toutes deux à base de tomates et de poivrons ?

Comme beaucoup d’entre vous, je pense, j’ai acquis ce merveilleux « Cahier de cuisine des grands-mères du Rio Salado » que l’on doit à Jadette Salva, « mémoire vivante » et archiviste hors-pair de Rio et à Danielle Rodriguez-Long. On le parcourt avec gourmandise et, à la seule lecture de la table des matières, on se surprend à saliver, chacun selon ses propres souvenirs.

Ainsi, pour moi, « melsa », « potaje », « sardines à l’escabeche » me ramènent immédiatement dans la cuisine de ma grand-mère Irène, près de Nîmes. Je revois le fascinant spectacle des escargots qu’elle faisait dégorger avec de la farine dans une grande cage avant de nous les servir avec une sauce bien relevée dont elle avait le secret.

Je repense, les jours de fête, aux gaspachos qui mijotaient dans une grande paella posée sur un feu de bois dans la courette de la maison et sur lesquels veillaient les hommes tandis que femmes et enfants « tchatchaient » en effritant les galettes…

Maman est pour sa part davantage associée à tous les gâteaux qui nous attendaient mon frère, ma petite soeur et moi pour notre quatre-heures quand nous rentrions de l’école : « mantecaos », « roicos », « borrachuelos », « pets de nonnes » et bien sûr, les succulentes oreillettes de Pierrette ! La « mouna » sera toujours pour moi associée à Pâques même si je l’achète maintenant chez mon boulanger.

Ce billet, plus long que de coutume, j’aimerais le dédicacer à Rosette Chorro que je ne connais pas mais qui, grâce à son « thon aux câpres » (p.66), m’a permis hier d’ajouter une recette facile, rapide et goûteuse à mon carnet de recettes personnel !

Jolie bouteille… Sacrée bouteille… (par Marie Dominique EPPHERRE).

Bouteilles l'Algérienne.png
Photo Marie EPPHERRE

Récemment, je faisais du tri avec ma mère, née Pierrette Sanchez,  dans de vieilles affaires du garage quand nous sommes tombées sur ces 12 bouteilles de l’Algérienne d’Oran (voir photo ci_dessus).

Continuer la lecture de « Jolie bouteille… Sacrée bouteille… (par Marie Dominique EPPHERRE). »

Nos hooligans à nous.

Pendant l’Euro, la France, à travers les médias, vit une période mouvementée avec les exactions de ces terribles hooligans (encore un mot créé de toute pièce pas nos amis anglais).

Vous pensez  que l’hooliganisme (encore un néologisme) est une  invention de la période tourmentée que nous vivons? Pas du tout! Jadette, notre archiviste préférée, exhibe le livre  « Le sport » qu’elle a contribué à mettre en place pour notre amicale.

Extrait :

Continuer la lecture de « Nos hooligans à nous. »